Quelle est l’empreinte carbone de l’iPhone 15 ?
Zoom sur l’empreinte carbone du tout nouvel iPhone, qui sera disponible à compter du 22 septembre 2023.
Le 12 septembre, Apple a présenté son tout nouvel iPhone : l’iPhone 15, qui sera disponible d’ici quelques jours, à compter du 22 septembre. Quoi de neuf du côté des iPhones pour ce nouveau joujou ? Pas grand-chose de plus que l’iPhone 14 sorti il y a tout juste un an, si ce n’est de meilleures options pour la photo ou le passage à l’USB-C, le système pour charger le smartphone, qui devient identique à ce qui est proposé par les autres marques.
Un changement qui a fait suite à la règlementation européenne, qui va imposer, à compter de fin 2024, un système universel de recharge à tous les smartphones, via l’USB-C. Ce nouvel iPhone vient sous plusieurs déclinaisons : l’iPhone 15, l’iPhone 15 Plus, l’iPhone 15 Pro, et l’iPhone 15 Pro Max. Tous ont des attraits particuliers : plus légers, plus robustes, plus « recyclés » que leurs prédécesseurs.
Apple peut-il vraiment viser la neutralité carbone ?
Apple met en avant ses efforts pour limiter son empreinte carbone et en profite en général pour le faire dès la sortie de chaque nouvel objet. Dans son rapport environnemental de 2023, l’entreprise indique avoir atteint la neutralité carbone en ce qui concerne les activités de l’entreprise. L’alimentation des sites en électricité issue des énergies renouvelables, la mise en œuvre de mesures pour améliorer l’efficacité énergétique ou encore le recours à des mécanismes de compensation carbone sont ainsi soulignés.
Apple indique également viser la neutralité carbone totale d’ici 2030, en rendant les produits neutres en carbone, sur l’ensemble de la chaine logistique et pour la totalité de l’énergie consommée par les appareils tout au long de leur cycle de vie. Réalité ou poudre aux yeux ? On regardait ce « big picture » de plus près dans notre article sur l’empreinte carbone d’Apple. Peut-être peut-on aussi simplement répondre à la question en posant celle-ci : est-ce possible d’être neutre en carbone en produisant une quantité mondiale d’objets connectés, qui demandent l’exploitation de ressources naturelles notamment de métaux rares et qui demandent sans cesse d’être renouvelés ?
Produire plus pour moins polluer ?
Revenons à l’iPhone 15 et à son impact. Selon le rapport environnemental fourni par Apple quant à cette nouvelle version du produit, l’impact est moindre que celui des iPhones moins récents. Du fait de l’utilisation de matières recyclées ou à plus faible impact dans la conception du Smartphone et de l’utilisation d’énergies renouvelables dans la production, les émissions de gaz à effet de serre liées à la production de l’iPhone 15 auraient baissé de 26 kg pour passer de 95 kg à 66 kg.
Ainsi, 20 % de l’iPhone 15 Pro est constitué de matière recyclée, la résistance à l’eau et la poussière serait meilleure, ce qui augmente la longévité du Smartphone et Apple communique aussi sur la possibilité de ramener son ancien téléphone pour qu’il soit recyclé. Pour calculer l’impact d’un Smartphone, il faut notamment prendre en compte la conception, l’extraction et la transformation de matières premières, la fabrication et l’assemblage de composants (qui se fait souvent à des milliers de kilomètres de la vente finale), le transport vers les différents pays du monde et l’utilisation. L’impact serait toutefois sous-estimé, ne prenant pas en compte la forte utilisation faite par le client final du Smartphone.
Si des efforts sont faits par Apple pour limiter son empreinte carbone, rappelons toutefois que le marketing autour de chaque nouvelle sortie qui incite à l’achat de nouveaux modèles a en soi pour conséquence la production de nouveaux objets qui ne sont pas nécessaires. L’Ademe rappelle ainsi qu’en utilisant autant que possible son Smartphone avant d’en racheter un neuf, l’impact positif est certain, dans la mesure où cela permet d’éviter la production de nouveaux appareils. Pourtant 88 % des Français.es achèteraient un nouveau Smartphone alors que l’ancien fonctionne encore. À noter également : les différentes actions intentées contre Apple pour obsolescence programmée, dernièrement pour la « sérialisation » de ses pièces détachées qui limite leurs possibilités de réparation.
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