Prix repère du gaz juin 2024 : qu’en est-il ?

Par Anaïs Hollard , le 3 juin 2024 - 5 minutes de lecture
Prix gaz

Pour changer, le mois de juin s’annonce riche en émotions pour l’essentiel des Français·ses : dernière ligne droite pour la déclaration d’impôts, les résultats de Parcoursup tombent, une Nouvelle Lune en Gémeaux 😉, etc. Mais il se pourrait bien qu’au cœur de ces temps forts, vous passiez à côté d’une information de taille. Eh oui, le prix du gaz pourrait bien augmenter sur vos factures ! On vous en dit plus.

Juin 2024 : une hausse du prix repère de la CRE

La Commission de régulation de l’énergie (CRE) l’a annoncé : ce samedi 1ᵉʳ juin, « la part variable TTC [a augmenté] par rapport au mois de mai de 2,00 €/MWh pour les consommateur·ice·s types cuisson/eau chaude et chauffage ». La Commission ajoute ainsi que « sur la base de données fournies par GRDF, la CRE calcule un prix moyen annuel par MWh consommé, incluant les parts fixes et variables appliquées aux consommateurs de type cuisson/eau chaude et chauffage.

  • Le prix repère moyen HT est en hausse de 2,3 % entre mai et juin 2024, passant de 75,96 €/MWh à 77,62 €/MWh.
  • Le prix repère moyen TTC est en hausse de 1,8 % entre mai et juin 2024, passant de 111,19 €/MWh à 113,19 €/MWh. »

Là, comme ça, il se peut que l’augmentation vous semble un peu confuse. D’autant que le fameux prix repère dont il est question n’a rien d’une offre de gaz à laquelle vous auriez pu souscrire. Pour bien comprendre cette hausse, un petit retour en arrière s’impose… 

Jusqu’à l’été 2023, plusieurs millions de Français·es étaient encore abonné·e·s au tarif réglementé du gaz (TRVg). Cette offre, commercialisée par le fournisseur historique Engie, présentait la particularité d’être régulée par les pouvoirs publics, à l’inverse des offres de marché, fixées par les fournisseurs eux-mêmes. S’il n’était plus possible de souscrire au TRVg depuis plusieurs années, les client·e·s restants pouvaient encore bénéficier de cette grille tarifaire censée traduire le « juste prix » du gaz naturel selon la CRE et le gouvernement. Parallèlement à cela, de nombreux fournisseurs alternatifs indexaient le montant de leurs propres offres au tarif réglementé, y ajoutant parfois à l’envi quelques réductions bienvenues. Lorsqu’une offre alternative était par exemple présentée comme « 10 % moins chère », elle était donc… 10 % moins chère que le TRVg. Or, comme évoqué juste avant, suite au passage de la loi énergie-climat, le TRVg disparaît. C’est ici que notre fameux prix repère apparaît. Pour permettre à l’ensemble des consommateur·ice·s de gaz naturel de se repérer (oui, c’est dans le nom) parmi la multitude d’offres disponibles et connaître le prix moyen et raisonnable de cette énergie en temps réel, la CRE développe une grille tarifaire, publiée mensuellement. Il ne s’agit donc aucunement d’une offre à part entière, mais bel et bien d’une boussole à laquelle se référer. Alors que certains fournisseurs indexaient leurs prix à celui du tarif réglementé, ils se tournent désormais vers le prix repère de la CRE ! Si celui-ci augmente, alors, le tarif des offres de gaz qui y sont indexées augmentent également. C’est bon, vous avez suivi ?

Tout savoir sur le prix du gaz en France

Découvrez ci-dessous l’historique des prix repères de juin 2023 à juin 2024 : 

DatePrix repère moyen HT €/MWhPrix repère moyen TTC €/MWh
01/06/202387,73115,66
01/07/202377,80103,80
01/08/202379,56105,91
01/09/202378,00104,03
01/10/202387,21115,09
01/11/202391,04119,69
01/12/202396,23125,91
01/01/202492,76131,35
01/02/202483,60120,36
01/03/202478,94114,76
01/04/202474,73109,71
01/05/202475,96111,19
01/06/202477,62113,19

Augmentation du prix du gaz : en juillet, ça donne quoi ?

L’histoire pourrait s’arrêter là, au grand soulagement de nombre de client·e·s, seulement, il n’en est rien. En effet, les prix du gaz naturel devraient encore grimper d’ici au mois de juillet. Suite à une décision actée par la CRE, elle-même relayée par Capital ou encore RMC, les tarifs du gaz devraient subir une hausse conséquente, de l’ordre de +5,5 % à +10,4 %. En cause ? La baisse du nombre d’abonné·e·s. En France, la consommation de gaz a en effet plongé de près de 20 % en deux ans, d’après le bilan annuel du gestionnaire du réseau de transport de gaz GRTgaz publié en février dernier. Si la conclusion a de quoi étonner, après les appels répétés à mettre un frein à ses consommations et à opter pour la sobriété énergétique, elle n’a finalement rien de si inattendu. Le financement de l’entretien des différents réseaux hexagonaux se partagent entre l’ensemble des 10,5 millions de foyers disposant toujours d’un contrat de gaz. L’addition s’avère donc plus salée.

Les ménages qui se chauffent au gaz devraient donc subir une augmentation moyenne de « 5.5% », détaille la commission. En considérant une consommation annuelle moyenne de 13.480 kWh, la facture moyenne de ces foyers pourrait passer de 1 489 à 1 571 euros par an, soit une hausse d’environ 89 euros. Quant à ceux qui utilisent le gaz pour cuisiner ou obtenir de l’eau chaude, ils subiront une flambée de « 10.4% ». Leur consommation annuelle moyenne, estimée à 1 260 kWh, passerait ainsi de 245 à 270 euros par an.

Il n’est cependant pas trop tard pour anticiper cette hausse à venir et comparer les différentes offres d’énergie disponibles, afin d’opter pour celle qui vous semble la plus avantageuse. En passant, pourquoi pas vous tourner vers un fournisseur d’énergie verte ? C’est notamment le cas d’Ekwateur, qui vous permet notamment de choisir une offre composée de biométhane, à un prix tout doux 😀.

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Anaïs Hollard

Captivée par les sujets liés à l’énergie, Anaïs a longtemps collaboré avec de grands acteurs du secteur, avant de choisir la voie de l’indépendance, en tant que journaliste web. Aujourd’hui, elle continue de délivrer son expertise en matière d’énergie et de transition écologique. Ses passions : la lecture, l’écriture (forcément) et les DIY créatifs !

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