Le « convoi de l’eau » : le cortège des anti mega-bassines poursuit son tour de France
Organisé par le collectif « Bassines non merci » et le syndicat agricole « Confédération paysanne », le « convoi de l’eau » a rejoint la ville de Tours, le mardi 22 août. Près de 400 riverains l’ont accueillis, dans le calme et la bonne humeur.
Une nouvelle étape de franchie pour le peloton anti-bassines, la deuxième plus exactement. Vélos, tracteurs et camionnettes ont interrompu leur course pour se rassembler sur la place principale de Tours, à quelques encablures du Palais de justice. Un choix loin d’être anodin, puisque c’est ici que se déroulait dans l’après-midi, le procès de cinq militants écologistes du collectif Dernière Rénovation. Ce sont près de 1 000 personnes qui ont participé à la mobilisation selon les organisateurs, dont 600 convoyeurs de l’eau. Parmi les soutiens, Emmanuel Denis, maire écologiste de la ville et Charles Fournier, député EELV d’Indre-et-Loire. Déjà présent à Sainte-Soline, ce dernier a rappelé que son « rôle est d’être ici pour les accueillir, les entendre et porter le message politiquement ».
Des cycles de l’eau
Ce joyeux cortège s’est mis en route le 18 août à Lezay dans les Deux-Sèvres, au pied d’un panneau pointant symboliquement dans la direction de Sainte-Soline. À raison d’environ 50 kilomètres par jour, les participants pédaleront ensuite jusqu’à Blois avant d’atteindre Orléans le vendredi 25, siège de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne où sont validés les financements publics des méga-bassines. En tout, cette flotte engagée sillonnera cinq départements français avec un objectif : dénoncer « l’accaparement de l’eau » par l’agro-industrie. Accompagnés par le mouvement « Les Soulèvements de la Terre », les militants écologiques continuent en effet d’alerter sur les dérives de ces grands réservoirs artificiels, un système qui privatise l’eau au profit d’un modèle agricole intensif, dévastateur pour l’environnement et les initiatives paysannes locales.
Tours est une fête
Cinq mois ont passé depuis les violents affrontements de Sainte-Soline, après lesquels deux manifestants anti-bassines ont été plongés dans le coma. Si les revendications politiques restent les mêmes, les militants du « convoi de l’eau » ont à cœur de raconter une autre histoire. Plus positive, plus festive. Et cela semble fonctionner ! « On a pris la route il y a quatre jours. Dans les villages, partout, c’est la joie de nous recevoir. Le peuple est en train de se rendre compte de quel côté il doit être » s’est réjouit Julien Le Guet, chef de file de « Bassines non merci ».
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Source AFP