Quelle est l’empreinte carbone de Facebook ?
Poster une vidéo, changer de statut, commenter une photo, etc. sont des actions quotidiennes sur Facebook. On ne va pas se mentir on le fait tous et toutes. 😉
Et dans quelle mesure ces petits gestes consomment-ils de l’énergie ? Quelle est l’empreinte carbone de Facebook ? Quels sont ses engagements en matière d’écologie ? Petit tour du profil climatique de ce réseau social !
Empreinte carbone de Facebook : quelles émissions de CO2 ?
Selon le rapport environnemental du groupe, Facebook a rejeté 38 000 de tonnes de CO2 pour ses activités opérationnelles en 2020. À titre de comparaison, en 2019, le géant des réseaux sociaux émettait 252 000 tonnes de CO2 pour ses activités opérationnelles, soit une réduction de 85 %.
Toutefois, son empreinte carbone nette est de 4 millions de tonnes de CO2 émis en 2020. La répartition des émissions est rendue possible ainsi :
👉 1 846 000 tonnes de CO2 : achat de biens et de services ;
👉 1 837 000 tonnes de CO2 : biens capitaux ;
👉 346 000 tonnes de CO2 : énergie, voyages professionnels, bureaux etc.
Beaucoup ? Pas beaucoup ? Un score plutôt faible compte tenu du nombre d’utilisateurs et d’utilisatrices. En 2021, 3 milliards d’usagèr-es utilisent chaque mois le réseau social. D’après Facebook, « les émissions annuelles par personne sur la plate-forme sont inférieures à l’impact carbone de la fabrication d’une tasse de café ».
Des émissions en baisse
Dans son étude de 2020, Facebook annonce avoir réduit ses émissions carbone de 94 % depuis 2017. En effet, d’après les chiffres, l’entreprise émettait 616 000 tonnes de CO2 en 2017, contre 38 000 tonnes aujourd’hui.
Et ces bons résultats ne datent pas d’hier. Depuis quelques années, l’entreprise a engagé une formidable réduction des rejets de CO2.
En 2019, le groupe affirmait avoir diminué de 59% des émissions opérationnelles de gaz à effet de serre (GES), par rapport aux niveaux de 2017.
Cela est, avant tout, passé par une réduction des émissions liées aux data centers. Ceux-ci émettaient 568 000 tonnes de CO2 en 2017. Pourquoi ? Parce qu’ils consomment une quantité astronomique d’électricité.
À l’époque, les énergies renouvelables représentaient 51% du mix énergétique de l’entreprise. Le reste de la production d’électricité était assurée par les énergies fossiles, polluantes, et par le nucléaire. Le groupe a pris le chemin de la transition énergétique. En 2019, Facebook a atteint 86% d’électricité verte pour alimenter ses bureaux et ses centres de stockage des données. En 2020, Facebook est parvenu à les alimenter à 100 % en énergie renouvelable, faisant ainsi chuter à zéro les émissions carbone liées à leurs activités. L’entreprise a même largement dépassé son objectif de 75 % de réduction d’émissions CO2 d’ici 2020.
Vers un mix énergétique 100% renouvelable
L’entreprise ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Son objectif ? Atteindre un mix 100% vert. Elle se targue aujourd’hui d’avoir investi dans des projets solaires et éoliens partout dans le monde à hauteur de 5,9 gigawatts (GW). Elle a d’ailleurs été reconnue comme l’entreprise qui achète le plus d’énergie verte aux Etats-Unis par l’association REBA et la deuxième au monde par Bloomberg NEF.
Pour cela, Facebook installe des infrastructures renouvelables directement sur le toit des centres de serveurs ou à proximité. Il travaille directement avec les territoires pour que le surplus d’énergie produit puisse servir à alimenter les bâtiments à proximité.
Par exemple, son centre de données à Odense, au Danemark, comprend une infrastructure permettant de capter et de fournir de la chaleur. Le projet permet actuellement de générer 100 000 MWh d’énergie par an, soit suffisamment pour chauffer 6 900 maisons dans la communauté voisine. Cela permet à la ville d’Odense de supprimer le recours au charbon à horizon 2022.
Facebook explique avoir également pris à sa charge les contrats d’électricité d’origine renouvelable pour ses employés en télétravail pendant la pandémie.
Réduire l’empreinte carbone des bureaux de Facebook
Si les data centers constituent l’élément le plus important des émissions de CO2, Facebook n’oublie pas pour autant l’empreinte carbone de ses locaux. Son but ? Rendre les opérations plus durables en optimisant la consommation d’eau et d’énergie des bureaux. Pour ce faire, Facebook se base tout d’abord sur des certifications internationales. En 2019, l’entreprise a annoncé avoir bénéficié de la norme ISO 50001 pour tous ces bureaux britanniques et irlandais.
En 2020, elle affirme avoir restitué 5,8 millions de mètres cubes d’eau dans des régions touchées par la sécheresse, soit 1,5 fois la consommation totale d’eau où sont exercées ses activités. D’après son rapport, elle a réduit de 50 % la consommation d’eau dans ses bureaux.
Grâce à la collecte de données et des analyses poussées, l’entreprise a mis en œuvre des solutions efficaces de gestion de l’énergie. Elles ont permis de réduire la consommation d’électricité et de gaz naturel des installations de près de 22% en 2020.
D’autre part, Facebook fait aussi extrêmement attention à l’empreinte carbone de l’alimentation de ces employés. Pour réduire les émissions de CO₂ liées à l’élevage, depuis 2020, chaque cafétéria du groupe propose au moins 50% de plats principaux en option végétarienne ou végane. En effet, il faut savoir que d’après la WWF « produire 1 kg de viande de porc émet autant de CO2 que cultiver 80 kg de pommes de terre ». Reste à espérer que l’entreprise travaille avec des exploitations agricoles locales pour s’approvisionner en produits alimentaires.
Cerise sur le gâteau, 79 % des déchets de ses employés ont été recyclés en 2020 !
Innovation et changement climatique
Enfin, Facebook cherche à mettre l’innovation au service de la lutte contre le réchauffement climatique. Pour cela, il se base sur sa grande force : la collecte des données. En agrégeant de manière anonyme et sécurisée des millions de données, il a pu lancer en 2019 « the Facebook Climate Conversation Map ». Il s’agit d’un planisphère permettant de recenser des informations sur les changements climatiques au niveau mondial.
Cet outil fournit des renseignements qui peuvent aider les ONG et/ou les gouvernements à définir des actions environnementales. Pour créer les cartes, un algorithme observe le volume quotidien du total des partages de posts et liens externes sur Facebook, ainsi que le nombre de partages et de commentaires et réactions aux liens. Puis, le système analyse tous les postes contenant les mots-clés « changement climatique » ou « réchauffement climatique » dans 21 langues. Cela permet de mesurer les prises de conscience et les discussions sur le climat d’un point de vue géographique.
Une neutralité carbone atteinte mais contestable
La neutralité carbone, c’est le fait de compenser les émissions CO2 liées aux activités d’une entreprise en prenant part à des projets vertueux pour l’environnement tels que la reforestation, qui permet d’absorber les GES.
Facebook affirme l’avoir atteinte en 2020, grâce à la réduction de 94 % de ses émissions CO2 depuis 2017, mais aussi la mise en place d’actions écologiques.
Toutefois, ces chiffres font polémique. En effet, les 94 % évoqués concernent les opérations de Facebook, soit les émissions liées à la consommation d’énergie de ses data centers et de ses bureaux.
Ne sont pas comptabilisées les émissions indirectes : celles liées à la construction des infrastructures, des data centers, des voyages professionnels etc.
Pire, ces émissions indirectes ont augmenté depuis 2017 : elles représentent 4 millions de tonnes en 2020 !
Autres émissions indirectes non prises en compte dans le calcul de la neutralité carbone : celles liées à l’utilisation des applications (Facebook, Whatsapp, Instagram) sur les différents appareils par la population mondiale..
Or, on sait que les activités numériques sont extrêmement énergivores. D’après le cabinet Green IT, internet serait responsable de 3,7 % des émissions totales de GES dans le monde en 2017 et de 4,2 % de la consommation d’énergie primaire dans le monde.
Par ailleurs, d’après une étude de Greenspector sur l’impact carbone du numérique, l’usage de Facebook avec un temps d’utilisation de 1 minute sur un smartphone revient à émettre 0,75 grammes équivalent CO2. Les résultats sont similaires pour 1 minute de temps passé sur Youtube (0,66). Dans tous les cas, rien ne vaut un peu de lecture pour réduire son empreinte carbone !
Il y a encore du chemin à parcourir pour Facebook, qui s’est donné pour objectif d’atteindre zéro émissions nettes tout au long de sa chaîne de valeur d’ici 2030.
Vous faites partie de ces internautes intéressé.es par les changements climatiques ? Sachez qu’il est très facile de calculer votre bilan carbone personnel. On a créé pour vous une petite application bien pratique qui vous permet de déterminer votre empreinte carbone : le Coach Carbone d’Ekateur. Grâce à des conseils personnalisés, vous pourrez même réduire vos émissions de CO2 ! Pas mal, non ? On vous laisse partager l’info à vos ami.es sur Facebook ? 😉
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