JO-2024 : Macron promet à nouveau une Seine « propre »
Emmanuel Macron, qui a promis de se baigner dans la Seine en vue des JO, a assuré mardi 23 avril que l’eau du fleuve serait « propre », à l’occasion de l’inauguration d’une station de traitement des eaux pluviales à Champigny-sur-Marne, maillon crucial pour la tenue de certaines épreuves.
Pouvoir se baigner dans la Marne et dans la Seine est « un des rendez-vous du siècle », a déclaré la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra lors de cette inauguration dans le Val-de-Marne. « Nous sommes prêts, en temps et en heure, à J-94 » des Jeux olympiques de cet été à Paris, et « nous serons aussi au rendez-vous de notre héritage », a-t-elle ajouté.
Le chef de l’État s’est aussi félicité sur son compte X de cette « étape clé pour rendre la Seine baignable ». « Mobilisés tous ensemble, État et élus, nous y arrivons. L’eau de la Seine sera fraîche… mais propre », a-t-il écrit sur le réseau social. Avant de lancer, émoticône gelée à l’appui : « Je pourrai vous le confirmer ! ». Emmanuel Macron s’est en effet engagé à plusieurs reprises à se baigner dans la Seine à l’occasion des Jeux, sans toutefois fixer la date du rendez-vous ni préciser s’il le fera en public.
En aval de la station de dépollution des eaux pluviales (SDEP) inaugurée à Champigny, la Marne se jette dans la Seine, où des épreuves de nage en eau libre et la partie natation du triathlon doivent avoir lieu cet été. Ces dernières donnent des sueurs froides aux organisateurs de Paris-2024, la propreté du fleuve dépendant fortement de la météo : en cas de gros épisode orageux dans les jours précédents, qui entraînerait une évacuation dans la Seine du mélange d’eaux pluviales et usées, elles pourraient être décalées voire annulées, comme ce fut le cas lors d’épreuves-tests en août dernier.
Le retour de la baignade ?
Les mesures prises pour nettoyer la Marne et la Seine devraient également permettre de s’y baigner, ce qui n’est plus possible depuis 1970 dans le premier cas et depuis 1923 dans le fleuve de la capitale.
L’objectif de la SDEP est de reverser 700 litres par seconde d’eaux dans le principal affluent de la Seine, soit « l’équivalent d’une piscine olympique par heure », a précisé Olivier Capitanio, président du conseil départemental de Val-de-Marne, présent à la cérémonie d’inauguration.
Avec le bassin d’Austerlitz, construit à Paris et inauguré début mai, la station de Champigny, dont le chantier a débuté à l’automne 2020 pour un coût supérieur à 53 millions d’euros, fait figure d’ouvrage majeur. Alimentée par deux prises d’eau, elle est plus petite qu’Austerlitz (8000 m3 contre 50 000 m3), mais présente une double fonctionnalité : en sous-sol, deux lobes d’une profondeur allant jusqu’à 20 m et d’un diamètre de 35 m reçoivent les eaux de pluie l’un pour les stocker, l’autre pour les nettoyer en trois étapes. D’abord, des dégrilleurs pour séparer les déchets. Puis, des lames de décantation pour séparer l’eau des sables et boues. Enfin, la principale innovation technologique réside dans la présence d’une centaine de lampes à ultra-violets pour obtenir, assurent ses opérateurs, une eau saine à 99,9%, sans bactéries.
(Avec AFP)
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