Un Cendrillon pour sensibiliser à la pollution plastique
Une Cendrillon happée par une robe faite de coupures de plastique, des sacs poubelles flottant avec grâce sur des airs de Prokofiev : bienvenue dans « Cendrillon : Ballet recyclable » qui
sillonne la France pour sensibiliser le jeune public à la question des déchets plastiques.
« Le plastique est un vecteur et un moyen de montrer qu’on peut faire du beau avec ce qui est aujourd’hui le pire déchet, le plus gros fléau de pollution. Et c’est aussi un moyen d’utiliser le plastique de façon poétique pour qu’ensuite les élèves et les professeurs puissent discuter ensemble de la pollution », explique à l’AFP Stéphane Vitrano, compagnon de longue route du chorégraphe Philippe Lafeuille (CAR/MEN, TUTU), à l’origine de ce ballet.
Courant février, le spectacle faisait halte à Fos-sur-mer (Bouches-du-Rhône), dans le cadre d’une édition du festival de danse et de cirque Les Elancées mettant l’accent sur la préservation de la planète.
Fos-sur-Mer, une commune qui sait ce que pollution veut dire avec ses hauts fourneaux, le port industriel de Fos-Marseille et son industrie pétrochimique… à l’origine de la production de plastique.
« Cendrillon, c’est un ballet qui a été créé il y a douze ans avant le succès de TUTU. L’écologie, c’était pas un thème qui intéressait grand monde vraiment à l’époque », ajoute le danseur.
« En rouvrant les malles, Philippe Lafeuille et la costumière Corine Petitpierre se sont rendu compte que les costumes n’avaient pas bougé. Donc ils se sont dit “Allez, on remonte un Cendrillon, ballet recyclable, on recycle les costumes, on recycle le ballet et on refait une création“ ». Dans un décor de bouteilles en plastique, six danseurs revisitent le conte de Charles Perrault sur des airs de Prokofiev et de hip-hop, celui d’une souillon devenue princesse qui se rend au bal dans une citrouille transformée en carrosse.
Dans la salle, les ah! et les oh! des écoliers fusent devant la poésie inattendue d’un sac poubelle, l’étrangeté de masques faits de capsules ou encore le comique d’une serpillère qui sert de coiffe.
« Ce qui était intéressant, c’était de voir que ce plastique n’avait pas bougé et qu’on pouvait peut-être remonter la pièce, recycler le plastique, recycler les costumes, d’où l’idée de « Cendrillon. Ballet recyclable », ce qui n’était pas le nom du ballet il y a douze ans », ajoute Stéphane Vitrano.
Une trentaine de dates pour « Cendrillon : Ballet recyclable » s’étalent sur la saison 2023/24.
(Avec AFP)
Retrouvez la programmation du spectacle sur le site de Philippe Lafeuille
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