COP28 : 134 pays s’engagent à ne plus oublier l’agriculture dans leurs plans climatiques

Par La rédaction de Deklic , le 1 décembre 2023 - 3 minutes de lecture
Photo d'ambiance de la COP28. Crédit JAKUB PORZYCKI / NURPHOTO / NURPHOTO VIA AFP

Photo d’ambiance de la COP28. Crédit JAKUB PORZYCKI / NURPHOTO / NURPHOTO VIA AFP

Plus de 130 pays se sont engagés à donner la priorité à l’alimentation et à l’agriculture dans leurs plans nationaux de lutte contre le changement climatique, a annoncé vendredi 1er décembre la présidence de la 28e conférence des Nations unies sur le climat.


Moins débattus que l’énergie, les systèmes alimentaires sont responsables d’environ un tiers des gaz à effet de serre produits par l’homme, mais ils sont aussi de plus en plus menacés par le réchauffement et la perte de biodiversité. 

Au total, 134 pays, qui selon la présidence de la COP assurée par les Emirats arabes unis produisent 70% de la nourriture consommée dans le monde, ont signé cette déclaration. Y figurent notamment les Etats-Unis, l’Union européenne, la Chine et le Brésil.

Ces pays s’engagent à renforcer leurs efforts pour intégrer les systèmes alimentaires dans leurs plans de réduction des émissions dans le cadre de leurs « contributions déterminées au niveau national » (CDN) auprès de l’ONU. 

Elles soutiendront les agriculteurs et les autres producteurs de denrées alimentaires vulnérables, notamment en augmentant les financements, en renforçant les infrastructures et en développant des systèmes d’alerte précoce, ajoute la déclaration, qui met en avant l’importance de la 
restauration des terres, de l’abandon des pratiques agricoles émettrices de gaz à effet de serre et de la réduction des pertes de denrées alimentaires.
« Il n’y a pas de voie pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris sur le climat et maintenir l’objectif de 1,5°C à portée de main si l’on ne s’attaque pas d’urgence aux interactions entre les systèmes alimentaires, l’agriculture et le climat », a déclaré Mariam Almheiri, ministre des Emirats 
arabes unis chargée du changement climatique, dans un communiqué.
   


Omission flagrante
   


Les 134 nations signataires abritent 5,7 milliards de personnes et représentent plus des trois quarts des émissions de gaz à effet de serre du système alimentaire mondial, soit 25% du total des émissions mondiales, selon la déclaration de la COP28.

« Cette déclaration est le moment où l’alimentation entre véritablement dans le processus climatique », a salué le dirigeant du groupe de réflexion américain World Resources Institute, Ani Dasgupta.

Toutefois, Patty Fong, de l’Alliance mondiale pour l’avenir de l’alimentation, a souligné que la déclaration ne faisait pas directement référence aux énergies fossiles, ce qui constitue, selon elle, une « omission flagrante ».

Par ailleurs, il n’y a « aucun engagement à passer à des régimes alimentaires sains et durables, ni à réduire la surconsommation de viande produite industriellement », a également noté IPES-Food, un consortium d’experts internationaux sur l’alimentation durable, fustigeant des formules vagues et l’absence d’actions ou d’objectifs concrets.



(Avec AFP)

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