A69 : les travaux avancent « selon le calendrier prévu », mais la controverse persiste
Malgré les inquiétudes environnementales persistantes et la mobilisation de nombreux citoyens, le projet de l’A69 continue d’avancer imperturbablement, sans accroc apparent. C’est du moins la version officielle affirmée sans sourciller par la préfecture d’Occitanie lors d’une conférence de presse hier.
Le chantier de l’autoroute A69 entre Toulouse et Castres, contre laquelle plusieurs manifestations ont eu lieu ces derniers mois, avance « selon le calendrier prévu », a déclaré lundi 18 décembre le préfet d’Occitanie.
Le chantier de l’autoroute A69, entre Toulouse et Castres, objet de multiples manifestations au cours des derniers mois, continue d’avancer conformément au calendrier établi. Lors d’un point de presse à l’issue de la réunion annuelle du comité de suivi des engagements de l’État sur ce chantier, le préfet d’Occitanie, Pierre-André Durand a souligné : « C’est un chantier dont la réalisation est très significativement avancée et qui se déroule rigoureusement selon le calendrier prévu ».
« Il n’y a pas de retard, de surprise particulière », a-t-il poursuivi, alors que la contestation de ce projet a connu plusieurs temps forts ces derniers mois.
Les critiques et les contestations envers l’autoroute A29 Depuis plusieurs mois, de nombreux militants et écologistes ne ménagent pas leurs efforts pour mettre un terme au projet autoroutier. ➡️ Par ici, un résumé pour mieux comprendre l’opposition au projet de construction de l’A69. |
« Sur les 53 km de l’opération, on a à peu près 40 chantiers qui ont démarré, la moitié des terrassements (…) la moitié des ouvrages d’art (…), donc on est véritablement à peu près à 40% du budget qui a été engagé sur cette opération », a détaillé Martial Gerlinger, directeur général d’Atosca, concessionnaire de l’A69.
Concernant les centrales d’ « enrobé bitumineux à chaud » qui vont produire les quelque 500.000 tonnes de revêtement de l’A69, M. Gerlinger estime qu’il y a « beaucoup d’éléments très erronés qui circulent », le préfet jugeant de son côté que certains « alimentent des peurs non documentées » sur la pollution qu’elles généreraient.
« Ce sont des systèmes extrêmement bien contrôlés, extrêmement bien connus, indispensables, et qui fonctionnent sans nocivité y compris pour nos agents », a affirmé le directeur général d’Atosca.
Plusieurs collectifs citoyens locaux estiment, eux, que les émanations de ces centrales sont dangereuses pour la santé humaine et l’environnement.
Sur ces centrales, la préfecture du Tarn organise ce jeudi 21 décembre soir une réunion d’information à Saint-Germain-des-Près, village qui sera le plus proche de l’une d’entre elles.
(Avec AFP)
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