Quatre idées zéro déchet d’inspiration japonaise

Par Gaëlle Coudert , le 12 mars 2024 — Gestes écologiques - 4 minutes de lecture
Furoshiki

Au Japon, le furoshiki est un véritable art. Ici, Chizuko Morita, artiste de furoshiki à Kyoto, au Japon, Crédit photo : The Yomiuri Shimbun via AP

Connaissez-vous le bokashi, le furoskihi ou encore l’oriculi ? Originaires du Pays du soleil levant, ces objets ou techniques zéro déchet ont traversé les frontières. On vous explique comment vous les approprier, pour réduire au mieux votre production de déchets. 

Le bokashi, compost japonais

Si des solutions pour composter ses déchets organiques devraient normalement être offertes à tous les habitants de l’Hexagone depuis le 1er janvier 2024, il reste encore du chemin à faire. En attendant, dans l’hypothèse où vous ne compostez pas encore vos déchets alimentaires, vous pourriez tenter la méthode japonaise : le bokashi !

Bokashi veut dire « matière organique fermentée ». Il s’agit d’une technique de compostage importée du Japon, qui est parfois recommandée pour les personnes vivant en appartement. Il s’agit d’une technique qui se fait en l’absence d’oxygène (contrairement au processus dans le cadre du lombricompostage) via la fermentation. Pas besoin de vers de terre donc (qu’on utilise dans un lombricomposteur), mais simplement d’un « activateur » à base de son de céréales ou d’autres ferments. On peut se procurer un seau à bokashi ou même s’en fabriquer un. Sur le site du Low Tech Lab, on peut trouver un manuel de fabrication simple ! À noter cependant : le substrat obtenu par fermentation ne doit pas être utilisé pour les plantes, car trop acide. 

Le furoshiki, pour des cadeaux zéro déchet

Depuis quelques années, cette technique d’emballage zéro déchet se répand, notamment sous les arbres de Noël, pour éviter de multiplier inutilement les restes de papier cadeau et faire ainsi la guerre aux emballages inutiles ! On remplace donc le papier cadeau par un beau carré de tissu à nouer autour de ce que l’on souhaite offrir. Il existe différentes méthodes de nouage, donc quelques-unes sont présentées ici. Une technique artistique à adopter tout au long de l’année !

L’oriculi, pour remplacer le coton-tige

Depuis 2020, les cotons-tiges en plastique, comme d’autres objets en plastiques sont interdits, pour restreindre cette pollution exponentielle. Afin de les remplacer dans votre salle de bains, rien de tel qu’un objet unique et réutilisable comme l’oriculi ! Il s’agit d’un petit objet en bambou avec un embout recourbé, qui est utilisé en Asie pour le nettoyage des oreilles. Attention toutefois à simplement vous en servir pour retirer le cérumen visible à l’extérieur de l’oreille, pour ne pas prendre le risque d’endommager votre tympan ! On peut en trouver dans de nombreuses enseignes, notamment les magasins bio.

Le tawashi, éponge maison zéro déchet

Autre technique intéressante empruntée aux Japonais, pour remplacer un nouvel objet jetable de votre maison : celle de la création de tawashi. Ce remplaçant de l’éponge est une classique du DIY (Do It Yourself) ! Votre éponge zéro déchet sera, qui plus est, fabriquée à partir de tissus inutilisés, mais aussi lavable et réutilisable sur le long cours !

Pour le fabriquer, quelques conseils sont de mise. Trouvez un vieux T-shirt ou de vieilles chaussettes ou collants dont vous souhaitez vous débarrasser que vous pourrez transformer ou « upcycler ». Veillez à avoir un tissu en forme de « tube », ce qui sera le cas par exemple des manches de T-shirts. Fabriquez ensuite un mini métier à tisser à base d’une planche de bois et de clous, disposés en carré. Puis place au tissage ! De nombreux tutoriels et vidéos expliquent la méthode pas à pas, comme c’est le cas ici ou ici. À vous de jouer !

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Gaëlle Coudert

Ancienne avocate parisienne reconvertie en journaliste basée dans les Pyrénées-Atlantiques, Gaëlle s’est spécialisée sur les sujets liés à l'écologie. Elle a cofondé le magazine basque Horizon(s), a été rédactrice en chef d'ID, l’Info Durable et rédige aujourd’hui des articles pour divers médias engagés dont Deklic. Ses passions : le sport (surf, yoga, randonnée) et la musique (guitariste et chanteuse du groupe Txango)

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