Tout ce qu’il faut savoir sur la pollution de l’air

Par Mathilde Colleter , le 11 octobre 2023 — pollution - 5 minutes de lecture
Pollution aux particules fines. COP21. Pollution de l'air. Rechauffement climatique CREDIT : M.ASTAR/SIPA

Pollution aux particules fines. COP21. Pollution de l’air. Rechauffement climatique CREDIT : M.ASTAR/SIPA

Les chiffres parlent d’eux-même : selon le dernier rapport de The Guardian, 98% des européens respirent un air pollué, un phénomène qui ne cesse de s’intensifier avec les années. Et malheureusement, la pollution de l’air a des conséquences graves, autant sur notre santé, notre environnement que sur le climat. Mais comment en est-on arrivé là ? Et que pouvons-nous faire à notre échelle pour lutter contre ce fléau ? Retour sur les origines et les conséquences de la pollution atmosphérique sur notre planète ! 

The origins : d’où vient la pollution de l’air

Si vous pensiez que nous étions les seuls responsables de la pollution de l’air, détrompez-vous : la planète a elle aussi sa part de responsabilité dans l’équation. Certes, à moindre échelle que la pollution issue de l’activité humaine, mais elle existe. C’est ce qu’on appelle les polluants naturels, avec les pollens, les déchets organiques ou les poussières du désert. Petite anecdote : la palme du plus grand pollueur naturel revient aux volcans, responsables de nombreux rejets de dioxyde de soufre. 

Mais il existe une autre forme de pollution, dont nous sommes complètement responsables : la cause anthropique. Que ce soit en chauffant, en roulant ou en produisant, nos actions quotidiennes émettent des particules polluantes, qui peuvent prendre deux formes différentes : 

✴️ Directement émises dans l’atmosphère, les particules primaires sont majoritairement issues d’une combustion d’énergie fossile. La cause : nos activités domestiques avec le chauffage, mais aussi les activités industrielles, le transport routier ou encore l’agriculture. Dans cette catégorie, on retrouve les très sympathiques oxydes d’azote, l’oxyde de soufre, des hydrocarbures légers, et certains métaux comme le plomb ou le mercure.

✴️ Quant aux particules secondaires, elle se forment dans l’atmosphère suite à des réactions chimiques entre plusieurs gaz précurseurs, à l’image de l’ozone ou du dioxyde d’azote. 

Ces particules peuvent avoir : 

✴️ Une origine mécanique : effritement de matière, broyage, ou encore érosion des sols.

✴️ Une origine chimique ou thermique : formation avec un changement d’état de la matière, comme l’évaporation, la condensation ou la combustion

✴️ Une origine biologique : pollens, champignons ou même bactéries.

Industrialisation, changements climatiques et dépendance aux énergies fossiles : la montée en flèche de la pollution expliquée

Au fil des années, plusieurs facteurs ont largement contribué à l’augmentation de la pollution atmosphérique : 

🚗 Avec la croissance de la population mondiale et de la migration des peuples vers des zones plus urbaines, tous nos besoins ont explosé : plus de véhicules, plus d’usines et d’industries, plus d’activités humaines, plus de consommation d’énergie… Et forcément, plus on est nombreux, plus on consomme et plus on augmente nos émissions polluantes. 

🚗 Notre utilisation quasi quotidienne d’énergies fossiles tels que le pétrole, le gaz naturel et le charbon génère d’importantes émissions de gaz à effet de serre, qui ont un impact direct sur notre environnement.

🚗 Dans de nombreuses régions du globe, la déforestation, les feux de forêt et l’utilisation du bois comme source de chauffage ont contribué à la libération de nombreuses particules polluantes dans l’air. Problème : c’est la nature elle-même, et notamment les arbres, qui purifient notre air en absorbant les polluants. Alors en la détruisant, on perd aussi nos protecteurs ! 

🚗 En raison des concentrations élevées de produits chimiques et autres engrais azotés dans les exploitations agricoles, l’agriculture intensive a fait augmenter drastiquement les polluants atmosphériques sur notre planète. 

Action réaction : les mesures prises par le gouvernement 

Face à cette menace, la France a mis en place une série de mesures réglementaires visant à réduire la pollution de l’air. Parmi ces principales actions figurent le nombre d’émissions autorisées bien plus strictes pour les véhicules (les Normes Euro), une restriction de la circulation dans certaines zones urbaines en cas de pics de pollution ou encore des incitations fiscales pour encourager la transition vers des sources d’énergie plus propres. 

Le gouvernement français travaille également sur de nouveaux moyens pour réduire la pollution de l’air dans les secteurs industriels, en encourageant l’adoption de technologies plus propres et la surveillance constante des émissions.

En plus des actions gouvernementales, il existe de nombreuses associations de lutte contre la pollution de l’air, comme l’APPA ou Respire, souvent composées de citoyens engagés, de scientifiques et d’experts. Ensemble, elles vont agir comme des sentinelles de l’environnement, surveillant les niveaux de pollution et plaidant en faveur de politiques plus strictes, n’hésitant pas à porter plainte pour obliger les entreprises et les gouvernements à se bouger un peu plus.

Lutter contre la pollution de l’air : à quel point c’est important

Que ce soit en France comme partout sur le globe, il devient nécessaire de lutter contre la pollution de l’air. Les niveaux élevés de pollution ont des conséquences dévastatrices sur la santé publique, l’environnement et contribuent à l’augmentation du carbone dans l’atmosphère. 

Alors pour éviter que la situation ne s’envenime, la France doit poursuivre ses efforts pour réduire les émissions de polluants atmosphériques, en favorisant des fonctions industrielles plus propres, des modes de transport durables et en améliorant la qualité de son air intérieur.

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Mathilde Colleter

Entre l'animation, la radio et la rédaction web, Mathilde a toujours aimé jongler dans sa vie professionnelle comme dans ses mouvements. Son métier ? Raconter des histoires et écrire avec une plume inspirée et drôle. Actuellement en workaway au Canada, Mathilde sait vulgariser les concepts de l’écologie comme personne et incite ainsi à l’action. Ses passions : le voyage évidemment (slow-travel, PVT Canada et workaway), les contes et légendes, la broderie.

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