Électricité : la baisse de consommation s’est confirmée en 2023 

Par La rédaction de Deklic , le 7 février 2024 - 3 minutes de lecture
En 2023, la France a connu une nouvelle baisse de sa consommation d'électricité, d’après RTE

En 2023, la France a connu une nouvelle baisse de sa consommation d’électricité, d’après RTE. Crédit : Jean-Marc Barrere / Hans Lucas / AFP

La France a connu en 2023 une nouvelle baisse de sa consommation d’électricité, résultat d’une volonté de sobriété mais aussi en réaction à l’inflation, selon un bilan de l’année dévoilé mercredi 7 février par le gestionnaire des lignes à haute tension RTE.

« En 2023, la consommation d’électricité en France, corrigée des effets météorologiques (ndlr: indépendamment des variations météo d’une année sur l’autre), a représenté 445,4 TWh, soit un recul de 3,2 % par rapport à 2022, où la consommation avait déjà atteint un creux de 460,2 TWh du fait de la crise énergétique », a indiqué RTE dans son « bilan électrique 2023 ».

Sobriété volontaire et involontaire

Elle passe même largement en dessous des niveaux de consommation de 2020, première année de la crise sanitaire (458,7 TWh), et « il faut désormais remonter au début des années 2000 pour trouver des niveaux de consommation comparables à celui de 2023 », précise le gestionnaire.

La baisse « a concerné tous les secteurs » (résidentiel, industriel, tertiaire), souligne RTE. Les résultats d’une enquête menée avec l’institut Ipsos sur un large panel (13 000 personnes) « suggèrent que cette diminution n’est pas uniquement le résultat de démarches de sobriété volontaires mais découle également d’une réaction de la population et des acteurs économiques vis-à-vis de la hausse de prix dans l’ensemble de l’économie ».

Baisse de consommation et hausse de production

Cette baisse de la consommation, conjuguée à une hausse de la production (+11%), a éloigné les craintes de coupures qui avaient entouré la fin 2022, avec des circonstances « particulièrement exceptionnelles », a souligné Thomas Veyrenc, directeur exécutif du pôle stratégie, prospective et évaluation de RTE. 

Il avait alors fallu faire face à une crise de l’hydraulique (plus faible production depuis 1976), des craintes sur l’approvisionnement en gaz liées à la guerre en Ukraine et une crise historique de production du nucléaire français, touché par un phénomène de corrosion. Celle-ci a connu un « redressement partiel » (+15%) à 320,4 TWh, indique RTE, qui souligne que l’on reste loin des standards des années précédentes (394,7 TWh en moyenne sur la période 2014-2019). 

L’hydraulique s’est également redressé (+18%), grâce à de meilleures réserves d’eau, mais il est talonné par l’éolien (50,7 TWh contre 58,8 pour l’hydraulique) qui a connu un boom (+31%), « parce que le parc installé a été important et aussi parce que l’année a été venteuse », a souligné M. Veyrenc, alors que la production solaire a également atteint « des volumes record » (21,5 TWh).

De ce fait, « la production d’électricité à base de gaz et de charbon a beaucoup diminué » et « 92,2% de l’électricité qui a été produite en France au cours de l’année passée était bas carbone », a souligné M. Veyrenc, lors d’un point presse. La production d’électricité à base de charbon « devient anecdotique et représente moins de 0,2% de la production électrique française », a souligné Maite Jaureguy-Naudin, directrice stratégie données pour RTE.

(Avec AFP)

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