Hugo, de startuper éco-engagé à product owner : « C’est à l’échelle étatique que la transition doit se faire »
Après la rencontre de Rémi, nous découvrons l’histoire de Hugo, 26 ans, product owner chez Ekwateur. Avant cette expérience, il avait lancé une start-up engagée dans l’agroalimentaire, visant à transformer des déchets alimentaires en substituts végétaux aux blancs d’œufs. Le parcours d’Hugo a été guidé par sa passion pour l’entrepreneuriat et son désir de contribuer de manière significative à l’environnement. Doté d’un diplôme en technologies environnementales, il a développé une conscience écologique au fil de ses études et a cherché des opportunités de carrière en phase avec ses valeurs.
Peux-tu nous raconter ton parcours ?
J’ai fait des études pour être ingénieur en technologies environnementales. Rien à voir avec l’IT, un peu plus avec la gestion de projet malgré tout ! Après mon master, pendant un an, j’ai monté une start-up dans l’agroalimentaire qui proposait sur le marché des substituts végétaux aux blancs d’œufs à partir de « co-produits alimentaires », c’est-à-dire de déchets alimentaires. On utilisait de l’extrait de protéine de légumineuses, par exemple de pois-chiches. Une fois traités pour être propre à la consommation, on pouvait récupérer ce qui était aqueux, les eaux de cuisson notamment. Et on obtenait un substitut aux blancs d’œufs en retravaillant le produit. C’est de là que venait la matière première. On a développé cette solution pour la revendre sur le marché. C’est ce qu’on a fait pendant un temps, mais ça n’a pas pris et on a eu quelques problèmes d’équipe, donc on a décidé de s’arrêter au bout d’un an. Ce que j’ai aimé faire pendant cette année d’entreprenariat, c’était justement l’automatisation, la mise en place de solutions digitales pour faciliter notre travail mais aussi notre visibilité sur internet. C’est des choses que je voulais poursuivre en passant côté IT. Cette opportunité avec Ekwateur m’a vraiment plu, parce-que c’est à la fois de la tech, sans que ce soit du code parce que je ne sais pas faire, et en même temps dans le domaine des énergies renouvelables. Ekwateur a une vision que j’ai trouvé convaincante sur le plan de la durabilité, ça m’a paru être l’entreprise idéale pour me lancer dans une autre aventure professionnelle.
Qu’est-ce qui t’a attiré chez Ekwateur ?
J’ai été vraiment touché par les valeurs et la vision qu’Ekwateur cherche à apporter au monde de l’énergie. Je trouve ça vraiment innovant d’être fournisseur d’énergie mais de proposer aux gens autre chose que de juste acheter de l’énergie. Ekwateur considère que sa différentiation sur le marché pour croitre passe aussi par proposer des solutions qui permettent de moins consommer d’énergie. Ça diversifie les sources de revenu et ça a un vrai impact environnemental. Et cela a du sens en tant que fournisseur de réussir à optimiser la consommation de ses clients parce que derrière, on peut apporter cette énergie à d’autres clients et agrandir le parc. J’ai trouvé que c’était vraiment une vision rafraichissante là ou avant personne n’avait trouvé vraiment un « hack » pour essayer de contrer la croissance à outrance que le capitalisme impose. Là l’objectif reste de croitre tout en essayant de proposer mieux. Et ça j’ai vraiment adhéré. Et cette vision se poursuit et se renforce. C’est ce qui m’a attiré.
As-tu toujours eu une conscience écologique ou as-tu vécu un déclic écologique ?
Je ne sais pas si je pourrais parler de déclic. C’était plutôt une sorte de transition. Quand j’étais étudiant, je n’étais pas particulièrement sensibilisé à ces enjeux, je savais qu’ils étaient là, mais je savais pas trop ce que je pouvais faire. Comme j’ai fait des études en environnement, fatalement, j’ai été amené à comprendre ce qui se passait d’un point de vue scientifique, les enjeux pour la planète, et pour l’humanité. Au bout d’un moment, on ne peut plus faire l’autruche. Ça a donc toujours été un critère professionnel, un travail qui ait du sens du point de vue environnemental. Ekwateur, c’est le cas, et c’était le cas de ma start-up : c’était au centre du business model de se dire « je recycle un déchet pour en faire quelque chose de nouveau avec une grande valeur ajoutée ».
Qu’est ce qui t’avait poussé à créer ton entreprise ?
J’ai fait un master avec une double spécialisation, une en technologies environnementales et une autre en entrepreneuriat. Ça a impliqué que je devais, en groupe de 4, rendre un mémoire, et lancer une startup. Il fallait un aspect innovation technique, je suis parti sur cette idée dans l’agroalimentaire, et ça m’a trop piqué ! Je savais que je voulais lancer une boite un jour dans ma vie. Ça m’a plu énormément donc j’ai voulu continuer même après le master. C’est ce qu’on a fait avec une partie du groupe. Pour moi, c’était hyper exaltant de lancer une structure comme ça et d’avoir l’impression de pouvoir changer les choses.
Quel est ton niveau d’engagement écologique dans ta vie personnelle ?
Comme j’ai vu cette approche systémique de quel est le problème autour de la surconsommation et les enjeux de pollution, je vois bien l’effet colibri qu’on a à l’échelle individuelle par rapport à des groupes industriels. On a bien vu que l’impact venait principalement de là. Avec notre mode de consommation, on peut un peu changer les choses ou envoyer des signaux. Je pense qu’il faut s’imprégner de ces gestes-là pour avoir la bonne mentalité, mais je pense que c’est à l’échelle étatique que la transition doit se faire et même au-delà, au niveau mondial. Donc je fais des choses dans mon quotidien : ne pas prendre l’avion par exemple, prendre le train autant que possible, essayer de pas prendre la voiture, consommer le plus local possible, manger moins de viande… Mais ce n’est pas exceptionnel par rapport à une personne qui serait un minimum sensibilisée à ces enjeux.
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