Quel est l’impact carbone du métro ?

Par La rédaction de l'empreinte carbone , le 1 septembre 2023 - 8 minutes de lecture
Homme validant son titre de transport dans un métro italien, Crédit Matteo Secci/LaPresse/Shuttersto/SIPA

Homme validant son titre de transport dans un métro italien, Crédit Matteo Secci/LaPresse/Shuttersto/SIPA

« 🚇👩‍💻💤 » Vous avez compris notre rébus emoji ? 😉 « Metro, Boulot, Dodo ». Voilà un programme qui n’est pas réjouissant, surtout la partie métro. On ne va pas se mentir, le métro, ça n’est pas souvent une partie de plaisir. Et si l’on vous disait que le métro a tout de même son lot de bonnes nouvelles ? En effet, il fait partie des modes de transport les moins polluants.

Quelle est l’empreinte carbone du métro ? Comment calculer l’empreinte carbone de ses trajets ? Quels sont les transports en communs les plus écologiques ? Qu’en est-il de la mobilité douce ? En route pour quelques explications.

Métro et RER : quelles émissions de CO2 ?

Les transports en commun permettent de limiter nos émissions de gaz à effet de serre. Comme le souligne la RATP, prendre le métro, « c’est choisir de consommer en moyenne cinq fois moins d’énergie et émettre entre 2 et 50 fois moins de gaz à effet de serre que si vous utilisiez votre voiture ». En réalisant votre trajet quotidien du matin, vous participez à la lutte contre le réchauffement climatique. 😉

H3 : Transports en commun et écologie : comparatif des modes de déplacement

Pour bien mesurer l’empreinte carbone du métro, il faut pouvoir le comparer avec d’autres modes de transport. D’après l’Ademe, pour réaliser 1 km, on émet 200 grammes de CO2 avec une voiture thermique (diesel ou essence). À titre de comparaison, on rejette :

📊 3 grammes de CO2 lors d’un trajet en tramway ;
📊 3 grammes en métro ;
📊 4 grammes en RER ou en Transilien. 

Pourquoi cette différence ? Parce que les RER et les Transilien sont des trains plus gourmands en énergie. En effet, ils permettent de faire des trajets plus longs puisqu’ils relient Paris au reste de l’Île-de-France. Ces trains de banlieue tendent donc à consommer davantage. Toutefois, ils restent bien plus respectueux de l’environnement que l’usage de la voiture seule, appelé aussi « autosolisme ».

Covoiturage ou transport en commun : quel est le plus écologique ? 

La voiture personnelle reste le mode de transport le plus utilisé pour se rendre sur son lieu de travail. Elle constitue 66% des trajets contre seulement 10% pour les transports en commun.  

Pour éviter l’autosolisme et en parallèle aux transports en commun, la pratique du covoiturage se développe. Et c’est un moyen de se déplacer de manière plus écologique (et d’échanger quelques blagues sur le trajet pour égayer sa journée 😊). Un trajet à 4 dans une voiture thermique émet 4 grammes de CO2, soit autant qu’un trajet en RER. 

La voiture électrique de son côté apparaît comme encore plus respectueuse de l’environnement. Comptez 2 grammes de CO2 pour 4 personnes dans le véhicule pour un trajet de 5 km. 

Pour encourager le covoiturage, le gouvernement français a même décidé de mettre en place une prime covoiturage. Lancée le 1er janvier 2023, elle peut aller jusqu’à 100 € par an pour des trajets domicile-travail. Prêt-e à prendre la route avec vos collègues ? 😉

Calculer son bilan carbone en métro

Vous prenez le métro tous les matins ? Pour savoir combien vous émettez de CO2, il suffit de faire le calcul suivant :

Distance du trajet en km x Émissions de CO2/km/passagèr.e

Par exemple, un trajet de la Fourche à la gare Montparnasse à Paris, correspond à une distance de 5 km. Lors de ce trajet, vous émettez 0,01 kilogrammes de CO2. Si vous faites toujours l’aller-retour en métro, multipliez par deux, soit 0,02 kg de CO2.

Vous aurez calculé l’impact carbone de vos déplacements en métro. Vous pouvez répliquer ce calcul pour vos trajets à Lyon, Marseille, à Toulouse, etc. Facile, non ? 😉

Empreinte carbone : comment faire mieux ?

Le métro, c’est bien. Pas de doute, il s’agit d’un moyen de transport économique et écologique. Toutefois, il n’est pas neutre en carbone. C’est pourquoi, pour diminuer notre empreinte carbone, on peut utiliser d’autres habitudes de mobilité. D’autant plus que dans de nombreuses villes, il n’y a pas forcément de desserte en métro.

Le bus

Dans les villes où le métro n’existe pas, ce sont souvent les bus qui priment. Afin de verdir leur flotte, les collectivités ont tendance à remplacer les vieux bus à carburant. Pour cela, elles privilégient des véhicules électriques ou au biogaz (bioGNV) comme dans la métropole de Mulhouse. 

En utilisant les énergies renouvelables, les collectivités espèrent réduire leur empreinte carbone et également la pollution à l’intérieur des villes. Selon l’Association Française du Gaz Naturel Véhicule (AFGNV), le bioGNV émet 80% de CO2 en moins que le diesel. Toujours selon l’AFGAZ, il s’agit d’une « une solution efficace pour améliorer la qualité de l’air avec des concentrations de particules fines quasiment nulles en regard de la norme Euro VI (-95%) et des émissions d’oxydes d’azote (NOx) réduites de moitié par rapport à un véhicule diesel de même génération ».

La bicyclette

Comme alternative au métro, le mieux reste la bicyclette se présente comme un choix royal. 🚲 Et oui, la petite reine n’induit aucune émission de gaz à effet de serre (GES). Elle permet de se déplacer rapidement d’un point A à un point B. D’après l’association ProVélo « En dessous de 5 km, le trajet à vélo est en agglomération le plus rapide ». Cela tombe bien quand on sait que selon l’Ademe, la moitié de nos trajets font moins de 5 km. 😉

Côté pouvoir d’achat, vous êtes aussi gagnant-e. Le prix moyen d’un abonnement aux transports en commun est souvent bien plus cher que les trajets à vélo. Si à l’achat, le vélo peut représenter un investissement, il est vite rentabilisé. D’autant plus qu’il peut faire l’objet d’aides. Notamment, pour l’usage du vélo, votre employeur peut vous verser jusqu’à 800 € de forfait mobilité durable par an. Cela donne envie de pédaler pour aller travailler ! 

La marche à pieds

Autre alternative encore plus écologique que les transports en communs : la marche à pied. Elle peut facilement venir remplacer un trajet en métro, surtout les plus courts. En effet, entre deux stations de métro, il faut compter entre 5 minutes et 12 minutes de marche, à Paris. Sans nul doute, c’est sensiblement pareil dans les autres grandes métropoles de France. Alors, on sort ses plus belles chaussures et on déambule. Vous pourrez en profiter pour (re)découvrir les monuments et les rues typiques de votre ville. C’est tout de même plus sympa qu’un voyage étouffant dans une rame bondée de la ligne 13 ! 

Et le télétravail, dans tout cela ? 

Oui, comme il n’implique pas de déplacement, le télétravail représente une solution écologique, si l’on ne s’attache à regarder que l’impact carbone des transports. 

Mais, il ne doit pas devenir une excuse à la sédentarité. En effet, si le télétravail nous permet de réduire notre empreinte écologique liée au métro (ou à tout autre type de transport), il faut tout de même être vigilant-e sur nos pratiques quotidiennes.

Lorsque vous travaillez à domicile, attention, donc à vos consommations énergétiques. Quelques bons gestes peuvent vous aider : 

✔️ Programmez vos appareils en heures creuses ; 

✔️ Éteignez vos équipements en veille ; 

✔️ Chauffez à 19°C maximum. 

Attention, aussi à l’équilibre vie pro / vie perso. A la fin de votre journée de travail, déconnectez. Sortez faire un jogging, marchez ou même rejoignez des ami-es au ciné. Pour vous y rendre, vous connaissez désormais les transports en communs les plus écologiques et ainsi que des alternatives de mobilité douces ! 😉

En savoir plus

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Sources

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Atouts environnementaux

La rédaction de l'empreinte carbone

Le site https://lempreintecarbone.fr/ a été l'initiateur de https://deklic.eco/, et fut créé dans le but, d'une part d'aider les internautes à évaluer leur empreinte carbone et, d'autre part de les aider à découvrir des stratégies pour la réduire. Il s'est engagé à répondre à des questions telles que quel est l'impact environnemental des entreprises, des produits et des moyens de transport. L’équipe éditoriale a aussi approfondi plus largement le domaine de l'environnement en fournissant des articles expliquant les événements historiques clés et les décisions prises par les États en faveur de la protection de notre planète. Parmi ceux-ci, on peut citer le Défi de Bonn pour la reforestation, le Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM) ou encore la conférence des Nations Unies sur l'environnement de Stockholm. Enfin, de nombreux contenus pratiques ont été rédigés pour aider les internautes à réduire leur empreinte carbone, avec des réponses à des questions de tout un chacun comme "10 conseils pour réduire votre consommation électrique", "comment fabriquer sa propre lessive" et "est-il plus écologique de faire la vaisselle à la main ?". 
 Ces articles ont été rédigés par Caroline, Héloïse et Amandine, qui ont apporté leur contribution précieuse à ce projet.    

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