TotalEnergies cède une partie de ses stations-services européennes au Canadien Couche-Tard 

Par La rédaction de Deklic , le 4 janvier 2024 - 3 minutes de lecture
Station Total

Station TotalEnergies à Berlin, en 2022, Crédit photo : Christoph Soeder/DPA Picture-Alliance via AFP

TotalEnergies a finalisé mercredi 3 janvier 2024 la cession de stations-services en Europe au groupe canadien de distribution, d’alimentation et de carburants Couche-Tard pour un montant total de 3,4 milliards d’euros, une transaction qui doit permettre au groupe français d’anticiper la fin des ventes de véhicules thermiques neufs sur le continent en 2035.

Le groupe pétro-gazier français indique dans un communiqué avoir reçu « un montant cash global après ajustements et avant impôts de 3,4 milliards d’euros ». Annoncée en mars dernier, « la transaction, sur la base d’une valeur d’entreprise de 3,1 milliards d’euros (…), a été finalisée en deux étapes, le 28 décembre 2023 avec la transaction relative au réseau en Allemagne et le 3 janvier 2024, avec les transactions relatives aux réseaux aux Pays-Bas, au Luxembourg et en Belgique », a expliqué le groupe.

Cette acquisition « comprend 100 % des actifs en lien avec le commerce de détail de TotalEnergies en Allemagne et aux Pays-Bas », soit 1191 stations-service situées en Allemagne et 378 aux Pays-Bas, a détaillé de son côté le groupe Alimentation Couche-Tard dans un communiqué. En Belgique et au Luxembourg, cet accord prend la forme d’une coentreprise entre TotalEnergies (40 %) et Couche-Tard (60 %) pour exploiter 606 stations-services, a-t-il ajouté.

Le groupe se prépare à l’interdiction des ventes de véhicules thermiques

Les sites de ces quatre pays continueront d’être approvisionnées par TotalEnergies « durant au moins cinq ans, notamment grâce à ses raffineries d’Anvers (Belgique) et de Leuna (Allemagne) », a précisé l’entreprise française. Le vote du Parlement européen à la mi-février prévoyant l’interdiction des ventes de véhicules thermiques neufs en Europe en 2035, au profit notamment des véhicules électriques, « incite TotalEnergies à prendre des décisions quant au devenir de ses réseaux en Europe qui seront confrontés à une perte de leurs revenus liés aux carburants, alors que les véhicules électriques se rechargeront surtout au domicile ou au travail et moins en stations », expliquait le géant pétrolier français en mars.

En Allemagne et aux Pays-Bas, pays dans lesquels le groupe dit ne pas être leader, il indiquait en mars vouloir se concentrer sur « le développement des nouvelles mobilités (électrique et hydrogène) ». En Belgique et au Luxembourg, où le géant français se dit leader, il compte accélérer « la transformation de ces deux réseaux en maximisant leurs ventes hors carburants pétroliers ». Depuis 2015, TotalEnergies a déjà cédé ses réseaux de stations-service en Italie, en Suisse et au Royaume-Uni.

Et la France ?

Selon les derniers chiffres de l’UFIP Énergies et Mobilités, datant d’avril 2023, on comptait 11 039 stations-services en 2022 dans l’Hexagone. Une diminution par rapport à 2021, où on comptait 11 151 stations. Sur autoroute, les cinq principaux acteurs sont TotalEnergies avec 121 stations, AVIA avec 70 stations, Shell avec 62 stations, BP avec 54 stations et Esso avec 43 stations.

(Avec AFP)

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