Des militants se mobilisent contre l’empreinte climatique des cimentiers

Par La rédaction de Deklic , le 11 décembre 2023 - 3 minutes de lecture
Mobilisation à Paris. Crédit VIRGINIE HAFFNER / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP

Mobilisation à Paris. Crédit VIRGINIE HAFFNER / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP

« Laisse béton », « Dindons de Lafarge »… À Paris et au-delà, des manifestants se sont mobilisés pour dénoncer l’impact climatique et sociétal des cimentiers, lors d’un week-end d’actions. Recap’ des actions.

Sous le regard de policiers déployés à distance, environ 150 personnes de tous âges, le visage parfois couvert d’un masque de dindon, se sont réunies dans une ambiance bon enfant devant le site du groupe mexicain Cemex, dans le 13e arrondissement à deux pas de la grande bibliothèque François-Mitterrand.
« Nous nous réapproprions les lieux occupés par les bétonneurs afin d’ouvrir un espace de parole aux luttes locales qui se battent contre l’accaparement des terres et la bétonisation des projets pharaoniques du Grand Paris ou des JO 2024  », ont expliqué les organisateurs (Soulèvements de la terre, Extinction rebellion, Youth for climate…), dénonçant aussi « les nombreuses dérogations » à l’objectif « Zero artificialisation nette » (ZAN).

Étaient notamment présents des opposants aux projets de double voie rapide dans les Yvelines, ou encore de ligne du Grand Paris Express sur les terres agricoles de Saclay et de Gonesse.

L’accès au site de Val de Reuil (Eure) a été forcé dimanche en milieu de journée par une centaine de personnes « cagoulées et masquées », selon le sous-préfet de Bernay, Philippe Fournier-Montgieux. Ajoutant que le gardien avait été « séquestré » dans une pièce jusqu’à l’intervention de la police une dizaine de minutes plus tard. Les manifestants ont été dispersés à l’aide de gaz lacrymogènes, a dit le sous-préfet, qui a précisé qu’une enquête était ouverte et que « la centrale pourra redémarrer normalement lundi ».

La veille dans le Tarn, des personnes ont défilé contre l’autoroute A69, certaines entrant sur le chantier d’une centrale d’enrobés bitumineux qui composeront le revêtement de ce projet.

Des manifestations ont aussi eu lieu devant une centrale à béton du groupe Lafarge (Holcim) à Saint-Barthélémy d’Anjou (Maine-et-Loire), ou encore à Sainte-Cécile (Saône-et-Loire) contre un projet d’extension d’une carrière, dont l’exploitant est une filiale de Vinci Construction.

La production de ciment et de béton représente 8 % des émissions de CO₂ mondiales, plus que le transport aérien et le transport maritime réunis, admettent les professionnels.

« Chez Lafarge nous estimons que les organisateurs de ces actions sur nos sites industriels se trompent de cible », a réagi le géant du secteur, assurant que l’ « entreprise est entièrement mobilisée dans la décarbonation de ses activités et de ses produits ».

(Avec AFP)

À lire aussi :

Comment faire le calcul de l’empreinte carbone ?

La rédaction de Deklic

Biographie à compléter

Voir les publications de l'auteur