Papa Outang : « l’anti-marque » qui sauve la forêt tropicale avec du chocolat
150 000, c’est le nombre d’orangs-outans morts à cause de la déforestation liée à l’huile de palme. 150 000, c’est aussi le nombre de mètres carrés de forêt sauvée par Papa Outang en Indonésie. Directement arrivée du monde d’après, cette « anti-marque » de produits chocolatés est bien décidée à contre-carrer ses homologues agro-industrielles. Thibaut Manent, l’un des deux cofondateurs militants, nous raconte comment chacun peut mettre la main à la pâte.
Comment est-ce que l’aventure Papa Outang a démarré ?
L’aventure Papa Outang a démarré il y a quatre ans bientôt. Moi, je viens du Nord et j’y rentre souvent voir ma famille. Lors d’un week-end, j’avais regardé un documentaire sur l’huile de palme qui avait été produit par le Grand JD, un YouTubeur qui fait des vidéos sur plein de sujets. Le lendemain, j’en ai parlé avec ma mère, il y avait encore un pot de Nutella chez mes parents. On s’est dit qu’il fallait arrêter de consommer des produits avec de l’huile de palme. Quand je suis revenu un mois plus tard dans le Nord, ma mère avait fait un pot de pâte à tartiner maison. Là, je pense que mon cerveau a connecté deux idées : la première qui était « les orang-outans » et la deuxième qui était « ma mère qui fait elle-même une pâte à tartiner ». En fait, à la base, Papa Outang s’appelait « Maman Outang ». À ce moment-là, je me suis dit que c’était peut-être possible de créer des produits de grande consommation pour financer des associations ou en tout cas, essayer de résoudre des problèmes environnementaux ou sociaux. L’idée est née comme ça et après, elle s’est développée avec le temps en rencontrant Loïc.
C’est quoi le problème avec les pâtes à tartiner industrielles bien connues ?
Le problème est même beaucoup plus large. La pâte à tartiner Nutella, c’est le symbole d’une consommation, mais il y a beaucoup d’autres produits, dans ce qu’on consomme au quotidien, qui sont source de déforestation. Nous, on a commencé par s’attaquer à l’huile de palme, mais il y a également le cacao ou encore le soja pour nourrir le bétail en France. Le problème des marques comme Nutella, Nesquik ou Lindt, c’est qu’elles déforestent, depuis 60 ans, les forêts tropicales du monde. Il y a trois grands poumons sur la planète : l’Amazonie, le bassin du Congo et l’Indonésie. Si on prend l’exemple de Nutella qui utilise de l’huile de palme, même si aujourd’hui la marque dit avoir une huile de palme 100 % responsable, la vérité un peu brutale, c’est que depuis les années 50, 60, 70, on a commencé à voir se propager la déforestation et depuis, des milliers d’espèces sont encore menacées partout dans le monde. Ça produit un drame écologique assez violent.
Quelle est votre démarche derrière le projet Papa-Outang ?
Déjà, je n’aurais jamais pu lancer Papa Outang sans Loïc. On est deux cofondateurs. Loïc, lui, est un ancien de la finance. Avant, il était en fusion-acquisition en Chine. Moi, je suis un ancien de la pub, j’ai d’ailleurs travaillé pour Nutella quand j’étais dans ce milieu. C’est lorsqu’on s’est rencontrés que le projet est devenu vraiment concret. Moi, j’avais une idée de marque et de concept qui était de soutenir des assos avec des produits, et lui avait la réalité beaucoup plus pragmatique, financière, logistique pour construire un projet qui roule.
Et surtout avec Loïc, on est très engagés à l’échelle personnelle. On est tous les deux vegans, on est engagés dans des assos de résistance civile comme Dernière Rénovation. On est sur pas mal de fronts pour pouvoir porter des causes qu’on estime non seulement « justes », mais « vitales ». Papa Outang est né de ça. De notre envie de faire des choses différemment, d’aligner notre métier, mais aussi d’agir au niveau de la consommation.
Parce qu’on ne peut pas passer à côté. Quand on rentre dans n’importe quel magasin, il y a des pots de Nutella, des bouteilles de Coca… Ce sont les mêmes marques qui depuis 60 ans dominent les rayons. Nous, on veut créer des anti-marques, on veut créer des symboles anti-déforestation face à celles qui justement déforestent. Si on extrapole, on voudrait créer, plus tard peut-être, d’autres produits. Peut-être un Cola pour aller concurrencer Coca-Cola, ce qui nous permettrait de lutter contre la pollution plastique. On veut avoir cette démarche de prendre des grandes marques irresponsables et de les défier en leur disant que ce n’est plus possible ce qu’elles font et que si elles continuent, on devra petit à petit, nous, citoyens et citoyennes, les sortir des rayons parce qu’elles mettent en danger notre survie en tant qu’espèce.
Comment on sauve la forêt tropicale en mangeant des tartines ?
Papa Outang est également né de la rencontre avec une asso qui s’appelle Kalaweit. Kalaweit agit en Indonésie depuis 23 ans. Le principe même de l’association, c’est de racheter des terres avec les communautés locales pour les transformer en réserves naturelles. En Indonésie, mais aussi partout dans le monde où il y a de la déforestation, on trouve souvent des cadastres. Les terres appartiennent à des gens. Quand une compagnie d’huile de palme, par exemple, veut déforester en Indonésie, elle achète la terre. C’est à ce moment-là qu’arrive l’asso : quand la terre s’apprête à être vendue, elle l’acquiert et la transforme en réserve naturelle. C’est quelque chose qui est super concret parce que quand on fait un don à Kalaweit, on protège la forêt. Avec Papa Outang, pour chaque produit vendu, on donne 12 centimes à l’association, ce qui permet de sauver un mètre carré. C’est pas « on plante des arbres », c’est pas flou, c’est concret. 12 centimes, ça permet d’agrandir d’un mètre carré une réserve naturelle en Indonésie.
Et les orangs-outangs dans tout ça ?
Je suis passionné de primates depuis que je suis petit. L’orang-outan, c’est une espèce endémique de Bornéo. C’est une espèce qui peut vivre uniquement sur cette île. L’endémie veut dire que l’espèce est liée à son environnement et si on l’en sort, elle ne peut pas exister. Donc si on supprime sa forêt, il disparaît. L’orang-outan, c’est aussi un animal qui joue un rôle essentiel dans la structuration des forêts. À Bornéo, il est considéré comme le jardinier des forêts, parce qu’il va casser des branches pour faire son nid tous les soirs, manger des fruits, bouger… Tout ça va permettre d’avoir un écosystème sain. Ce n’est pas le seul, mais en tout cas, c’est l’un des animaux qui contribuent à rendre sains les écosystèmes dans les forêts tropicales en Indonésie. Depuis les années 2000, 150 000 orangs-outans sont morts à cause de la déforestation liée à l’huile de palme. C’est quelque chose qui est très concret. Chaque jour, des orangs-outans meurent parce que la forêt est rasée et qu’ils ne savent plus où aller.
Nous, quand on a créé Papa Outang, on s’est posé la question de « qui est la marque qui représente le plus gros symbole de la déforestation en Indonésie ? ». Avec l’huile de palme en tout cas : Nutella. On s’est dit qu’on allait faire une pâte à tartiner pour créer un anti- déforestation en Indonésie, une alternative pour lutter contre cette pratique. Forcément, le petit orang-outan, c’est lui aussi qui symbolise toute cette déforestation. On a tous vu des images d’un orang-outan qui se bat contre une grue.
Depuis votre création il y a quatre ans, vous avez sauvé plus de 150 000 m2 de forêts en Indonésie, est-ce que vous avez un retour sur l’impact que ça a généré ?
Avec Papa Outang, ce qui est intéressant dans la démarche sur l’impact concret, c’est qu’on finance l’association Kalaweit depuis quatre ans pour une réserve en particulier qui s’appelle la réserve Dulan. Dulan, c’est une forêt de 1 500 hectares en Indonésie qui est cernée par, d’un côté, l’industrie de l’huile de palme, et de l’autre, des exploitations de charbon. Ce qui fait qu’il y a toute une forêt qui a été déforestée et que les animaux qui ont fui sont tous venus se réfugier au centre. Et ce centre, c’est la réserve Dulan.
C’est pour cette forêt qu’on se bat depuis quatre ans avec l’association Kalaweit. Une centaine d’orangs-outans y vivent. Elle est devenue un foyer de biodiversité énorme. Dulan, le nom de la réserve, lui a été donné parce que le premier orang-outan qui a été aperçu dans la réserve s’appelait comme ça. C’est un symbole aussi de résilience pour l’espèce, parce que c’est l’une des rares poches de biodiversité intacte pour les orangs-outans en Indonésie.
Peux-tu nous parler de votre lien avec Chanee de l’association Kalaweit ?
On n’est pas une asso, mais on n’est pas non plus une entreprise comme les autres, ni même une entreprise « à impact » au sens classique du terme. On a été créé pour financer une asso. En tout cas, notre business model est basé sur la préservation des forêts. On parle souvent avec l’association. On est devenu très proche de Chanee, le fondateur de l’association Kalaweit qui lui est sur le terrain dans la jungle en Indonésie. Ce n’était pas facile au début d’avoir sa confiance parce que quand tu vois arriver deux petits gars qui te disent « On va créer des produits pour te financer » alors quand tu es dans la jungle depuis 23 ans, que tu vois la déforestation, ta vie est compliquée par nature. Tu es forcément toujours face aux menaces de l’agro-industrie, face aux feux, face à des animaux qui sont morts ou que tu dois recueillir, face à des enfants qui sont exploités dans des champs de palmier…
Mais avec le temps, on a appris à se connaître parce qu’il revient tous les ans en France. Ce qu’on espère dans les prochaines années, c’est déjà, de pouvoir être une source de revenus beaucoup plus stable pour l’association pour qu’elle puisse prévoir ce qu’elle va gagner grâce à nous, et ensuite pouvoir, grâce à ça, mener des projets de conservation toujours plus grands. Dans le sens où en Indonésie, il y a encore beaucoup de « poches » de forêts. Malheureusement, il y a eu des déforestations tellement massives qu’on parle maintenant de « poches » de forêts. On ne parle plus de sauver la forêt en Indonésie, comme en Amazonie d’ailleurs : on parle de sauver ce qui reste de la forêt. On est dans des moments critiques, dans des points de bascule sur les forêts tropicales. Donc il faut maintenant aller vite et être très pragmatique sur « ok, qu’est-ce qu’on sauve ? Qu’est-ce qu’on garde ? Qu’est-ce qu’on a le temps de sauver ? ». Parce que dans tous les cas, là, on est sur la fin.
En quoi la pâte à tartiner Papa outang est plus écologique mais aussi meilleure pour la santé ?
Avant, on vendait une pâte à tartiner. Maintenant, on vend une pâte à tartiner qu’on appelle « une pâte à recharger » parce que c’est une pâte à tartiner à faire soi-même. Il y a quatre ingrédients dedans, c’est super simple. On la cuisine avec de l’eau ou du lait, 30 secondes dans une casserole ou au micro-ondes et on obtient une pâte à tartiner dans laquelle il n’y a pas d’huile du tout. C’est beaucoup moins gras, c’est beaucoup moins sucré. Et que ça soit la pâte à tartiner ou les nouveaux produits qu’on a sortis, tout est bio et équitable. C’est des choses sur lesquelles on est intransigeants. Déjà, on simplifie les recettes au maximum et ensuite, on va vers des filières équitables parce qu’on ne veut pas sauver la forêt d’un côté, et de l’autre avoir une utilisation de pesticide dans les produits qu’on achète et exploiter des gens qui sont mal payés pour du cacao en Afrique centrale. Ce n’est pas l’idée. Même dans les matières premières qu’on va choisir et les producteurs, on va être très regardants sur ce qui se passe.
Là, on vient de lancer trois nouveaux produits, on a vraiment élargi la gamme. On a une tablette noire, au chocolat noir, une tablette onctueuse, – on appelle ça « onctueuse » parce qu’en gros, c’est une tablette au lait, mais vegan (on peut pas appeler ça « au lait » grâce à nos amis les lobbies) – et un chocolat chaud. Pareil, dans le chocolat chaud, on a seulement deux ingrédients. Dans le Nesquik, il y en a 12 !
On est aussi dans une logique où, comme on n’est pas des ingénieurs agroalimentaires, quand on conçoit une recette ou un produit, on va au plus direct. Moi, j’ai fait la recette de Papa Outang il y a quatre ans. Je n’ai pas de compétences particulières, donc je vais utiliser les mêmes ingrédients que n’importe qui pourrait utiliser chez lui pour faire une pâte à tartiner. Ça rend le produit beaucoup plus sain, beaucoup moins transformé et du coup, beaucoup plus écolo.
Par exemple, la pâte à tartiner, c’est une poudre, donc forcément, on a beaucoup moins de transport. La méthode de production est très légère. On produit la pâte à recharger dans un ESAT qui est un centre de réinsertion pour des personnes handicapées. On travaille avec eux depuis quelques années maintenant et on les a équipés de machines pour pouvoir produire Papa Outang. On a visité des usines de pâte à tartiner : entre les chaînes de production pour des grandes marques et nous, la différence de machine est énorme. C’est tellement low-tech dans la manière de produire. Et c’est aussi ce qu’on veut faire : des recettes plus simples, des manières de produire plus simples pour montrer qu’on peut faire des bons produits sans pour autant toujours être dans la course à l’innovation.
Est-ce que c’est une volonté de votre part d’encourager vos clients à mettre littéralement la main à la pâte ?
Je ne pense pas au début. On voulait quelque chose de vraiment simple. Dans les premières idées, quand on réfléchit aux recettes, on se dit « Si on veut faire une pâte à tartiner qui soit vraiment plus saine, plus simple et plus écolo, il faut déjà arrêter de mettre de l’huile dedans ». Parce que c’est un contre-sens dans tous les cas. De base, nous, les humains, on consomme trop d’huile. Ce n’est pas en remplaçant l’huile de palme par de l’huile d’olive, de colza ou autre, qu’on va résoudre le problème. Ça, c’est un premier point. Ensuite, quand on a commencé à concevoir la recette et quand on l’a faite tester, on s’est rendu compte un peu du « syndrome du meuble IKEA ». Quand tu montes ton meuble, tu le trouves directement beaucoup plus beau parce que c’est toi qui l’as fait.
C’est quand tu fais Papa Outang, c’est pareil, c’est toi qui fais ta pâte à tartiner. Ce n’est pas une pâte à tartiner, c’est TA pâte à tartiner. Moi, quand je la fais, je mets de la crème végétale liquide, par exemple. Certains vont mettre du beurre. Du coup, c’est cool parce que déjà, tu fais ce que tu veux. Souvent, tu démarres un peu tranquille, tu mets de l’eau comme c’est recommandé sur le package et après tu commences à utiliser d’autres choses comme du lait ou de la crème. Il y en a même qui utilisent du thé pour le préparer !
Et puis ensuite, c’est surtout un moment où tu peux, quand t’as des enfants, passer du temps pour les sensibiliser. Parce que c’est un petit orang-outan qui tient une pancarte en disant qu’un pot = un mètre carré de forêt sauvée. Les enfants comprennent assez vite. Quand tu leur parles de déforestation, que la maison des orangs-outans disparaît à cause de certains produits qui contiennent de l’huile de palme, ils ne sont pas aussi têtus que nous. Sur ces sujets-là, ils sont très binaires. Quand ils comprennent que ce n’est pas bien de faire ça, parce que le petit orang-outan, le petit Papa Outang, il a perdu sa maison et sa maman, ils arrêtent de consommer de l’huile de palme. C’est aussi un moyen, pour les parents ou grands-parents, de pouvoir sensibiliser les enfants, qui est en plus cool, parce que tu cuisines.
Est-ce que l’entreprise peut devenir un outil non plus au service de la maximisation du profit, mais de la préservation de la planète ?
Oui, elle doit. Je pense que les boîtes qui se créent maintenant ou qui vont se créer, si elles ne se créent pas dans ce but-là : à quoi ça sert ? Parce qu’on arrive déjà à un moment où on est à la croisée des chemins sur notre modèle, je vais aller plus loin même, sur notre modèle de civilisation, où on se dit « Mais qu’est-ce qu’on est en train de faire ? » et on ne pourra pas continuer sur ce rythme-là de toute façon. Alors si dès le départ, quand on lance une boîte, on n’intègre pas le fait que notre planète a des limites qui font qu’on ne peut pas aller puiser des ressources au-delà… Par exemple, si demain nous, on veut remplacer Nutella, on se trompe de combat. Si on veut devenir aussi gros, on fera autant de mal qu’eux. Ce sont des choses qu’il faut intégrer dès le début et se dire qu’on peut plus juste être une boîte qui fait de l’argent. Ça fait plus de 40 ans que des scientifiques le disent, mais on ne les écoute pas. La maximisation du profit et de la production, ça amène juste une corrélation : les émissions de CO₂, donc la destruction de notre planète et, accessoirement, de notre condition de vie sur Terre.
Et ensuite, il y a aussi un moment où il va falloir que les grandes marques qui sont responsables de beaucoup de crimes écologiques, de beaucoup d’écocides, regardent un peu derrière elles ce qu’elles ont fait depuis 40 ans, qu’elles fassent leur mea culpa et qu’elles changent radicalement de modèle. Parce que si elles ne le font pas, on ira droit dans le mur. Si Coca-Cola, le premier pollueur plastique au monde, n’arrête pas de polluer, comment on va faire ? Ils financent des projets comme Ocean Clean Up, qui ramasse le plastique dans l’océan, c’est très bien. Mais quand tu as une fuite d’eau dans ton appartement, le premier réflexe, c’est de couper le robinet. Si tu sors l’eau de ton appartement avec un petit seau par la fenêtre et que tu ne coupes pas le robinet, tu seras toujours inondé. Quand on parle de pollution plastique, il faut couper le robinet. Coca-Cola, c’est quand même l’entreprise qui peut couper le robinet.
Pour prendre un parallèle avec Nutella, si l’entreprise investissait dans la lutte contre la déforestation, de façon concrète, en créant des réserves naturelles et pas dans du greenwashing, en finançant des labels comme le RSPO qui permet juste de se dédouaner de ses responsabilités, si elle mettait l’argent non pas dans la pub, mais dans l’action concrète, cela permettrait de freiner massivement la déforestation. On parle juste d’une boîte. Si on commence à allier toutes les multinationales et que ces boîtes arrêtent de parler mais agissent vraiment, beaucoup de problèmes seraient résolus depuis bien longtemps.
Tant qu’il y a de la vie et des orangs-outans, il y a de l’espoir ?
Il faut ! Quand on rencontre Chanee, le fondateur de l’asso, on se dit « Ce mec, il doit pas être très bien ». En fait, non. Il est solaire, il sourit tout le temps, il est toujours positif alors que sa vie est objectivement compliquée. Pourtant, il rayonne. Il est pragmatique, j’ai déjà entendu des phrases de Chanee qui m’ont marqué comme : « Nos victoires sont provisoires, nos défaites sont permanentes ». Tu dis « Ah, oui. ». Mais en même temps, il te dit que si tu ne te bats pas, qui va le faire ? Il faut justement garder de l’espoir parce que sinon, autant qu’on arrête tout de suite, on se réunit, on fait un dernier feu de joie et on arrête. Mais c’est parce qu’on va se battre et qu’on va continuer à mener des combats qui nous dépassent qu’on va gagner. Je pense que c’est aussi la force qu’on a là maintenant, nous, en tant qu’humains. C’est qu’on a plein de moyens maintenant pour se réunir, pour discuter, pour avoir de l’information sur ce qui se passe. Maintenant, ce qui manque, c’est beaucoup plus d’actions concrètes. Mais ça, c’est en train d’arriver, c’est bien.
Et la suite pour Papa Outang ?
Pendant tout le mois d’octobre, on est en prévente sur notre site Papa-Outang. On lance une box pour sauver la forêt. En gros, on a quatre produits maintenant avec lesquels tu peux composer ta box. Tu prends soit ta box à cinq mètres carrés sauvés par mois, soit dix mètres carrés sauvés par mois. Dans la box à cinq mètres carrés, t’as cinq produits. Le principe avec cette box, comme c’est de l’abonnement, c’est de permettre à l’asso d’avoir des revenus beaucoup plus stables. On aura plus de sécurité financière pour qu’elle puisse se projeter !
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