Baisse de la consommation d’énergie et des émissions de CO2 : enfin de bonnes nouvelles !

Par Anaïs Hollard , le 28 décembre 2023 - 4 minutes de lecture
Energies fossiles

© Chris Carlson/AP/SIPA

D’après les chiffres publiés le 21 décembre par Eurostat, l’office statistique de l’UE, la consommation finale d’énergie a atteint 940 mégatonnes d’équivalent pétrole (Mtep) en 2022, soit une baisse de 2,8 % par rapport à l’année précédente. Du côté de l’Hexagone, les émissions de gaz à effet de serre ont quant à elles reculé de 4,6 % sur les neuf premiers mois de l’année, selon les chiffres provisoires diffusés ce mardi par le Citepa.

Baisse de la consommation d’énergie dans l’UE

En 2022, la consommation d’énergie primaire – c’est à dire l’énergie non transformée – dans l’UE a atteint 1257 millions de tonnes d’équivalent pétrole (Mtep), soit une baisse de 4,1 % par rapport à 2021. La consommation finale d’énergie – l’énergie réellement consommée – a quant à elle atteint 940 Mtep en 2022, soit une baisse de 2,8 % par rapport à 2021. Selon Eurostat, en 2022, « la consommation finale d’énergie était de 23,3 % par rapport à l’objectif de 2030 (763 Mtep), tandis qu’en 2021, elle était de 26,8 % ».

La directive européenne sur l’Efficacité Énergétique adoptée le 25 juillet dernier prévoit en effet deux objectifs de consommation énergétique à ne pas dépasser pour l’horizon 2030 : 763 Mtep pour la consommation d’énergie finale, et 992,5 Mtep pour l’énergie primaire. Cette baisse signe donc une avancée notable pour répondre aux ambitions de l’Europe, bien que le chemin à parcourir reste encore long.

En octobre 2023, le Conseil européen a également adopté une nouvelle directive sur les énergies renouvelables (EnR). Celle-ci vise à porter la part des EnR dans la consommation énergétique globale de l’UE à 42,5 % d’ici 2030, avec un objectif indicatif supplémentaire de 2,5 % ayant pour but de permettre d’atteindre l’objectif de 45 %. En 2022, ces énergies ne représentaient toutefois que 23,0 % de l’énergie consommée dans l’UE. Il reste donc moins de 10 ans pour faire baisser les consommations finales d’encore 177 Mtep et faire grimper la part d’énergies renouvelables qui les composent de 22 % !

Les émissions de CO2 suivent le pas

Toujours selon les données d’Eurostat, en 2022, les émissions de gaz à effet de serre (GES) générées par les activités économiques de l’UE s’élevaient à 3,6 milliards de tonnes d’équivalent CO2, soit une baisse de 22 % par rapport à 2008.

Côté Français, c’est cette fois-ci le CITEPA (l’organisme indépendant qui évalue l’impact des activités humaines sur le climat et la pollution atmosphérique) qui révèle une baisse importante des émissions de gaz à effet de serre de l’Hexagone, de l’ordre de 4,6 % au cours des neuf premiers mois de l’année 2023, par rapport à la même période de 2022.

Selon les estimations provisoires de son baromètre mensuel, publiées mardi 26 décembre 2023, cette décrue est principalement portée par le secteur de l’industrie (-10 %), celui de la production d’énergie (-8 %) et enfin, celui des bâtiments (-7 %).

Toutefois, pour tenir les objectifs de la France, à savoir une baisse de 55 % des émissions à l’horizon 2030 par rapport à 1990, il convient d’aller « deux fois plus vite », avait réaffirmé fin septembre Emmanuel Macron.

Que cela concerne les consommations d’énergie ou les émissions de CO2, les nouvelles de fin d’année restent donc encourageantes. Il convient toutefois de maintenir le cap, pour espérer une année 2024 plus active en matière de climat et d’environnement.

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Anaïs Hollard

Captivée par les sujets liés à l’énergie, Anaïs a longtemps collaboré avec de grands acteurs du secteur, avant de choisir la voie de l’indépendance, en tant que journaliste web. Aujourd’hui, elle continue de délivrer son expertise en matière d’énergie et de transition écologique. Ses passions : la lecture, l’écriture (forcément) et les DIY créatifs !

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