Pourquoi on ne verra bientôt plus d’animaux sauvages dans les cirques ?
Voir des animaux conduire un vélo, tenir en équilibre sur des ballons ou sauter au travers des cerceaux en feu, cela peut paraître amusant. Mais pour les bêtes sauvages qui exécutent ces numéros, la réalité est bien plus triste. Cette semaine, on t’explique pourquoi de nombreux pays ont décidé d’interdire l’exploitation d’animaux dans les cirques.
Éléphants, félins, singes… Leur présence dans les cirques est aussi ancienne que les cirques eux-mêmes. Leur mission : exécuter des numéros pour divertir le public et faire briller les yeux des enfants. Malheureusement, la vie de ces centaines d’animaux sauvages « travaillant » dans les cirques français n’a rien d’étincelante.
Car pour participer à des spectacles aux quatre coins de la France, ces animaux ont un quotidien très éloigné de celui de leurs congénères qui vivent libres, en pleine nature. Ils sont dressés, parfois avec des méthodes violentes, hébergés dans des enclos trop petits pour eux, souvent en groupe même quand ce sont des animaux solitaires (comme le tigre), et transportés régulièrement de ville en ville.
Tout cela entraîne chez eux des blessures, du stress et de la dépression, qu’ils expriment souvent par des comportements anormaux (qu’on ne voit pas chez les mêmes animaux qui vivent à l’état sauvage). Ainsi, un éléphant en captivité balance sa tête tandis qu’un félin fait les cents pas dans sa cage. D’autres perdent leurs poils, ou du poids, même quand ils mangent bien.
Les animaux seront interdits dans les cirques en France… en 2028
Depuis des années, de nombreuses associations de défense des animaux alertent sur les maltraitances subies par les bêtes de cirque et le mal-être qu’elles ressentent. Plusieurs pays ont pris la mesure du problème et ont décidé d’interdire l’exploitation des animaux sauvages dans les cirques. C’est le cas de l’Autriche, de la Finlande, de la Suède ou encore de la Bolivie.
En France, une loi visant à lutter contre la maltraitance animale a été adoptée en 2021. L’une des mesures est justement l’interdiction des animaux de cirque. Une bonne nouvelle ! Mais les cirques ont jusqu’en 2028 pour s’y conformer. C’est loin… Mais c’est le temps qui a été jugé nécessaire pour permettre de trouver une nouvelle vie à tous ces animaux et aux cirques de s’adapter. En attendant, plusieurs villes françaises ont d’ores et déjà interdit l’exploitation d’animaux dans les cirques qui s’installent sur leur territoire, comme Paris, Lyon, Grenoble et Montpellier.
Dans le même temps, de nombreux cirques, à l’image du célèbre Bouglione, ont pris les devants et ont déjà abandonné les numéros exécutés par des animaux sauvages. Ils ont imaginé de nouveaux spectacles pour compenser, se tournant davantage vers les arts équestres par exemple (les chevaux étant considérés comme des animaux domestiques, habitués à l’homme), ou en intégrant des numéros de danse, de théâtre, de sons et lumières… Le cirque Bouglione n’a toutefois pas totalement abandonné les animaux : ils sont toujours présents dans le spectacle… mais uniquement sous la forme d’hologrammes !
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