Le poumon vert de l’Est parisien sort de terre
En retirant symboliquement quelques portions de bitume sur une avenue des Lilas (Seine-Saint-Denis), des élus ont lancé jeudi le chantier du « Grand chemin », boucle censée favoriser mobilité douce et biodiversité sur une cinquantaine de kilomètres d’ici à 2030.
Une réponse à l’urgence écologique
Comme le rappelle le site de Seine-Saint-Denis, le Grand Chemin, la boucle verte de l’est parisien, est un projet ambitieux de « renaturation » des espaces publics, mettant en réseau les parcs et les espaces verts. Ce projet d’aménagement urbain est mené par Est Ensemble, Paris, Fontenay-sous-Bois et Rosny-sous-Bois. Cet espace, imaginé il y a près de dix ans, va relier les neufs communes de Seine-Saint-Denis, regroupées au sein d’Est Ensemble, où piste cyclable continue et espaces verts en feront « le poumon vert de l’Est parisien », selon Patrick Ollier. Le président de la Métropole du Grand Paris, intercommunalité ayant financé le premier tronçon du parcours à hauteur de cinq millions d’euros, salue ce qu’il qualifie de « retour de la nature en ville ».
Retirer du goudron, planter des arbres, libérer plus d’espace pour les piétons et les vélos : les dix premiers kilomètres du « Grand chemin » seront achevés d’ici à trois ans. « Face à l’urgence écologique, on n’a pas le choix, c’est une obligation d’agir », a signalé Lionel Benharous, maire socialiste des Lilas. Soucieux de « Créer de l’espace là où il n’y en a pas ».
Créer un espace de respiration
Patrice Bessac, maire communiste de Montreuil et président d’Est ensemble, veut convaincre de la nécessité de « changer la logique d’aménagement de nos rues ». Une extension de cette future boucle verte en Seine-Saint-Denis est déjà prévue au-delà du périphérique, dans les XIXe et XXe arrondissements parisiens. « La cohérence des corridors écologiques ne s’apprécie pas à l’échelle de quartiers ou de communes, elle s’apprécie à l’échelle de la métropole », a assuré Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris. De rares points du tracé du Grand chemin sont encore en discussion : selon Patrice Bessac, environ 80 millions d’euros seront nécessaires pour achever les 55 km prévus dans un délai de six ans.
Une boucle verte qui devrait offre aux habitants « un espace de respiration et de loisirs en augmentant la présence végétale sur son tracé, en facilitant l’accessibilité aux mobilités douces (piétons, cycles), en valorisant le paysage et ses points de vue ainsi qu’en créant de nouveaux espaces de loisirs et de proximité ».
(Avec AFP)
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