Réforme heures creuses : découvrez ce qui pourrait bien changer pour vous !
C’est une affaire à suivre de près pour environ 15 millions de ménages qui pourraient bien voir un changement de taille s’opérer sur leurs factures d’électricité. En effet, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a récemment proposé un changement majeur pour ce qui est de l’option « Heures pleines / Heures creuses ». Ces plages horaires pourraient bien passer de la nuit au jour, pour tirer parti de la production d’énergie solaire. On vous explique tout ça plus en détail !
Quid de l’option heures creuses et du futur changement
Si vous ne faites pas partie des presque 15 millions de Français abonnés à l’option heures creuses, un petit debrief s’impose. Pour les clients qui bénéficient de cette fameuse option, la formule est simple : durant certaines heures de la journée, le prix du kWh d’électricité est plus élevé que les heures classiques en option « Base ». Cependant, en contrepartie, pendant huit heures, ce tarif du kWh est beaucoup plus avantageux. Un dispositif qui peut donc s’avérer gagnant pour un grand nombre de consommateur-ice-s, si tant est qu’ils/elles soient prêt-e-s à ajuster leur mode de vie à ces « conditions horaires ». En passant, la grande majorité des fournisseurs d’électricité proposent des contrats d’électricité avec une option HP/HC.
Comme le rappelle Enedis, le gestionnaire de réseau, « les clients bénéficient de 8 Heures Creuses et de 16 Heures Pleines par jour, avec des tarifs différenciés (plus intéressants en heures creuses). Les 8 Heures Creuses :
- pour environ 60 % des clients, elles sont concentrées uniquement pendant les heures de nuit, entre 20 h 00 et 8 h 00 ;
- pour environ 40 % des clients, elles sont réparties entre 12 h et 17 h 00 d’une part et 20 h 00 et 8 h 00 d’autre part. »
Autrement dit, pour les habitué-e-s de l’option heures creuses, ce n’est plus un mystère : les machines à laver et autres lave-vaisselles doivent être lancés de nuit, pour éviter de voir le montant des factures d’énergie grimper en flèche ! Seulement, c’est ici que le changement pourrait bien en surprendre plus d’un-e. En effet, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) aurait récemment engagé Enedis à revoir tout son système de tarification heures pleines/heures creuses. Objectif : s’adapter à l’essor de l’énergie solaire.
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Pourquoi ce changement des heures creuses ?
Pour la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE), ce changement serait l’occasion d’encourager les entreprises et les particuliers français à mieux répartir leur consommation d’électricité dans la journée, conformément aux évolutions des habitudes de vie et des modes de production. Le calcul est finalement plutôt simple : les panneaux photovoltaïques fonctionnent à plein régime le jour et permettent au Pays de bénéficier d’une énergie abondante et moins chère. Par ailleurs, du côté de l’énergie solaire, il n’existe que deux solutions :
- Le stockage d’électricité. Une opération particulièrement coûteuse ;
- La consommation immédiate.
En bénéficiant de ce boom de production journalière, les consommateurs auraient donc accès à une énergie moins chère. Parallèlement, cette nouvelle configuration de l’option HP/HC résoudrait partiellement la problématique du stockage de l’énergie photovoltaïque.
Pour Emmanuelle Wargon, la présidente de la CRE, il est désormais temps de « mettre en cohérence les tarifs et les capacités de production ». Le régulateur espère que les Heures Creuses aient lieu en journée au printemps et en été, et qu’elles soient maintenues la nuit en hiver. Tout l’enjeu est donc de rendre plus attractives ces heures creuses (HC), qui concernent quelque 15 millions de Français-e-s !
Un changement de cap qui nécessite de nombreuses mises à jour et qui ne devrait pas voir le jour demain. « D’ici deux ou trois ans, il va falloir que ce nouveau système commence à se mettre en place », estime pour sa part Yannick Jacquemart, directeur des Nouvelles flexibilités pour le système électrique chez RTE (Réseau de transport d’électricité). « Ce sera durable, sur dix, quinze ou vingt ans. C’est une nouvelle habitude qu’il faut qu’on prenne. Une nouvelle façon de consommer de l’électricité ».
Heures creuses : le récap du changement
Si rien n’a encore été officialisé, cette éventuelle future configuration devrait tenir compte des nouvelles habitudes de consommation. Pour commencer, au chauffage l’hiver s’ajoute désormais de plus en plus massivement la climatisation en été. Les chauffe-eau qui étaient jusqu’à présent les bêtes noires des factures d’électricité sont quant à eux de plus en plus performants et intègrent bien souvent la possibilité de programmer des plages de fonctionnement en décalé. Grosso modo, les appareils les plus énergivores ont changé et les surconsommations ne sont plus nécessairement nocturnes. Cependant, il ne faut pas éclipser entièrement le spectre d’un pic de consommation en fin de journée, notamment du fait de la démocratisation des voitures électriques. Ces observations sont tout l’objet des réflexions de la CRE et d’Enedis.
Par ailleurs, pour rendre l’option HC plus attractive, il semble logique que la différenciation entre les heures pleines et les heures creuses soit plus avantageuse, notamment en augmentant les écarts de tarification entre les deux périodes.
Pour la CRE, « l’objectif est d’arriver à un schéma dans lequel il y aurait des heures creuses à la mi-journée en été et la nuit en hiver », explique Emmanuelle Wargon. Pour résumer, les changements pourraient bien être les suivantes :
- Un prix du kWh plus avantageux durant les heures creuses ;
- Des heures creuses en journée en été ;
- Des heures creuses la nuit en hiver.
Quels changements pour les fournisseurs d’énergie ?
Si ce futur changement venait à se confirmer officiellement, l’ensemble des fournisseurs d’électricité proposant à leurs clients des offres avec option heures pleines / heures creuses devront proposer de nouveaux tarifs, conformément aux plages horaires fixées par Enedis. Comme pour chaque évolution de grande envergure, les consommateurs quant à eux seront prévenus en amont de cette mise à jour.
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