Les messages d’espoir pour la planète entendus en 2023

Par Anaïs Hollard , le 25 décembre 2023 - 6 minutes de lecture
Manifestation à Paris pour le climat

© Jeanne Accorsini

Alors que l’heure est à l’inquiétude en matière de climat, de biodiversité et d’environnement, il est parfois bon de se raccrocher à quelques messages d’espoir, pour se rappeler que le combat n’est pas vain. Faites le plein de remèdes à votre éco-anxiété en découvrant ces quatre nouvelles positives pour la planète !

Un souffle nouveau pour l’Amazonie

© Jobard/Coeurs de nature

Après plusieurs années de mise en péril, le retour de Luiz Lula à la tête du Gouvernement brésilien devrait redonner un peu de souffle aux poumons de la forêt amazonienne. Le 8 août dernier, les huit États sud-américains ayant en commun la forêt amazonienne ont d’ailleurs annoncé la formation de l’Alliance amazonienne de combat contre la déforestation. Après des années difficiles sous la présidence de Bolsonaro, Lula compte bien impulser un vent de renouveau sur ce symbole de la biodiversité. Depuis le début de son mandat, le Chef d’État a notamment révoqué des textes « qui contribuaient à la déforestation illégale de l’Amazonie », ou permettaient l’exploitation minière dans certaines zones forestières fragiles. Fin avril dernier, notre Robin des Bois brésilien a également signé une suite de décrets reconnaissant pas moins de six nouvelles réserves pour les peuples autochtones au Brésil, dont deux se trouvent en Amazonie. L’occasion de réactiver le Fonds pour l’Amazonie, créé en 2008 et gelé suite au départ de Jair Bolsonaro. Cet outil de coopération entre l’Europe et le Brésil vise à recueillir des dons destinés à des investissements dans la forêt, en vue de sa préservation. La Norvège ainsi que l’Allemagne ont annoncé la reprise de leurs dons, suspendus durant les années Bolsonaro.

Une hyperactivité gouvernementale qui a porté ses fruits rapidement, puisqu’au premier semestre 2023, les alertes à la déforestation avaient déjà reculé de 33,6% par rapport à la même période au cours de l’année précédente, selon les données de l’Institut national de recherche spatiale (INPE). Des chiffres qui laissent fleurir un immense espoir pour celle que l’on surnomme le « poumon vert de la planète » !

Tout n’est pas si noir pour le GIEC

© Jean-Marc David

En mars dernier, le GIEC a publié une synthèse qualifiée de « guide de survie pour l’humanité » par le secrétaire général de l’ONU, António Guterres. Ce bilan, fruit de pas moins de neuf années de travaux à propos du climat a apporté avec lui son lot d’inquiétudes, notamment sur la question du réchauffement climatique. Bon, là, vous vous dites qu’on vous arnaque et qu’on est bien loin des messages d’espoir promis en introduction de cet article. Hé bien non, pas tout à fait. D’après ce rapport, « dans tous les secteurs, nous disposons de solutions pour réduire au moins de moitié les émissions d’ici à 2030 ». Si la courbe est plutôt à la hausse en matière d’émissions de CO2, nous disposons donc toutefois de moyens suffisants pour inverser la tendance, à condition de s’astreindre à différents changements de fond. Le GIEC appelle notamment à un abandon total des énergies fossiles au profit des énergies renouvelables, une adaptation de nos modes de transport ou encore la modification de nos alimentations.

La bonne nouvelle dans tout ça, c’est que même si nous sommes encore loin des objectifs de baisse des émissions de CO2, à la fin de l’année 2022, « la capacité mondiale de production d’énergie de sources renouvelables s’élevait à 3 372 gigawatts (GW), soit une augmentation record du stock de ces énergies de 295 GW, ou 9,6 % »1. Un bon début, n’est-ce pas ?

1Source : IRENA – Croissance record des énergies renouvelables malgré la crise énergétique

Un poids lourd des émissions de CO2 se met au vert

© AP Photo/Manuel Balce Ceneta

Parmi les pays les plus émetteurs de CO2 on compte, en deuxième position, les États-Unis, avec à leur actif pas moins de 6,2 % des émissions mondiales totales2. Depuis l’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche, le pays de l’Oncle Sam semble toutefois bien décidé à engager un virage à 180° vers un avenir plus durable. En témoigne le grand plan d’investissement du 46ème président américain sur le climat et la santé, adopté en août dernier. Au programme un investissement colossal en faveur d’une réduction des gaz à effet de serre de l’ordre de 40 % d’ici à 2030, par rapport à 2005. Les chiffres ont de quoi donner le tournis, puisque ce sont pas moins de 370 milliards de dollars qui seront investis pour le climat. La plus grosse enveloppe jamais mise sur la table aux USA en faveur de l’environnement. Un capital qui devrait servir à soutenir le développement des énergies renouvelables et des mobilités douces, les technologies propres, la conservation des forêts et la plantation d’arbres, la restauration des habitats côtiers, la transition énergétique des industries les plus polluantes, etc. Et la liste est encore longue ! On ne sait pas vous, mais nous, on sent poindre une petite note d’espoir grâce au message fort envoyé par le plan climat de la plus grosse puissance mondiale.

2Source : Commission européenne, calculs Statista (2021)

Les investissements dans l’énergie solaire décollent

© CFOTO/Sipa USA

Cette année, un cap symbolique a enfin été franchi : selon le rapport 2023 de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), d’ici la fin de cette année, les investissements dans l’énergie solaire devraient pour la première fois dépasser ceux du pétrole. Plus d’un milliard de dollars par jour en moyenne sont investis dans le développement de projets solaires, avec un total qui devrait atteindre les 382 milliards de dollars d’ici la fin d’année, tandis que les investissements dans l’industrie pétrolière ne sont quant à eux « que » de 371 milliards. Un chiffre certes encore trop élevé, mais qui ne doit pas faire oublier la consécration des ENR cette année. D’ailleurs, il n’y a pas que le solaire qui a été mis à l’honneur au cours de l’année 2023 : si les combustibles fossiles assurent encore plus de 80 % de la production d’énergie au niveau mondial, les sources d’énergie propres gagnent toutefois du terrain et couvrent environ 29 % des besoins en électricité3.

3Nations Unies – Énergies renouvelables, pour un avenir plus sûr

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Anaïs Hollard

Captivée par les sujets liés à l’énergie, Anaïs a longtemps collaboré avec de grands acteurs du secteur, avant de choisir la voie de l’indépendance, en tant que journaliste web. Aujourd’hui, elle continue de délivrer son expertise en matière d’énergie et de transition écologique. Ses passions : la lecture, l’écriture (forcément) et les DIY créatifs !

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