Qu’est-ce que l’énergie électrique ?

Par La rédaction de l'empreinte carbone , le 1 septembre 2023 — transition écologique - 6 minutes de lecture
Parc de centrales solaires photovoltaïques de la Colle des Mees, Crédit PATRICK SICCOLI/SIPA

Parc de centrales solaires photovoltaïques de la Colle des Mees, Crédit PATRICK SICCOLI/SIPA

Elle est partout et pourtant elle sait se faire oublier : c’est la magie de la fée électricité ! 🧚‍ Au bureau, à la maison, on ne peut plus se passer de l’énergie électrique. En effet, revenir aux chandelles ou aux lampes à pétrole, ça ne tente vraiment personne. Au fait, l’électricité qu’est-ce que c’est ? Comment fonctionne l’énergie électrique ? Le Coach Carbone d’ekWteur vient éclairer votre lanterne. 💡

Énergie électrique : définition

L’énergie électrique ou l’électricité, c’est tout simplement la mise en circulation d’électrons. Selon la définition du dictionnaire Le Robert, l’électron est une « particule élémentaire extrêmement légère, gravitant normalement autour du noyau atomique, et chargée d’électricité négative. ».

Pour bien comprendre, il faut se baser sur un élément : l’atome. Un atome est constitué d’électrons qui tournent autour d’un noyau, comme le font les satellites autour de la Terre. Ces électrons pour quitter leur orbite doivent y être incités. Pour cela, il vous faut deux éléments essentiels :

👉 Un aimant ;
👉 Un matériau conducteur (le cuivre, par exemple).

Grâce à un aimant et un fil de cuivre, on peut déplacer une ribambelle d’électrons. C’est cette joyeuse bande d’électrons qui crée le courant électrique. Le courant est « continu » lorsque les électrons se déplacent tous dans une même direction via le fil conducteur. Lorsque la route est à double sens, que les électrons peuvent changer de sens, on parle de courant alternatif.

L’électricité, une invention ?

On entend toujours dire que l’électricité a été inventée. Oui et non, l’électricité est un phénomène naturel. Il y a toujours eu des orages et il y a toujours eu des éclairs. Toutefois, l’électricité, au sens naturel du terme, n’est pas vraiment exploitable. Au risque de vous surprendre, on n’a toujours pas réussi à dompter les éclairs ! On peut donc la catégoriser d’énergie finale et primaire.

L’électricité telle que nous l’utilisons a bel et bien été inventée. Son invention est « résumée » dans une très belle œuvre de Raoul Dufy, la « Fée Électricité ». Sur ces ensembles de panneaux de 600 m2, on retrouve toutes les personnalités qui ont contribué à l’émergence de l’électricité. Dans tout cela, qui est l’inventeur ou l’inventrice ? S’il fallait n’en choisir qu’un ce serait Thomas Alva Edison. Il a trouvé le moyen de canaliser le courant électrique via un objet assez génial : l’ampoule ! 💡 Il a ensuite créé la première centrale électrique exploitée par la « Edison Electric Light Company ».

Et pour faire fonctionner une ampoule, encore faut-il fabriquer de l’énergie électrique. Pour utiliser l’électricité, on doit donc générer un courant alternatif puis le guider. Et pour ça, on doit faire appel à d’autres sources d’énergie :

☀️L’énergie thermique (rayonnement du soleil sur un panneau solaire) ;

🌬️ L’énergie mécanique (le mouvement d’une éolienne qui, reliée à un alternateur, permet de créer de l’énergie électrique) ;

☢️ L’énergie atomique (la fission des atomes nucléaires produit de la chaleur qui entraine le fonctionnement d’un alternateur).

L’énergie électrique est donc une énergie secondaire. Elle n’est pas exploitable directement dans la nature, elle s’oppose en cela aux sources d’énergie primaire, comme le gaz naturel, que l’on extrait et dont on se sert pour se chauffer, par exemple.

Le mix énergétique français

Le mix énergétique français correspond aux diverses sources de production d’énergies utilisées pour produire l’électricité que nous consommons. La répartition est faite ainsi :

👉 L’énergie nucléaire (70,6%) ;

👉 Les énergies renouvelables (21,5%) ;

👉 Les énergies fossiles, comme le fioul, le charbon et le gaz (7,9%).

Aujourd’hui, notre mix énergétique est donc largement soutenu par le nucléaire. Cette énergie présente l’avantage d’être relativement peu chargée en carbone. Elle ne rejette que 6 grammes de CO2 par kWh produit, comme l’énergie hydraulique. À titre de comparaison, le charbon rejette 1 060 g de CO2 par kWh.

Pourtant l’utilisation de l’énergie nucléaire pour produire de l’électricité fait débat. En effet, si elle est peu carbonée, elle présente plusieurs limites majeures :

👉 La sécurité nucléaire. Le parc français est vieillissant et il faut engager des coûts importants de maintenance pour éviter les accidents. Tout le monde a en tête, la catastrophe de Fukushima. Pour cela, EDF qui exploite les centrales nucléaires, a mis en place le grand carénage. Il s’agit d’un plan de maintenance estimé à 49,4 milliards d’euros courants ; 

👉 La gestion des déchets nucléaires. Outre les déchets radioactifs laissés aux générations futures, il faut savoir aujourd’hui que 7% des déchets nucléaires sont dans « l’attente de solution de stockage pérenne », selon la société française d’énergie nucléaire (SFEN). Cela pose question tout de même ;

👉 Un manque de compétitivité économique. D’après le Levelized Cost of Energy (LCOE) 2020 de la Banque Lazard produire 1 MWh d’électricité nucléaire coûte 163 $ contre 37 $ pour 1 MWh d’énergie photovoltaïque. Pas besoin d’être Nobel d’économie pour se rendre compte que les énergies renouvelables, c’est bien moins cher. 😉

C’est pourquoi, la transition énergétique fait appel aux énergies renouvelables. En effet, elles permettent de proposer une énergie :

👉 Écologique, puisqu’elles rejettent peu de CO2 ;

👉 Économique, car leur coût est de plus en plus bas ;

👉 Propre puisque leur mise en fonctionnement n’entraine pas la production de déchets toxiques.

La France s’est donc fixé comme objectif de faire baisser la part du nucléaire dans son mix. Elle veut réduire de 50% de la part du nucléaire dans le mix énergétique à horizon 2025 et à 30% en 2030. Pour cela, elle souhaite porter à 32% la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique d’ici 2030. Et de chez soi, on peut contribuer au développement des énergies renouvelables ? Comment ? En optant pour une offre d’électricité verte ! 😉 De cette manière, vous réduirez votre empreinte carbone et vos factures d’électricité. Et oui, bien souvent ces offres sont moins chères que les offres classiques ? Prêt.es à verdir votre énergie électrique ? 💚

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La rédaction de l'empreinte carbone

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 Ces articles ont été rédigés par Caroline, Héloïse et Amandine, qui ont apporté leur contribution précieuse à ce projet.    

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