TotalEnergies met en service le terminal méthanier flottant du Havre
TotalEnergies inaugure son terminal méthanier flottant au Havre, renforçant la sécurité de l’approvisionnement en GNL en France malgré les contestations écologistes.
TotalEnergies a annoncé ce jeudi 26 octobre la mise en service de son terminal flottant d’importation de gaz naturel liquéfié (GNL), un méthanier ancré dans le port du Havre dont l’installation, destinée à
sécuriser l’approvisionnement du pays, était contestée par des organisations écologistes.
Le Cape Ann, un navire mis à l’eau en 2010, est doté d’équipements de regazéification avec une capacité maximale de 5 milliards de mètres cubes par an, soit 10% de la demande française. Des méthaniers viendront l’alimenter avec du gaz provenant possiblement de Norvège, d’Algérie, du Qatar, des Etats-Unis, du Nigeria, d’Angola ou encore d’Egypte.
Le gaz, transporté à l’état liquide par bateau et regazéifié avant d’être injecté dans le réseau terrestre, est devenu une source d’énergie cruciale pour l’Europe, dépendante à 40% du gaz russe avant le conflit en Ukraine.
Dans un « contexte géopolitique incertain, le terminal méthanier flottant est important pour faire face à tous les scénarios (dont celui d’un hiver froid) », avait indiqué le ministère de la Transition énergétique en juin. « Il ne s’agit pas d’augmenter la consommation de gaz, on fait tout pour la réduire. (…) Cette infrastructure est flottante et réversible, avec une durée d’exploitation maximale de cinq ans », avait-il expliqué.
Le projet d’installation du terminal avait fait l’objet de recours, notamment de France Nature Environnement (FNE) et d’EELV. Le député écologiste Julien Bayou l’a qualifié de « délétère pour des questions de sécurité et d’environnement ».
Des militants de Greenpeace avaient tenté en vain d’empêcher son arrivée dans le port du Havre en septembre.
TotalEnergies, épinglé cette semaine par Greenpeace pour son implication dans 33 projets fossiles « catastrophiques pour le Climat » précise dans un communiqué avoir contracté 50% de la capacité annuelle de ce nouveau terminal « afin de l’alimenter en GNL à partir de son portefeuille international ». Les capacités restantes seront commercialisées selon les règles agréées par la Commission de régulation de l’énergie (CRE), selon le groupe.
La France s’approvisionnait déjà en GNL dans quatre terminaux portuaires d’importation, à Dunkerque (Nord), Montoir-de-Bretagne (Loire-Atlantique) et Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône).
(Avec AFP)
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