Comment compenser son empreinte carbone ?
La compensation carbone consiste à « annuler » ses émissions de gaz à effet de serre en menant des projets de lutte contre le réchauffement climatique. Ce principe a été mis en œuvre après le protocole de Kyoto. Par exemple, cela passe par des programmes de reforestation et de plantation d’arbres, mais il en existe d’autres. Quels sont-ils ? Comment compenser son empreinte carbone ? On plante les bases de la compensation volontaire. 🌳
Compenser son empreinte carbone : commencer par un bilan
Comme l’explique l’Ademe, la compensation volontaire consiste à compenser « partiellement ou totalement leurs émissions en acquérant des montants de réductions d’émissions, aussi appelés ‘crédits carbone’ ». Ces crédits carbone peuvent s’obtenir, en finançant des projets de « réduction ou de séquestration d’émissions de GES » dans le monde. On considère qu’un crédit carbone équivaut à une tonne équivalent CO2 évitée. C’est une manière de rembourser la planète, de vos émissions de CO2 passées. Le but ? Atteindre la neutralité carbone.
C’est pourquoi, avant de pratiquer la compensation volontaire, il est important de calculer son empreinte carbone et de réaliser un bilan carbone personnel. Cela vous permettra de connaître votre empreinte carbone, à savoir le total des émissions de gaz à effet de serre induites par votre consommation. Pour faire un parallèle, c’est un peu comme lorsque vous devez rembourser un proche après des vacances ensemble. On fait d’abord les comptes pour calculer combien on doit à l’autre. Puis, on se rembourse.
Participer à un projet de compensation carbone
Les bons comptes font les bon.nes ami.es ! Et, ce n’est pas très différent pour la planète. 😉 S’engager dans la compensation volontaire permet de lutter à son échelle contre le réchauffement climatique. Comment faire ?
L’Ademe distingue trois grands types de projets pour compenser son empreinte carbone :
🌿 les projets forestiers ;
🌿 le développement des énergies renouvelables ;
🌿 « l’utilisation rationnelle de l’énergie ».
En tant que citoyen.ne, vous pouvez financer des projets par le biais d’organismes spécialisés. Par exemple, vous pouvez planter des arbres avec Reforest’action ou financer des cuisinières à gaz ou des panneaux solaires dans un pays en développement avec des ONG, comme Entrepreneurs du Monde.
Ces actions donnent lieu à des crédits carbones certifiés qui vous assurent le sérieux des actions menées quant aux économies de CO2 engagées.
La compensation carbone n’est pas réservée aux citoyen.nes. Les entreprises peuvent elles aussi le faire pour compenser les émissions liées au transport de marchandises, à l’utilisation d’énergie dans leurs locaux, etc.
Certaines entreprises sont d’ailleurs obligées de la pratiquer. C’est le cas des fournisseurs d’énergie ou des vendeurs de carburants, qui financent des travaux chez les professionnels et les particuliers via le mécanisme des Certificats d’Economies d’Énergie (CEE). Ils octroient une Prime Énergie aux ménages qui souhaitent entamer des travaux de rénovation chez eux. Ce faisant, ils compensent les émissions de CO2 liées à la production d’électricité, la combustion de l’essence, etc. Pour les Français.es, c’est l’occasion de gagner en confort thermique et de réduire leur facture de chauffage. Les consommateurs et consommatrices sont gagnant.es et la planète aussi !
Réduire ses émissions de GES
Compenser, c’est bien. Réduire, c’est tout de même mieux. En effet, l’une des critiques que l’on peut faire à la compensation, c’est qu’après tout, c’est une « solution de facilité ». C’est un peu la limite du système du « pollueur-payeur ». Au lieu de diminuer notre pollution, on se contente de la compenser.
Ne nous y trompons pas, cela ne veut pas dire qu’il ne faut jamais compenser. Ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain ! 😉 L’essentiel, c’est comme on l’a dit, en amont, de tendre vers la neutralité carbone. Et pour cela, il faut d’abord diminuer autant que possible nos émissions de dioxyde de carbone. Une fois que l’on a réduit les émissions au maximum, on peut se tourner vers la compensation pour les derniers rejets de CO2 restants.
Réduire, est-ce compliqué ? Non pas du tout ! Il existe mille manières de le faire sans bouleverser son quotidien. On peut notamment :
👉 Préférer le train à l’avion. Pour un voyage de 500 km, en choisissant les rails, on émet 865 g de CO2 contre 115 kg dans les airs ;
👉 Prendre son vélo pour des petits trajets, plutôt que sa voiture ;
👉 Choisir un fournisseur d’électricité verte ou de biométhane. C’est souvent bien moins cher que les contrats d’énergie classique, en plus ;
👉 Manger des produits locaux pour éviter le transport par avion, fret ou bateau des fruits et légumes venus de l’autre bout du monde ;
👉 Diminuer notre consommation de viande au profit des protéines végétales. En effet, comme le souligne la WWF, « produire un kilo de viande de bœuf entraîne l’émission de 15,4 kg de CO2, contre à peine 0,7 kg pour les lentilles ». Pourquoi ? Tout simplement, car pour faire grandir un bœuf, il faut beaucoup de nourriture. Or les cultures intensives utilisent des engrais qui dégagent du protoxyde d’azote (N2O), un autre GES responsable du réchauffement climatique. À cela s’ajoute tous les processus industriels pour transformer et conserver la viande qui consomment énormément d’énergie (passage par l’abattoir, transport, réfrigération, etc.). C’est l’occasion de s’engager également contre la souffrance animale. De quoi faire d’une pierre (ou plutôt d’une lentille 😉) deux coups !
Ce sont là des exemples, il existe d’autres astuces. Pour en savoir plus, on vous propose de faire un petit bilan carbone sur le Coach Carbone d’ekWateur. On vous donnera ensuite plein de conseils faciles à mettre en place chez vous ! Plutôt chouette, vous ne trouvez pas ? 😊
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