Energie : des émissions de CO2 record en 2023 malgré la croissance des énergies renouvelables

Par La rédaction de Deklic , le 1 mars 2024 - 3 minutes de lecture
Des nuages ​​sombres passent au-dessus d'une ligne électrique à haute tension. Crédit JULIAN STRATENSCHULTE / DPA / DPA PICTURE-ALLIANCE VIA AFP

Des nuages ​​sombres passent au-dessus d’une ligne électrique à haute tension. Crédit JULIAN STRATENSCHULTE / DPA / DPA PICTURE-ALLIANCE VIA AFP

Les émissions mondiales de CO2 liées à l’énergie ont progressé de 1,1% en 2023 pour atteindre un niveau record, en raison notamment de la faible production hydroélectrique causée par les sécheresses et de la croissance chinoise, a indiqué ce vendredi 1er mars l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

Ces émissions énergétiques, qui représentent de l’ordre de 90% du gaz carbonique émis par les humains, ont ainsi augmenté de 410 millions de tonnes pour atteindre 37,4 milliards de tonnes l’an dernier, selon ce bilan de référence de l’AIE, basée à Paris.

La tendance apparaît toutefois moins mauvaise que l’année précédente, puisque les émissions avaient augmenté de 490 millions de tonnes en 2022.

Le bilan 2023 a été plombé par un déclin record de la production hydroélectrique mondiale en lien avec les sécheresses, graves et prolongées, qui ont affecté plusieurs régions du monde. 

Cet effet s’est traduit, à lui seul, par une augmentation des émissions d’environ 170 millions de tonnes : les pays concernés (Chine, Canada, Mexique,…) ont en effet eu recours à la place à d’autres moyens de production d’électricité polluants, comme le fioul ou le charbon.

La Chine, qui a ajouté 565 millions de tonnes de CO2 au bilan mondial, a pour sa part poursuivi sa croissance économique riche en émissions, engagée après la crise du Covid-19.

Les chiffres de 2023 ne vont pas dans le bon sens, alors que les émissions de gaz à effet de serre, tous secteurs confondus, doivent chuter de 43% d’ici 2030 par rapport à 2019 pour espérer tenir la limite de 1,5°C, fixée par l’accord de Paris, selon le Giec. Ces émissions mondiales doivent aussi atteindre un pic d’ici à 2025.

Mais l’AIE tient à souligner l’apport important des énergies « propres », dont les renouvelables.

« La transition vers les énergies propres se poursuit rapidement et freine les émissions – même avec une demande énergétique mondiale augmentant plus rapidement en 2023 qu’en 2022 », souligne ainsi le directeur exécutif de l’AIE, Fatih Birol.

Entre 2019 et 2023, les émissions liées à l’énergie ont ainsi progressé de quelque 900 millions de tonnes. Mais, souligne l’AIE, ce chiffre aurait été trois fois plus important sans le déploiement de cinq technologies clefs : le solaire, l’éolien, le nucléaire, les pompes à chaleur et les voitures électriques.

L’agence publie d’ailleurs ce vendredi un rapport distinct consacré spécifiquement au marché des énergies propres, faisant état d’une forte hausse du solaire et de l’éolien.

Mais ce déploiement est resté « trop concentré dans les économies avancées et en Chine », tandis que le reste du monde est à la traîne.

« Nous avons besoin d’efforts beaucoup plus importants pour permettre aux économies émergentes et en développement d’augmenter leurs investissements dans les énergies propres », a souligné une nouvelle fois Fatih Birol.

(Avec AFP)

La rédaction de Deklic

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