Huit influenceurs écolo à suivre sur les réseaux

Par Gaëlle Coudert , le 31 décembre 2023 — interview - 7 minutes de lecture
Benjamin Martinie, fondateur de Hourrail

Benjamin Martinie est le fondateur de Hourrail, Crédit Tolt Productions

Tout au long de l’année, on a interviewé des influenceurs engagés autour de tout un tas de thématiques : voyage « slow », permaculture, zéro déchet ou encore vulgarisation scientifique. Voici une petite sélection de quelques-uns d’entre eux, à suivre sur les réseaux sociaux pour s’inspirer de leurs actions.

Girl Go Green, la militante engagée

Camille Chaudron
Camille Chaudron est Girl Go Green, Crédit DR

Depuis son interview avec Deklic au mois de juin 2023, Girl Go Green, ou Camille Chaudron, a fait parler d’elle dans le cadre des actions menées contre la construction de l’A69 entre Castres et Toulouse. Quand elle s’engage pour l’environnement, Camille s’engage corps et âme. Elle a ainsi fait partie des militants ayant entamé une grève de la faim pour protester les conséquences désastreuses pour l’environnement de la construction. Du zéro déchet, la militante est passée à un mode de vie plus alternatif en s’installant dans une ferme permacole en Mayenne. Elle est sortie des « micro-actions individuelles et de la démarche colibri pour aller vers plus de démarches collectives ». Son compte instagram a suivi son cheminement. « Petit à petit, j’ai commencé à comprendre la dimension du sujet et sa complexité : on ne parle pas que d’écologie, on parle aussi de problèmes sociaux, de luttes de classes, de racisme, d’anticapitalisme… Tout ça est lié. »

📱@girl_go_green

Nicolas Meyrieux, le comédien-paysan

Nicolas Meyrieux
Nicolas Meyrieux a pour projet de devenir « comédien-paysan », Crédit : Nicolas Meyrieux

Si la permaculture vous intéresse, rendez-vous sur le compte Instagram de Nicolas Meyrieux, qui publie depuis septembre chaque mercredi une vidéo issue de sa tournée estivale « Farm Tour ». L’occasion de visiter virtuellement les 26 fermes que Nicolas Meyrieux a découvert. La suite pour l’humoriste devenu paysan dans les Landes : la finalisation de son jardin-forêt et la préparation d’un spectacle vivant sur ce jardin. « Il y a plein de raisons de faire des jardins-forêts, mais une des principales, c’est que l’agro-industrie a fait qu’on a complètement réduit les choses qu’on mange. Moi ce qui m’intéresse, c’est de créer une sorte de musée du végétal comestible pour retrouver toutes ces espèces oubliées et travailler la résilience alimentaire de mon territoire. »

📱@nicolasmeyrieux

Le jeune engagé et Le nouvel œil, aventuriers écolo

Shimla
Crédit : Shimla

Autre aventure à suivre en 2024 : « Shimla », celle lancée par deux influenceurs engagés : Victoria Guillomon (Le nouvel œil) et Johan Reboul (Le jeune engagé) fin 2023. Leur objectif : voyager (en train) jusqu’en Inde, pour préparer un film et alerter sur la problématique de l’eau. « On a envie de démocratiser les enjeux autour de l’eau, d’éveiller les consciences. On voudrait que ce soit une invitation à passer à l’action ! », a détaillé Victoria. En attendant d’atteindre leur destination, ils racontent leur périple « slow » sur le compte Instagram dédié à ce voyage.

📱@shimla_film

Benjamin Martinie, le voyageur « slow » 

Benjamin Martinie, Crédit DR
Benjamin Martinie, Crédit DR

Voyageur écolo depuis plusieurs années, Benjamin Martinie, le youtubeur Tolt, documente ses voyages à travers le monde, sans avion. Pour pousser sa démarche plus loin, il a créé en 2023 Hourrail, un véritable média collaboratif sur le voyage bas-carbone. On peut y trouver des idées d’itinéraires sans avion et découvrir les aventures bas-carbone des contributeurs. « Partager mes expériences bas-carbone sur les réseaux c’était bien, mais je voulais pousser plus de gens à prendre la parole sur ces sujets-là et leur donner des outils pour les aider à convaincre leur entourage de prendre le train ou d’autres modes de transport bas-carbone plutôt que l’avion », a-t-il expliqué.

📱@hourrail

Julie,@sauvonslaterrelj, lycéenne passionnée d’écologie

Crédit : DR

Il n’y a pas d’âge pour s’intéresser à l’écologie et pour guider les consciences sur le sujet. Julie, 15 ans, ou @sauvonslaterrejl, en est l’exemple. La jeune lycéenne alerte depuis déjà 3 ans sur ses combats environnementaux via son compte Instagram aux 300 000 followers. Elle lance régulièrement des pétitions en ligne. La dernière en date visait à alerter sur l’absence de recyclage des verres de présentation chez les opticiens. « Ce que j’aime c’est avoir cette chance de se battre pour quelque chose, parce que le combat ne sera jamais fini. Ça fait aussi plaisir de voir que les choses avancent, parce que je me dis que j’ai peut-être un peu aidé, et c’est toujours ça de gagné », a-t-elle confié.

📱@sauvonslaterrelj

Goran, le permaculteur

Goran Puig propose des vidéos sur la permaculture.
Goran Puig propose des vidéos sur la permaculture, Crédit : Simon Gosselin

Autre exemple d’une jeunesse engagée : Goran Puig ou Goran, le permaculteur, qui s’est installé en tant qu’agriculteur dans la Drôme. À seulement 21 ans, il partage sur Instagram et TikTok des vidéos sur la permaculture, conseils et astuces pour créer son potager. Lorsque sa micro-ferme se sera plus développée, cet autodidacte des potagers compte aller pousser son projet pédagogique plus loin : « L’idée c’est de faire une production maraichère sur cette ferme et de faire de la pédagogie, en recevant des écoles, des collèges, des lycées. Proposer des journées d’initiation, des stages, des visites, expliquer aux enfants et adultes comment ça fonctionne », a-t-il précisé.

📱@lepermacultueur

Lucas Scaltritti, Super Green Me

Portrait-Lucas-Scaltritti
Lucas Scaltritti a créé le podcast Super Green Me, Crédit : Julie Sebadelha

Le journaliste de 29 ans raconte dans son podcast Super Green Me, sa transition pour devenir écolo. De quelqu’un qui « n’en a rien à carrer de l’écologie », il est passé à un écolo averti ! Ce podcast décomplexe et donne envie de faire quelques efforts pour faire sa part et devenir plus engagé au quotidien. D’autant que Lucas confirme que cette transition n’est pas aussi difficile qu’on pourrait l’imaginer : « Cette transition je l’ai vraiment assimilée, je ne la perçois pas négativement, je n’ai pas l’impression de faire de sacrifice au quotidien. Je vis bien et en plus je suis plus tranquille parce que j’ai l’impression d’être en accord avec mes valeurs et mes convictions. »

📱@lucas_scaltritti

Pierre Rouvière, @ecolo_mon_cul, l’ingénieur qui décrypte

Pierre Rouvière a créé le compte Instagram @ecolomoncul, Crédit DR
Pierre Rouvière a créé le compte Instagram @ecolomoncul, Crédit DR

Pour aller plus loin dans sa transition écologique, on vous conseille le compte de Pierre Rouvière, @ecolomoncul, qui déconstruit les idées reçues autour de l’écologie. Cet ingénieur en écoconception a créé, en 2020, le compte Instagram @ecolo_mon_cul pour dénoncer le greenwashing de certaines entreprises et aider les consommateurs à discerner le vrai et le faux des messages prétendument écologiques. Début 2023, il a coécrit, avec Barnabé Crespin-Pommier, un livre intitulé Écolo, mon cul : 14 dilemmes du quotidien pour aller au-delà du bullshit écologique. « Plein de décisions prises à la fois par les consommateurs et consommatrices, les entreprises ou même les politiques reposent sur ce que j’appelle le folklore écologique, c’est-à-dire les idées reçues que l’on a. Donc, j’utilise un peu d’ingénierie environnementale pour décrypter tout ça », résume-t-il.

@ecolo_mon_cul

Gaëlle Coudert

Ancienne avocate parisienne reconvertie en journaliste basée dans les Pyrénées-Atlantiques, Gaëlle s’est spécialisée sur les sujets liés à l'écologie. Elle a cofondé le magazine basque Horizon(s), a été rédactrice en chef d'ID, l’Info Durable et rédige aujourd’hui des articles pour divers médias engagés dont Deklic. Ses passions : le sport (surf, yoga, randonnée) et la musique (guitariste et chanteuse du groupe Txango)

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