En images : la biodiversité exceptionnelle des Galapagos, modèle à suivre pour protéger les océans 

Par La rédaction de Deklic , le 19 mars 2024 — biodiversité - 5 minutes de lecture
Galapagos

Crédit photo : Ernesto Benavides/AFP

L’AFP a suivi une équipe de Greenpeace, en expédition aux îles Galapagos, en Équateur, à bord de l’Arctic Sunrise. Résumé en images.

Dans l’archipel équatorien des Galapagos, un paradis de la biodiversité classé par l’Unesco au patrimoine mondial de l’humanité, la faune marine protégée autour des îles est menacée au large par les flottes de pêche industrielle qui rôdent. Une solution : étendre la protection en délimitant une réserve marine mondiale en haute mer.

L’idée est plébiscitée par Greenpeace, qui a effectué début mars une nouvelle expédition autour de ces îlots rocheux du Pacifique abritant une faune et une flore exceptionnelles. Une équipe de l’AFP a pu y prendre part à bord de l’Arctic Sunrise aux côtés de scientifiques dont l’objectif est de mettre en lumière « probablement le meilleur projet de conservation réalisé dans les océans » tout autant que les risques que fait peser, plus au large, la surpêche.

Greenpeace effectue actuellement une expédition scientifique à bord du navire « Arctic Sunrise », author de l’archipel des Galapagos. L’ONG a appelé lundi 11 mars 2024 à la création d’une réserve marine mondiale en haute mer au large des Galapagos contre « les flottes de pêche industrielle (qui) continuent d’opérer dans ces eaux internationales, sapant les efforts de protection nationaux et menaçant l’ensemble de l’écosystème de la région », Crédit photo : Ernesto Benavides/AFP
Des spécialistes s’apprêtent à déployer un ROV (remotely operated vehicle ou véhicule télécommandé) lors de l’expédition, le 2 mars 2024. Des « stations de vidéo sous-marine à distance avec appât » permettent de vérifier la présence de certaines espèces, les comptabiliser, comparer avec les échantillons ADN recueillis ou encore calculer la biomasse. Un robot a aussi été envoyé pour étudier les coraux et les différents habitats, Crédit photo : Ernesto Benavides/AFP
Vue sous-marine d’un banc de barracudas, au large de l’île Seymour Nord, dans l’archipel des Galapagos. Des touristes privilégiés s’émerveillent de « la faune marine incroyable », comme « ces bancs de poissons qui vous entourent au point de créer une obscurité quasi-totale », raconte le plongeur australien Liam Doherty, 34 ans, à l’AFP. « On voit ici tout le bien de la conservation, c’est extraordinaire ! », renchérit Ryan Doyle, 24 ans, venu des Etats-Unis, Crédit photo : Ernesto Benavides/AFP

Image sous-marine d’un requin au large de l’île Seymour nord. L’archipel est aussi devenu « un sanctuaire pour les requins », en particulier pour le requin-marteau, une espèce considérée comme étant « en danger » par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), « à cause de la surpêche et de la pêche illégale », souligne Eduardo Espinoza, un employé du parc chargé de suivre les écosystèmes locaux. « Aux Galapagos, ils ont un refuge pour se reproduire », ajoute-t-il, occupé à marquer d’une étiquette le dos de jeunes spécimens. « Mais en dehors de la réserve et de la zone des 200 milles marins, on trouve des flottes de pêche assez importantes, plus de 300 navires qui capturent les requins pour les exporter vers les pays asiatiques », se désole-t-il, Crédit photo : Ernesto Benavides/AFP
Un un employé du parc chargé de suivre les écosystèmes locaux étiquette un bébé requin, dans une mangers du parc national des Galapagos, sur l’île de Santa Cruz, Crédit photo : Ernesto Benavides/AFP
Un iguane marin (Amblyrhynchus cristatus) a été vu à Tortuga Bay, sur l’île de Santa Cruz, le 6 mars 2024. Requins, tortues, iguanes, otaries et poissons en tout genre pullulent dans les eaux des Galapagos, où Charles Darwin a donné naissance à sa théorie de l’évolution, Crédit photo : Ernesto Benavides/AFP
Plusieurs réserves marines nationales du Panama, du Costa Rica, de Colombie et d’Equateur forment le corridor marin du Pacifique tropical oriental (CMAR) par « où transitent diverses espèces telles que les requins, les baleines, les raies manta et les tortues », explique, Ruth Ramos, de Greenpeace. « Cependant, une partie se trouve en haute mer et échappe à leur juridiction », dit-elle, d’où le besoin impérieux de « sécuriser les couloirs de migration », Crédit photo : Ernesto Benavides/AFP

Si une réserve marine mondiale en haute mer était créée au large des Galapagos comme demandé par Greenpeace, il s’agirait de la première aire marine protégée en haute mer depuis la signature en mars 2023 du traité historique sur la haute mer.

Signé par 88 pays, cet ambitieux traité doit réglementer la protection de la haute mer et des fonds marins, avec comme objectif affiché de protéger 30 % des océans d’ici à 2030. Mais seuls deux pays l’ont ratifié à ce jour alors qu’ils doivent être au moins 60 pour qu’il prenne effet. Il est pourtant « urgent (…) de donner vie au traité » et les Galapagos sont le lieu rêvé pour commencer, veut croire Greenpeace.

(Avec AFP)

À lire aussi :

Îles Galapagos : Greenpeace demande la création d’une réserve marine mondiale

Comprendre : le traité pour la Haute mer

La rédaction de Deklic

Biographie à compléter

Voir les publications de l'auteur