EDF : une production nucléaire et hydraulique en hausse en 2023

Par La rédaction de Deklic , le 10 janvier 2024 - 3 minutes de lecture
La Centrale nucléaire de production d’électricité du Bugey

La Centrale nucléaire de production d’électricité du Bugey. Crédit : Romain Doucelin / SIPA

La production nucléaire et hydraulique d’EDF a repris des couleurs en 2023, après une année 2022 compliquée pour l’exploitant car marquée par les déboires de son parc de réacteurs et des barrages à sec. 

Avec une production nucléaire et hydraulique boostée, 2023 est l’année de la renaissance de la production énergétique pour EDF.

Précisément, on apprend dans une note d’informations diffusée sur son site internet par l’entreprise publique qu’en 2023 « la production cumulée annuelle s’établit à 320,4 TWh, supérieure de 41,4 TWh à celle de 2022, en particulier grâce à l’optimisation et la maîtrise des chantiers de la corrosion sous contrainte ». La hausse s’élève à 14,8% par rapport à la production de l’année 2022, tombée à un niveau historiquement bas depuis 1988, à 279 TWh. 

EDF prévoit de produire « dans la fourchette 315-345 TWh pour 2024 et 335-365 TWh pour 2025 » selon ses dernières prévisions, ce qui reste bien loin de ses 430 TWh en 2005, des années fastes. L’entreprise, repassée sous contrôle intégral de l’État, s’est donné comme objectif de remonter à 400 TWh d’électricité nucléaire d’ici 2030.

Pour comprendre comment on en est arrivé là, il faut se rappeler qu’en 2022, un nombre record de réacteurs nucléaires avaient dû être arrêtés, en raison de maintenances en retard depuis le Covid-19 et pour des réparations liées à des problèmes de « corrosion sous contrainte » découverts ou soupçonnés dans des tuyauteries cruciales pour la sécurité des centrales.

Également, la même année, la France ne pouvait pas non plus compter sur l’énergie de ses barrages mis à mal à cause d’une météo exceptionnellement chaude et sèche. Résultat, la production avait atteint son plus bas niveau depuis la sécheresse de 1976, une baisse de 20% par rapport à la moyenne 2014-2019, atteignant 32,4 TWh à fin décembre 2022. Ces soucis de production avaient notamment créé une forte dépendance française vis à vis de ses voisins et participé à la hausse les prix des factures des consommateurs.

La situation s’est aussi depuis nettement améliorée dans les barrages : la production a augmenté de 19,4% (38,7 TWh), indique mardi EDF, sans plus de commentaires.

En 2022 la France n’avait jamais produit aussi peu d’électricité depuis 1992 et avait même été importatrice nette d’électricité sur la quasi-totalité de l’année, ce qui n’était plus arrivé depuis 42 ans. 

Elle est depuis redevenue exportatrice nette d’électricité à partir de début 2023. 

Mercredi dernier, le 3 janvier, la France a même « enregistré un nouveau solde exportateur maximum à 20,3 GW », pulvérisant ainsi les précédents records d’exportation, survenus en février 2019 (17,4 GW) et décembre 2023 (18,7 GW), selon RTE, le gestionnaire du réseau de haute tension.

(Avec AFP)

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