La France veut pousser le G7 à sortir du charbon d’ici 2030
La France espère convaincre les autres pays du G7 de s’engager sur une sortie du charbon à l’horizon 2030 même si les négociations sont pour l’instant « difficiles », a indiqué le gouvernement français jeudi 25 avril avant une réunion des pays riches à Turin.
« Pour ce G7 en particulier on a pour objectif de vraiment concrétiser les engagements pris à la COP28 sur la transition des énergies fossiles », indique-t-on dans l’entourage du ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné, alors que les ministres du G7 se réunissent à Turin lundi et mardi sur le climat, l’énergie et l’environnement.
« On pense que cette pleine mise en œuvre implique de décliner cet engagement de sortie des énergies fossiles source par source et en commençant par le charbon », précise la même source.
Un rôle important à jouer
La conférence de l’ONU sur le climat COP28, en décembre à Dubaï, s’est conclue par un appel inédit à une transition hors des énergies fossiles, mais avec des concessions aux pays producteurs. Le président français Emmanuel Macron y avait déjà appelé les pays du G7 à « montrer l’exemple » en sortant du charbon, la plus polluante d’entre elles, « avant 2030 ».
« On pense vraiment que les pays du G7 pourraient adopter cet objectif et ont un rôle important à jouer dans ce domaine », insiste-t-on jeudi. « On a le Royaume-Uni avec nous, on pense que les Allemands pourraient également s’aligner sur cette date », mais « à ce stade les négociations sont difficiles » et « on est encore loin du compte », reconnaît la même source.
Selon Climate Analytics, les centrales à charbon allemandes représentaient encore 40 gigawatts (GW) de capacité en 2022, les japonaises 53 GW et les américaines 212 GW.
Préciser les stratégies de sortie des énergies fossile
La France voudrait aussi « inciter les pays du G7 à préciser leurs stratégies de sortie des énergies fossiles » dans leurs futures « contributions déterminées au niveau national » (NDC, en anglais) qui formalisent les plans de réduction des émissions de CO2 de chaque pays.
« On sera aussi très vigilants sur tout potentiel recul sur les sujets gaziers », précise la source gouvernementale.
Dans l’entourage du ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, on cite par ailleurs trois priorités identifiées avec la présidence italienne : économie circulaire et efficacité des ressources, lutte contre les pollutions chimiques, plastiques et de l’air, et enfin la biodiversité et les écosystèmes.
Une déclaration sur la biodiversité en haute mer est aussi attendue ainsi que « le lancement d’une coalition du G7 sur l’eau ».
(Avec AFP)
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