Les associations de protection de l’environnement

Greenpeace, le WWF, la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO), … Les associations de protection de l’environnement ne manquent pas et sont de plus en plus présentes sur le devant de la scène. Quelles sont les revendications de ces associations de défense de l’environnement ? Quelles sont leurs missions ? Comment ces associations écologiques sont-elles nées ? Comment choisir une association à soutenir ?

On vous dit tout sur ces acteurs incontournables de la protection de la nature.

Qu’est-ce qu‘une association de défense de l’environnement ?

Une association de protection de l’environnement est une ONG portée par des valeurs écologiques. Elle œuvre contre le réchauffement climatique et ses conséquences et peuvent se focaliser sur :

👉 Le développement durable (recyclage, tri des déchets, développement des énergies vertes, etc.) ;

👉 La lutte contre la déforestation ;

👉 La protection de la biodiversité (faune et flore) ;

👉 La transition écologique (agricole, énergétique, industrielle, etc.), etc.

👉 La transition vers une agriculture et une alimentation plus durable, éventuellement biologique ;

👉 L’impact social et humain du changement climatique, que ce soit au travers des sécheresses, famines ou incendies qu’il provoque, entraînant par là une augmentation sans précédent du nombre de réfugiés climatiques.

En général, ces structures prennent des formes juridiques à but non-lucratif. Il peut s’agir d’associations loi 1901 ou de fondations. Une association écologique peut également être reconnue d’utilité publique. C’est par exemple le cas de France Nature Environnement. Cette reconnaissance n’est toutefois pas systématique. La très célèbre Greenpeace n’est par exemple par reconnue d’utilité publique.

Histoire et présentation des principales ONG environnementales

Les ONG environnementales n’ont pas toujours existé. Elles ont émergé dans les années 1940, suite à la Seconde Guerre Mondiale. En 1948, voit le jour l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Cette création marque le début d’une prise de conscience écologique au niveau international.

Les années 1960 marquent un tournant dans le développement des idées écologiques. Conscients que de nombreuses espèces animales tendent à disparaître en Afrique, les biologistes britanniques Edward Max Nicholson, Sir Julian Huxley, Sir Peter Markham Scott et Guy Mountfort fondent en 1961 le World Wildlife Fund (WWF). Cette association vise à récolter des fonds pour protéger les animaux en voie d’extinction.

Comme l’explique le journal, la Vie des Idées, au même moment, aux Etats-Unis, une nouvelle génération de baby-boomers « farouchement pacifiste et antinucléaire » se forme et « remet en cause le modèle productiviste de leurs parents ».

Dans ce contexte historique, apparaissent alors deux ONG :

👉 Friends of the Earth (Les Amis de la Terre) ;

👉 Greenpeace.

Ces deux associations écologiques bien connues restent à l’heure actuelle des structures majeures de la lutte contre les changements climatiques. Elles s’internationalisent dans les années 1970 pour aller s’implanter en Europe, et donc en France.

Au fur et à mesure du temps, les revendications écologiques progressent. Cela se traduit par la création de nouvelles organisations qui viennent structurer le paysage associatif français. On peut par exemple penser à :

👉 La Fondation Nicolas Hulot pour l’Homme et pour la Nature qui vise à mener des campagnes de sensibilisation et d’information sur les problématiques environnementales ;

👉 Le Clan du Néon, une association de lutte contre le gaspillage énergétique, la pollution lumineuse et la publicité ;

👉 Zero Waste France, qui veut promouvoir une vie centrée autour du zéro déchet.

La plupart des associations de défense de l’environnement s’appuient sur des salarié.es et sur un réseau de citoyens adhérents bénévoles prêts à se mobiliser, qui participent régulièrement aux actions organisées par l’association et la soutiennent financièrement.

Quelles sont les missions des associations écologiques ?

Ces associations peuvent défendre la planète en œuvrant sur de multiples thématiques ou se centrer sur une focale bien précise. En effet, certaines associations vont décider de s’engager spécifiquement en faveur de la reforestation, du tri sélectif, de la protection de ressources comme l’eau, etc. Quand d’autres vont faire de la sensibilisation à l’environnement de manière plus globale. Cela dépend des missions définies dans leurs statuts.

En général, elles cherchent à promouvoir l’écologie via des actions :

👉 De recherche scientifique : elles mènent des recherches indépendantes ou s’associent à des acteurs institutionnels (université, laboratoire, etc.) sur des sujets pointus ;

👉 D’information et vulgarisation : une fois les recherches effectuées, il faut pouvoir les expliquer au grand public. 😉 Suite à la sortie du dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (le fameux GIEC)

👉 De sensibilisation de la population relativement aux enjeux auxquels elles apportent des solutions. Cela va de la campagne d’affichage à des projets et actions de plus grande envergure, comme des manifestations devant une centrale nucléaire par exemple ;

👉 Des campagnes de mobilisation : pour récolter des fonds, trouver de nouveaux bénévoles prêts à les soutenir et à s’engager (vous êtes de la partie  ? 😉), interpeller la société civile, etc.

Aujourd’hui, elles sont également incontournables dans le champ politique. De nombreuses ONG sont consultées (ou demandent à l’être) au moment de l’élaboration de politiques environnementales. Elles s’appuient sur des équipes de plaidoyer afin d’influencer sur les décisions prises par les différentes instances politiques, que ce soit au niveau européen, national ou même local. En effet, une mairie souhaitant, par exemple, installer des pistes cyclables ou un jardin partagé a tout intérêt à aller chercher l’expertise des petites associations de terrain. 😊

Quelle association écologique soutenir ?

Alternatiba, Les Amis de la Terre, Colibris, Greenpeace, Générations futures, … avec toutes ces associations prêtes à agir face à l’urgence climatique, il y a de quoi s’y perdre ! 😨 Comment choisir celle(s) que vous allez soutenir ? 

Êtes-vous en accord avec la cause défendue par l’association ? 

Vous vous en doutez, tout dépend des causes et des combats qui vous tiennent à cœur et de vos convictions ! Vous semble-t-il plus important de vous mobiliser en faveur de l’agriculture durable, contre la précarité énergétique ou encore d’aider vos concitoyens à réduire leur empreinte carbone ? 

Avant de vous engager, assurez-vous d’être en accord avec la quasi-totalité des revendications et prises de position portées par l’association ;

Au-delà de la cause, voici également quelques conseils généraux sur lesquels vous appuyer dans votre choix. 

Quel est son mode d’action privilégié ?

Assurez-vous également d’être en accord avec son mode d’action principal. 

On peut par exemple vouloir protéger les océans mais ne pas approuver la désobéissance civile et les actions coup-de-poing effectuées par des associations comme Sea Shepherd. 

Pour ce faire, renseignez-vous sur les dernières actualités de l’association, et prenez-le temps d’échanger avec d’autres bénévoles. Ils constituent une précieuse source d’information ! 

L’association est-elle sérieuse ?

Assurez-vous du sérieux de l’association. Pour cela, vous pouvez : 

👉 Vérifier qu’elle est reconnue d’intérêt général ou d’utilité publique ;

👉 Prendre le temps de vérifier la véracité des informations qu’elle communique, sur son site internet ou via les différents documents qu’elle diffuse ;

👉 Vous intéresser à la façon dont l’association utilise l’argent qu’elle reçoit via les dons et subventions.  Sachez qu’en vertu du Code du commerce, les associations sont obligées de tenir des comptes annuels dès lors que le montant de l’ensemble des subventions numéraires qu’elles ont perçu ont dépassé 153 000 euros. 



L’association est-elle active ? 

Toutes les associations ne sont pas aussi actives ! De quand datent les dernières actualités sur le site web ? La dernière publication sur les réseaux sociaux ? A quand remonte la dernière action concrète organisée, et à quelle fréquence des événements ont-ils lieu ?

Si vous souhaitez vous engager sur le terrain, pensez à vérifier que l’association est active à proximité de votre lieu d’habitation. Il serait dommage de découvrir a posteriori qu’elle œuvre principalement en Asie alors que vous résidez en France !

Qui est à la tête de l’organisation ?

Questionnez-vous sur la gouvernance de l’association, afin de débusquer d’éventuels conflits d’intérêt ou liens avec des lobbys.

Quelle forme prendra votre engagement ? 

Interrogez-vous enfin sur les modalités de votre engagement avant de vous présenter auprès de l’association. Elle pourra ainsi en tirer le meilleur parti. 

Souhaitez-vous lui consacrer quelques heures par semaine pour effectuer des tâches administratives ? Ou plutôt apporter de l’aide sur le terrain de façon mensuelle ? Vos compétences professionnelles peuvent-elles être intéressantes pour l’association ? 

Pour connaître ses besoins, pensez à consulter les offres d’emploi actuellement diffusées, qui vous donneront de précieuses indications ! 

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