Comprendre : c’est quoi la vigilance canicule rouge ?

Par Gaëlle Coudert , le 22 août 2023 — réchauffement climatique - 4 minutes de lecture
Canicule à Paris

Crédit : Dominique FAGET/AFP

Le point sur ce qu’implique le passage en vigilance rouge, lors d’épisodes de canicule, quatre départements français ayant été placés à ce stade de vigilance mardi 22 août 2023.

La France a connu hier, lundi 21 août, sa journée la plus chaude enregistrée après un 15 août, avec une moyenne à 26,63 degrés, selon Météo France. Des températures de 41°C ont été relevées à Carcassonne, 40°C à Orange, Valence et Albi, ou encore 39°C à Toulouse, Grenoble et Aix-en-Provence. Des températures extrêmes rencontrées dans le cadre de l’épisode de canicule tardive « intense et durable » que connaît l’Hexagone depuis quelques jours. Ce mardi 22 août, une cinquantaine de départements sont en vigilance orange, tandis que quatre départements ont été placés en vigilance rouge : il s’agit des départements de la Haute-Loire, de l’Ardèche, de la Drôme et du Rhône. 

Un niveau de risque plus élevé

Pourquoi ce passage en vigilance rouge ? Ce passage au rouge signifie que les départements concernés se trouvent dans un épisode de « canicule extrême », c’est-à-dire une canicule « exceptionnelle par sa durée, son intensité, son étendue géographique, à forts impacts non seulement sanitaires mais aussi sociétaux », selon le ministère de la Santé. En cas de vigilance rouge, les préfets des départements concernés peuvent prendre des mesures pour limiter les risques, par exemple annuler des manifestations sportives en extérieur. Dans le Rhône, par exemple, la préfète Fabienne Buccio a annoncé ce mardi une série de mesures, notamment l’annulation des sorties extérieures des accueils collectifs de mineurs ou encore l’ouverture à Lyon d’un site rafraichi pour les personnes les plus vulnérables.

Les départements en vigilance orange sont confrontés à une canicule qui n’est pas encore qualifiée d’ « extrême ». Ainsi ces départements connaissent une « période de chaleur intense pour laquelle les indices biométéorologiques atteignent ou dépassent les seuils départementaux pendant trois jours et trois nuits consécutifs et susceptible de constituer un risque sanitaire notamment pour les populations fragiles ou surexposées. » Que ce soit en vigilance orange ou en vigilance rouge, comme le rappelle Météo France « chacun de nous est menacé, même les sujets en bonne santé ». Le risque est toutefois supérieur pour les personnes âgées, handicapées, atteintes de maladies chroniques ou de troubles mentaux, pour les personnes qui prennent régulièrement des médicaments ainsi que pour les personnes isolées. 

Limiter les risques liés à la chaleur

En cas de températures extrêmes, le corps peut réagir avec des pathologies liées à la chaleur, tels que des maux de tête, des nausées, des crampes ou la déshydratation. Le coup de chaleur peut aussi dans les cas les plus graves entrainer la mort. La chaleur en été, y compris hors périodes de canicule (moins de trois jours et trois nuits) a ainsi provoqué la mort de 30 000 à 35 000 personnes entre 2014 et 2022, selon une étude de l’agence Santé publique France. Pour limiter ces risques, il est notamment recommandé de boire beaucoup d’eau, d’éviter de sortir pendant les heures les plus chaudes (entre 11h et 21h), d’éviter du faire du sport, de garder son logement au frais en fermant les volets le jour et en aérant la nuit ou encore de prendre régulièrement des nouvelles de ses proches, particulièrement des personnes à risque ou isolées. 

Gaëlle Coudert

Ancienne avocate parisienne reconvertie en journaliste basée dans les Pyrénées-Atlantiques, Gaëlle s’est spécialisée sur les sujets liés à l'écologie. Elle a cofondé le magazine basque Horizon(s), a été rédactrice en chef d'ID, l’Info Durable et rédige aujourd’hui des articles pour divers médias engagés dont Deklic. Ses passions : le sport (surf, yoga, randonnée) et la musique (guitariste et chanteuse du groupe Txango)

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