Tourisme durable : Identifier les labels et certifications des hébergements écologiques

Par Charlotte Combret , le 4 août 2023 - 5 minutes de lecture
labels et certifications des hébergements écologiques

Un hébergement Gîtes de France en Isère. Crédit : Romain Doucelin / SIPA

Si l’on souhaite continuer d’arpenter notre belle planète, le secteur du tourisme aussi, a besoin de se mettre au vert. Des établissements d’accueil s’engagent à revoir leurs pratiques et réduire leur impact environnemental. Les labels, entre autres, nous conduisent jusqu’à eux.

Qu’est-ce qu’un hébergement durable ?

Selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), le tourisme durable se doit de tenir « pleinement compte de ses impacts économiques, sociaux et environnementaux, actuels et futurs, en répondant aux besoins des visiteurs, des professionnels de l’environnement et des communautés d’accueil ». Les établissements de voyage qui souhaitent s’inscrire dans cette mouvance, peuvent mettre en place toutes sortes d’initiatives green. Concrètement, ce type de transition vers un modèle plus responsable peut passer par : 

👉 L’utilisation de matériaux durables et locaux pour la construction ;

👉 L’amélioration de la performance énergétique et la surveillance de l’isolation thermique des bâtiments ; 

👉 La réduction de la consommation d’énergie et l’utilisation d’énergies renouvelables (panneaux solaires, lumières LED…) ;

👉 La réduction de la consommation d’eau (chambres, piscines, jardins…) ; 

👉 La réduction des déchets (suppression des échantillons gratuits ou à usage unique, des bouteilles d’eau, des capsules de café…) ;

👉 La mise en place d’un système de tri des déchets et de compostage (chambres, espaces communs…)

👉 La réduction de l’utilisation de produits chimiques en faveur d’éco-produits (produits de nettoyage, lessive…) ;

👉 La réduction des plats carnés proposés et l’utilisation de produits frais, locaux et de saison ;

👉 La réduction des services énergivores et la mise en place de pratiques performantes (fréquence de changement du linge, climatisation…)

👉 L’utilisation de produits artisanaux locaux pour l’ameublement et la décoration (literie, savons, menuiserie…) ;

👉 L’utilisation et la promotion de moyens de transport propres issus de la mobilité durable

👉 La mise en place d’une politique d’emploi incluant la communauté locale ;

👉 La mise en place d’un management environnemental et la formation des équipes sur ces sujets ;

👉 La mise en place d’une politique d’accueil favorable à différentes parties de la population, notamment aux personnes en situation de handicap.

4 labels et certifications des hébergements écologiques à dénicher sur les portes d’entrée

1. La Clef Verte

Développé par l’association Teragir en 1994, la Clef Verte – ou Green Key – est le premier label de tourisme durable pour les hébergements touristiques et les restaurants. Les critères sur lesquels repose cette certification sont établis à l’échelle internationale par la Foundation for Environmental Education et réévalués tous les quatre ans. Ils sont plus d’une centaine, répartis en sept thématiques : la politique environnementale, la sensibilisation à l’environnement, la gestion de l’eau, la gestion des déchets, la gestion de l’énergie, les achats responsables et le cadre de vie. Présent dans 60 pays dans le monde, l’insigne de la Clef Verte repose sur les bureaux d’accueil de 1077 établissements en France.

2. Écolabel européen

Vous avez sûrement déjà croisé ce célèbre label à la Fleur au détour d’un rayon de supermarché, si ce n’est celui d’une page d’un guide de voyage. Créé en 1992, l’Écolabel récompense depuis 2003 les hébergements touristiques qui proposent des solutions respectueuses de l’environnement. Il est le seul label écologique officiel commun à tous les pays de l’Union européenne. Ses 67 critères d’obtention concernent la gestion générale, la réduction des consommations d’énergie, la réduction des consommations d’eau et la réduction et le tri des déchets et des eaux usées. D’après l’ADEME, en France, 342 hébergements touristiques sont titulaires de l’Écolabel en 2016.

3. Ecogîte et Gîte Panda

Lancé dans la nature par le réseau associatif Gîtes de France en collaboration avec le WWF en 1993, le label Gîte Panda distingue les établissements d’accueil qui développent un tourisme vert au cœur des campagnes françaises, sur les communes des Parcs naturels régionaux, des Parcs nationaux, des zones Natura 2OOO, des réserves naturelles, des Grands sites de France ou encore, des sites inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO, et qui sensibilisent leurs hôtes non seulement à la découverte du patrimoine local et naturel, mais aussi à la préservation de la biodiversité. Le cahier des charges du label est composé de 120 critères, organisés selon quatre piliers fondamentaux : la protection de la nature, l’éco-habitat, l’éco-citoyenneté et la sensibilisation de la clientèle à la protection de l’environnement. On compte plus de 300 Gîtes Panda en France.

4. Green Globe

Enfant des années 90 également, le label Green Globe est une grosse machine qui tente de rendre un peu plus verts les acteurs du secteur du tourisme qui sont dans le rouge niveau écologie : resorts, parcs d’attraction, croisières, golf, etc. D’envergure internationale, la certification est reconnue par l’Organisation Mondiale du Tourisme et le World Travel and Tourism Council (WTTC). Son référentiel repose sur 41 critères fondamentaux obligatoires, soutenus par 337 indicateurs de conformité. Ces derniers concernent plus particulièrement les émissions de gaz à effet de serre, la gestion de l’eau, la protection de la biodiversité, la gestion des déchets, les économies d’énergie, l’utilisation du sol et de l’espace, la gestion du bruit et la qualité de l’air. Dans l’Hexagone, de nombreux Club Med sont estampillés Green Globe.

À noter que si les hébergements durables ne sont pas tous certifiés, un label est tout de même une bonne indication pour faire un choix éclairé et ne pas partir en vacances, en mode touriste ! 

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Charlotte Combret

Issue d’une grande école de commerce, Charlotte délaisse rapidement les open spaces parisiens pour s’engager dans la voie de l’indépendance. Son désir de lier pédagogie et poésie la conduit à devenir journaliste rédactrice, dans les Landes, pour des entreprises et médias engagés. Ses passions : le cinéma animalier, les voyages en train, les lectures féministes et les jeux de mots en tout genre.

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