Deklic Kids : les poissons vont-ils disparaître de nos océans ?
L’être humain pêche pour se nourrir depuis la nuit des temps. Mais aujourd’hui, les techniques de capture sont tellement perfectionnées qu’on attrape beaucoup plus de poissons qu’il n’en faut. Au risque de vider petit-à-petit les océans. On t’explique tout !
Bon pour le cœur, les os et la mémoire, riche en protéines, en vitamine D et en Omega 3, le poisson a tout bon, et en plus il est bon ! Alors nous en consommons beaucoup, beaucoup… trop ! 24 kilos par personne et par an, exactement. Et nous ne sommes pas les seuls, car la demande mondiale est très importante. Alors pour y répondre, les techniques de pêche n’ont cessé de se moderniser. La pêche artisanale côtière a laissé place à la pêche industrielle de pleine mer, intensive.
Ainsi, il existe aujourd’hui d’énormes navires-usines capables de pêcher 250 tonnes de poissons chaque jour. Cela équivaut à la quantité pêchée par cinq petits navires sur une année entière ! Avec leurs immenses filets, il arrive fréquemment qu’ils attrapent des espèces qu’on ne mange pas (des tortues, des dauphins, des raies, des requins… ce sont des « prises accidentelles »), mais aussi toutes sortes de poissons, de toutes les tailles, y compris des bébés et des jeunes poissons qui n’ont pas eu le temps de se reproduire. Au passage, les filets (dont certains peuvent aller jusqu’à 1500 mètres de profondeur) raclent les fonds marins, détruisant l’habitat et les zones de reproduction des poissons.
De nombreuses espèces de poissons se raréfient
A ce rythme, nous risquons de vider petit à petit les océans. Un tiers des stocks de poissons sont déjà surexploités aujourd’hui. Le cabillaud (appelé aussi morue), très apprécié des enfants car il a peu d’arêtes, fait partie des espèces menacées. Mais il y a beaucoup d’autres espèces qui risquent de disparaître, car on ne leur laisse pas le temps de se régénérer. C’est le cas du lieu jaune dans la Manche et la mer du Nord, ou encore du merlu en Méditerranée. Et au final, ce sont des écosystèmes entiers qui se déséquilibrent. C’est lié au principe de la chaîne alimentaire : une espèce qui disparaît menace également de disparition d’autres espèces qui s’en nourrissaient jusque-là !
Si l’on veut pouvoir continuer à manger du poisson, et si l’on souhaite que les générations après nous puissent en faire autant, il est donc essentiel d’en manger moins ! S’il y a moins de demande, il y aura moins de pêche. Cela laissera une chance aux poissons de grandir et de se reproduire. Idéalement, il ne faudrait pas dépasser 10 kilos par an et par personne. Et surtout ne pas consommer d’espèces en voie de dépeuplement ou de disparition !
Laissons certaines parties de l’océan en paix !
Les gouvernements aussi ont un rôle à jouer pour contraindre les pêcheurs à appliquer des méthodes de capture plus durables. Cela peut passer par l’interdiction de ces énormes filets de pêche qui ravagent les océans, l’utilisation de filets plus sélectifs ou encore d’encourager le développement d’aires protégées.
Car quand on le laisse tranquille, l’océan peut vite retrouver son équilibre ! Suite à la création de deux réserves intégrales (sous protection très forte) au sein du Parc marin de la côte bleue, dans les Bouches-du-Rhône, les poissons ont pu de nouveau grossir et se reproduire. Devenus trop nombreux, ils ont commencé à sortir de la réserve, ce qui a permis aux pêcheurs de profiter d’une ressource redevenue abondante. Tout le monde est gagnant !
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