L’Azerbaïdjan et le Brésil seront les pays hôtes des prochaines COP sur le climat

Par Charlotte Combret , le 13 décembre 2023 - 3 minutes de lecture
Mukhtar Babayev, ministre azerbaïdjanais de l'écologie et des ressources naturelles lors de la COP28 à Dubaï

Mukhtar Babayev, ministre azerbaïdjanais de l’écologie et des ressources naturelles lors de la COP28 à Dubaï. Crédit : Rafiq Maqbool / AP / SIPA

C’est officiel. L’Azerbaïdjan et le Brésil seront les hôtes des prochaines conférences de l’ONU sur le climat, respectivement en 2024 et 2025. Une décision adoptée lundi à Dubaï lors de la COP28.

La COP29 en Azerbaïdjan en 2024

L’histoire se répète ? Bloquée depuis des mois, la désignation du pays devant présider la 29e conférence de l’ONU sur le climat connaît enfin son dénouement. L’Azerbaïdjan, dont l’économie dépend fortement des exportations de pétrole et de gaz, comme les Emirats arabes unis où prennent actuellement fin les dernières négociations sur le climat, accueillera la COP29 du 11 au 22 novembre prochains. Ce pays du Caucase a franchi un obstacle majeur la semaine dernière lorsque l’Arménie, son rival historique, a annoncé qu’elle retirerait sa propre candidature et qu’elle soutiendrait celle de son voisin, à un moment où Erevan et Bakou cherchent à améliorer leurs relations. En septembre, l’Azerbaïdjan avait repris à l’issue d’une guerre-éclair le Haut-Karabakh, une enclave contrôlée par des Arméniens de souche pendant trois décennies.

« Nous sommes très reconnaissants du soutien de tous les pays, en particulier ceux du groupe des pays d’Europe de l’Est et de l’hôte, les Emirats arabes unis. Nous nous engageons à travailler de manière inclusive et collaborative avec tous, afin que la COP29 soit un succès » avait déclaré samedi le ministre de l’écologie azerbaïdjanais, Mukhtar Babayev, lors d’un discours à Dubaï

La COP30 au Brésil en 2025

Quant au Brésil, l’un des dix premiers producteurs mondiaux de pétrole, il a proposé d’héberger en Amazonie la COP30, qui se déroulera du 10 au 21 novembre 2025. Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva s’est engagé à réduire à néant d’ici à 2030 la déforestation dans son pays, lui qui veut positionner le Brésil comme un champion en matière de protection des forêts… tout en faisant avancer son projet d’adhésion à l’Opep+. Lula a déclaré au cours de la COP28 qu’il demanderait aux producteurs de pétrole de se préparer à « réduire » la place des énergies fossiles. 

Alors que la COP28 de Dubaï touche à sa fin, les pays du monde entier ont approuvé un compromis auto-qualifié d’« historique » par la présidence du sommet, pour son appel inédit à abandonner progressivement les énergies fossiles, principales responsables du réchauffement climatique. « Un texte rédigé en novlangue qui mentionne les énergies fossiles mais pas l’objectif de sortie des énergies fossiles » analyse cependant Arnaud Gossement, avocat, docteur en droit et professeur en droit de l’environnement et de l’énergie, en reprenant point par point sur X (ex-Twitter) le texte de la décision adoptée. La suite au prochain épisode, à Bakou, en Azerbaïdjan donc. 

(Avec AFP)

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Charlotte Combret

Issue d’une grande école de commerce, Charlotte délaisse rapidement les open spaces parisiens pour s’engager dans la voie de l’indépendance. Son désir de lier pédagogie et poésie la conduit à devenir journaliste rédactrice, dans les Landes, pour des entreprises et médias engagés. Ses passions : le cinéma animalier, les voyages en train, les lectures féministes et les jeux de mots en tout genre.

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