Ampoule basse consommation : comment faire le meilleur choix ?

Par Anaïs Hollard , le 23 février 2024 - 7 minutes de lecture
Ampoule

© Adil Benayache/SIPA

D’après l’Ademe, chaque foyer français disposerait de pas moins de 25 points lumineux à domicile, achèterait 3 lampes par an et consommerait entre 325 et 450 kWh par an, rien que pour son éclairage. Autant dire que le choix de ses ampoules est une affaire des plus sérieuses. Parmi les incontournables en la matière : les ampoules basse consommation. Comment faire le meilleur choix ?

Comment reconnaître une ampoule basse consommation ?

Qui dit basse consommation dit « étiquette énergie ». Et la bonne nouvelle, c’est que cette petite fiche indicative obligatoire pour les ampoules n’est pas difficile à décrypter ! L’étiquette énergie indique la classe d’efficacité énergétique de l’ampoule. Cette classe va de A, pour les meilleures ampoules, à G, pour les plus énergivores. Pour choisir une ampoule la plus basse consommation possible, il convient donc avant tout de privilégier celles de lettre A ou B.

Si vous ne parvenez pas à dénicher une ampoule basse consommation classée A, pas d’inquiétude. Rares sont les produits actuellement sur le marché à présenter cette sacro-sainte note. En effet, l’objectif de l’étiquette énergie est avant tout de pousser les fabricants à innover et à créer des produits toujours plus performants et économes. Toutefois, les ampoules présentant la note « B » peuvent bel et bien être des ampoules basse consommation.

L’étiquette présente également la consommation d’une ampoule ou d’un luminaire (pour 1000 heures d’utilisation), affichée en bas à gauche. Sachez donc que plus le nombre de watts est élevé, plus la consommation est importante. On estime par exemple qu’une ampoule classique d’une puissance de 40 watts trouve son équivalent dans une basse consommation de 11 watts.

Ampoule basse consommation et ampoule LED : quelle différence ?

L’ampoule basse consommation, aussi appelée ampoule fluocompacte, est bien souvent confondue avec la LED, en réalité, il n’en est rien. Ces deux technologies se ressemblent à certains égards, mais elles présentent néanmoins quelques différences notables. 

Les ampoules basse consommation offrent de nombreux avantages par rapport aux ampoules à incandescence classiques ou halogènes, à commencer par : 

💡 Une plus basse consommation (grosse surprise !) ;
💡 Un bon rapport qualité-prix. Elles permettent notamment de réaliser 5 fois plus d’économies d’énergie que les ampoules classiques ;
💡 Une bonne durée de vie, comprise entre 6 000 et 12 000 heures.

Elles souffrent malgré tout de quelques inconvénients. Elles offrent par exemple un allumage progressif, ce qui peut les rendre assez inconfortables. De plus, elles ont tendance à produire des ondes électromagnétiques, ce qui en fait des ustensiles peu recommandables dans le cadre d’un usage « proche de l’utilisateur » : lampe de bureau, lampe de chevet, etc. Enfin, elles disposent d’une mauvaise résistance aux cycles « marches/arrêts » répétés.

Leurs homologues LED, débarquées sur le marché au début des années 2000 pallient quant à elles à bon nombre de ces petits désagréments. De plus, elles consomment encore moins que les ampoules fluocompactes : environ 80 % d’électricité en moins que les ampoules classiques et jusqu’à 10 fois moins que les ampoules basse consommation ! Côté durée de vie, là aussi, c’est le grand écart. On estime qu’il est possible de conserver une ampoule LED jusqu’à 25 ans, soit 25 à 50 fois plus qu’une ampoule à incandescence classique.

En cas de bris, les ampoules basses consommations présentent des risques d’intoxication au mercure ainsi qu’au béryllium, ce qui n’est pas le cas des LED, dont le processus de fabrication n’implique aucun gaz polluant. Dernier point, et pas des moindres, les LED sont recyclables, contrairement à leurs homologues fluocompactes et classiques.

Pour résumer, les ampoules basse consommation sont un peu les « ancêtres » des ampoules LED. Si elles ont apporté un véritable plus par rapport aux vieilles ampoules à incandescence, particulièrement énergivores, elles demeurent moins efficaces et écologiques que leurs successeuses LED. Gros avantage toutefois : les premières sont encore bien moins chères. Comptez en moyenne 5 € pour une ampoule basse consommation d’une puissance de 6W, contre environ 10 € pour une ampoule LED de 3W (son équivalent). Une différence qui peut toutefois être amortie par les économies d’énergie supplémentaires réalisées, ainsi que la durée de vie rallongée de l’ampoule.

Bien choisir son ampoule basse consommation

Malgré ce que l’on pourrait penser, le choix d’une ampoule n’est pas à prendre à la légère ! Avec une durée de vie rallongée, c’est bien cette lumière qui vous accompagnera des années durant à domicile. Une luminosité trop forte ou, à l’inverse, trop faible, peut vite devenir une source d’agacement. Alors pour éviter de vous débarrasser d’une ampoule fonctionnelle au seul prétexte que ce modèle ne vous convient pas, mieux vaut faire le bon choix dès le début.

Qu’il s’agisse d’une ampoule LED ou d’une ampoule basse consommation, certains critères sont à prendre en compte avant de choisir une ampoule : 

💡 La puissance de l’éclairage : Plus cette puissance, exprimée en watts (W), est élevée, plus la consommation énergétique de votre ampoule est importante. Dans le cas d’une ampoule classique et en fonction de la pièce concernée, vous aurez besoin d’une puissance plus ou moins élevée. Dans un salon, on aura donc tendance à adopter une puissance plus basse, pour une ambiance cocooning adaptée. À l’inverse, dans une cuisine, le mieux est encore d’y voir parfaitement clair (surtout si vous coupez vos légumes au couteau japonais, on ne voudrait pas que vous y laissiez un doigt 😉). Ce conseil ne vaut toutefois pas pour une ampoule basse consommation ou LED, et on vous explique pourquoi juste après ⬇️.

💡 Le nombre de lumens : Sur les anciennes ampoules ou ampoules à incandescence, c’étaient les watts qui indiquaient la puissance de l’éclairage. Pour les ampoules basse consommation ou LED, exit ce critère de choix. On s’attarde désormais sur les lumens, dont le nombre exprime la quantité de lumière produite par l’ampoule. Plus il y a de lumens, plus le flux lumineux est important et plus l’ampoule éclaire. Pour estimer l’intensité lumineuse, on peut toujours convertir les lumens en watts. En moyenne, par exemple : 

🔄 25 W = 250 lumens
🔄 75 W = 1055 lumens
🔄 150 W = 2452 lumens

💡 La couleur de l’ampoule : Si cela peut sembler anecdotique, le choix de la couleur de l’ampoule est fondamental, puisque de ce critère dépendra l’ambiance de votre pièce. À moins que vous ne souhaitiez donner à votre chambre des allures de couloir d’hôpital, jetez un œil aux kelvins (K) de votre ampoule. C’est cette unité de mesure qui vous indiquera le niveau de chaleur de votre lumière. Plus le nombre de kelvins est élevé, plus la lumière est froide. À l’inverse, plus il est bas, plus la lumière est chaude.

Enfin, avant de vous lancer, faites bien attention au culot de l’ampoule (à vis, à broche simple ou double, à baïonnette). Il serait dommage de ne pas pouvoir installer votre nouvelle acquisition sur vos luminaires.

Alors maintenant, sortez vos escabeaux et relevez vos manches, il est temps de remettre la lumière à tous les étages ! 

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Anaïs Hollard

Captivée par les sujets liés à l’énergie, Anaïs a longtemps collaboré avec de grands acteurs du secteur, avant de choisir la voie de l’indépendance, en tant que journaliste web. Aujourd’hui, elle continue de délivrer son expertise en matière d’énergie et de transition écologique. Ses passions : la lecture, l’écriture (forcément) et les DIY créatifs !

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