Quel est l’impact carbone des transports ?
Selon l’Ademe, « avec 31% des émissions françaises de gaz à effet de serre, le transport est la première source d’émissions ». En effet, bon nombre de moyens de transport nécessitent du carburant. Une combustion qui entraîne des émissions de CO2. Quel est l’impact carbone de notre mobilité ? Quel est le transport le plus polluant ? En route pour découvrir l’empreinte carbone de nos déplacements. Accrochez vos ceintures ! 😉
L’impact carbone du transport : le rôle important de la voiture
D’après les données de l’Ademe, en 2015, le transport routier était le principal vecteur d’émissions de gaz à effet de serre en France. Il représentait 80% des rejets du secteur. En tête : la voiture. Encore 72% des Français.es la considèrent comme l’un de leurs modes de transport principaux. Or, une voiture représente :
- Environ 193 g d’émissions de CO2 par km pour un modèle thermique ;
- Environ 20 g d’émissions de CO2 par km.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, pendant le confinement, nos émissions de gaz à effet de serre (GES) ont beaucoup diminué. Selon AirParif, en Ile-de-France, « une diminution des émissions de CO2 a également pu être évaluée à hauteur de -30% environ » le 25 mars. En parallèle, l’association a aussi noté une baisse de 60% du protoxyde d’azote (N2O), un autre GES responsable du réchauffement climatique.
L’avion : quel bilan carbone ?
L’avion, en 2015, représentait 15% de l’impact carbone des transports en France. Et pour cause, le transport aérien est de loin le transport le plus polluant. Selon les données d’Air France, un aller-retour Paris / New York représente l’émission de presque 1 tonne équivalent CO2 (t CO2 éq). Cela équivaut à un peu moins d’un 1 dixième de l’empreinte carbone d’un.e Français.e portée à 11 t CO2 éq. Alors bien entendu, il faut ramener cela au nombre de passager.es. Plus l’avion est rempli, plus les émissions de CO2 se partagent. Sauf qu’avec la Covid-19, au moins cette année, les avions ont tendance à circuler moins remplis. Avec les mesures de distanciation sociale, le taux maximal de remplissage atteindrait 62% des capacités d’un avion. C’est « bien en dessous du seuil de rentabilité d’un vol, de 77% », explique l’Association internationale du transport aérien (Iata). Le prix des vols pourrait donc augmenter. Plus cher, peu écologique, ce n’est ni un bon signe pour notre porte-monnaie, ni pour la planète. 😉 Cela doit nous pousser à repenser la manière dont nous nous déplaçons.
Repenser notre mobilité pour réduire nos émissions de CO2
Repenser notre mobilité implique de prendre en compte les types de trajets que nous réalisons. En effet, il faut distinguer nos trajets quotidiens de nos trajets de vacances. Les 5 km qui nous séparent de notre lieu de travail ne seront pas effectués de la même manière que les 900 km qui nous séparent de notre lieu de vacances.
Aujourd’hui, d’après l’Ademe, la moitié des trajets faits en France font moins de 5 km. Et en voiture cela constitue environ 1 kg de CO2 émis. Alors quelles sont les alternatives ?
Tout d’abord, la marche. « 5 km à pieds, ça use les souliers » et surtout cela prend environ une heure. Bénéfice, ça n’émet pas de CO2 !
Plus rapide et sans émissions de GES, on trouve le vélo. 5 km, c’est environ 15 à 20 minutes de vélo. Cela dépend évidemment de votre rythme. 🚴
Enfin, 5 km peuvent aisément être faits en métro (13 g de CO2/5 km). Cela peut être une bonne option si vous n’avez pas de vélo ou que vous ne savez pas en faire. Dans certaines villes, les transports en commun n’incluent pas forcément de métro. Optez pour :
✔️ Un petit véhicule comme un scooter ou une moto légère, pour 5 km parcourus, vous émettrez 308 g de CO2 ;
✔️ Le bus, cela représente 515 g d’émissions de CO2, contre 965 g seul dans votre voiture ;
✔️ Le covoiturage, vous partagerez l’essence, les rejets de CO2 et aussi vos meilleures blagues du moment. Plutôt sympa, non ? 😉
Pour les longs trajets, le train reste bien souvent une meilleure alternative que l’avion. Rapide, il vous permet même de faire des trajets hors des frontières de l’Hexagone. Ainsi, pour parcourir les 1040 km de distance entre Paris et Barcelone, vous émettez 1,8 kg de CO2, contre 193 kg en avion.
« Oui, mais l’avion c’est plus rapide », nous direz-vous. Pas forcément, si vous comptez le temps de trajet jusqu’à l’aéroport, le temps de passer les formalités, de monter dans l’avion, de récupérer vos bagages, de sortir et d’arriver en centre-ville. Finalement, l’économie de temps n’est pas si conséquente. Avec le TGV, c’est seulement 5h et à vous les tapas en bord de mer ! 🏖
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