Deklic Kids : comment arrêter de gaspiller l’eau ?

Par Axelle Szczygiel , le 15 septembre 2023 — deklic kids - 4 minutes de lecture
Gaspillage de l'eau, Illustration Laureline Lecossois

Gaspillage de l’eau, Illustration Laureline Lecossois

Notre planète est surnommée la planète bleue, car les mers et océans recouvrent les deux tiers de sa surface. On pourrait donc croire que la ressource en eau est infinie, mais ce n’est pas exact : pour survivre, les humains, les autres animaux et les plantes ont besoin d’eau douce, qui ne représente, elle, que 3 % de l’eau présente sur la Terre ! Et on ne peut en utiliser qu’une petite partie. L’eau est donc précieuse !

Le problème est que nous en utilisons beaucoup, d’abord parce que nous sommes très nombreux sur Terre, mais aussi parce qu’elle est indispensable à de nombreuses activités humaines : les agriculteurs en ont besoin pour arroser les cultures, les usines pour fabriquer toutes sortes d’objets et nous, à la maison, pour boire, se doucher, laver la vaisselle et nos vêtements…

Avec le réchauffement climatique, il va y avoir de moins en moins d’eau disponible à l’état liquide. Il est donc urgent de préserver cette ressource essentielle à notre survie ! Aujourd’hui, les principales solutions envisagées consistent à stocker le maximum d’eau (barrages, retenues collinaires, et les fameuses mégabassines dont on a beaucoup parlé ces derniers mois). Mais pour de nombreux scientifiques spécialistes de l’eau et du climat, il faut surtout changer nos habitudes, consommer moins d’eau et ne plus la gaspiller.

Comment ? L’une des solutions les plus efficaces est d’inciter les agriculteurs à privilégier les cultures résistantes à la sécheresse comme le sorgho, une petite graine originaire d’Afrique, et à l’inverse de réduire les surfaces de cultures très gourmandes en eau comme le maïs, en évitant d’en planter dans les régions où il ne pleut plus assez. Cela permettrait de limiter l’irrigation en plein été et d’économiser beaucoup d’eau.

Exemple de pratiques agroécologiques, Illustration Laureline Lecossois

On peut aussi favoriser le développement de pratiques agroécologiques : cela consiste à cultiver des plantes en limitant le plus possible le travail du sol. Pourquoi ? Parce que dans une terre non labourée, dotée d’un couvert végétal (de la paille par exemple) qui limite l’évaporation de l’eau, les vers de terre creusent des galeries et favorisent l’infiltration de l’eau, permettant au sol de la stocker plus longtemps. Tu peux faire le test à la maison, dans ton potager ! Tu verras que tes plants de tomates résisteront bien mieux à la sécheresse. Tu peux aussi demander à tes parents d’installer un récupérateur d’eau de pluie, et un système de goutte-à-goutte, qui permet de donner juste ce qu’il faut d’eau à la plante, directement au pied, pour ne rien gaspiller.

Remplacer le bain par la douche permet d’économiser l’eau, Illustration Laureline Lecossois

Au quotidien, il est aussi possible de réduire sa consommation d’eau à la maison. Tu peux déjà remplacer le bain par une douche rapide de 3 ou 4 minutes – le temps d’une chanson ! – en profiter pour faire pipi (ce qui économisera une chasse d’eau!) ou encore couper l’eau du robinet quand tu te brosses les dents. Mais tu peux aussi économiser l’eau en faisant attention à ne pas acheter trop de produits dont la fabrication a nécessité beaucoup d’eau. Savais-tu par exemple qu’il fallait 2400 litres d’eau pour obtenir un hamburger ? Plus de 2000 litres pour un t-shirt en coton ? Ou encore 15 500 litres pour un kilo de bifteck ? Au total, chacun d’entre nous utilise en moyenne 2 millions de litres par an. C’est presque une piscine olympique ! Il est temps de passer à l’action, qu’en dis-tu ?

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Axelle Szczygiel

Journaliste indépendante basée en Occitanie, Axelle travaille pour différents titres de la presse nationale et régionale. Convaincue du rôle essentiel des médias dans la prise de conscience des enjeux climatiques et écologiques et la modification des comportements, elle s’est spécialisée progressivement dans le traitement des sujets liés à l’environnement. Elle anime également des ateliers d'éducation aux médias et à l’environnement dans les établissements scolaires. Elle est en charge de la déclinaison Deklic Kids, nos contenus à destination des enfants et des familles.

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