Bruno Le Maire rappelle son intérêt pour les énergies renouvelables, malgré le développement du nucléaire

Par La rédaction de Deklic , le 16 janvier 2024 — Transition Écologique - 3 minutes de lecture
Bruno Le Maire

Bruno Le Maire s’est rendu lundi 15 janvier à la centrale nucléaire de Gravelines, Crédit photo : Magali Cohen/Hans Lucas via AFP

Bruno Le Maire, en visite dans une centrale nucléaire à Gravelines le 15 janvier 2024, pour son premier déplacement depuis que le ministre de l’Économie a aussi la charge de l’Énergie, a exprimé son soutien aux énergies renouvelables.

« Bien entendu que je crois aux énergies renouvelables », a-t-il déclaré, citant le solaire et l’éolien marin, mais pas l’éolien terrestre. Le ministre s’est rendu lundi à la centrale nucléaire de Gravelines (Nord), première d’Europe avec six réacteurs construits en 1980-1985. Le site doit en accueillir deux nouveaux, attendus en 2038-2039 dans le cadre du programme de relance de l’atome porté par Emmanuel Macron.

« Il faut réaliser six EPR », prévus pour les premiers d’ici 2035, « le plus gros défi industriel de notre temps pour la France », a dit Bruno Le Maire. « Le deuxième défi est d’accélérer le déploiement des énergies renouvelables. Je veux couper court aux polémiques vaines et inutiles que notre pays adore : ce n’est pas parce qu’on défend le nucléaire, que j’ai toujours défendu, que je ne suis pas résolument engagé pour la réalisation de nos programmes en matière d’énergies renouvelables. Bien entendu que je crois aux énergies renouvelables, que je considère que les champs d’éoliennes offshore, les panneaux photovoltaïques, tout ce qui doit permettre de diversifier notre approvisionnement d’électricité décarbonée est le bienvenu et bénéficiera de mon soutien. »

Rassurer les ONG

Il s’est appliqué à apaiser les interrogations notamment d’ONG sur le rattachement à Bercy de l’Énergie, qui dans le nouveau gouvernement ne bénéficie donc plus d’un ministère dédié, et n’est pas rattaché non plus à l’Écologie comme cela a été généralement le cas depuis le Grenelle de l’Environnement.

« Ce n’est pas parce que l’Énergie est à Bercy que nous allons reculer sur la transition climatique », a-t-il assuré. « Il faut des centrales nucléaires, des énergies renouvelables, de l’hydro-électricité, de la sobriété et de l’efficacité énergétiques et c’est tout ce sur quoi je compte m’engager totalement, résolument, quotidiennement », a-t-il ajouté, soulignant que « le sujet [le] passionnait ».

Quant à l’éventuelle désignation d’un ministre délégué, « il y a une équipe au ministère de l’Économie et des Finances, donc nous allons travailler en équipe », a-t-il répondu. « Et sur le sujet énergétique, nous ne serons pas trop de deux avec Roland Lescure (ministre délégué à l’Industrie sortant, NDLR) pour continuer à travailler ». Le ministre a ajouté qu’il travaillerait aussi « en parfaite intelligence » avec son homologue de la Transition écologique Christophe Béchu.

Les deux responsables ont visité ensemble à Dunkerque le site sidérurgique d’ArcelorMittal, qui porte un projet de décarbonation de son process industriel représentant un investissement de 1,8 milliard d’euros, dont une aide publique pouvant aller jusqu’à 850 millions.

(Avec AFP)

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