Tout ce qu’il faut savoir sur les différents types de gaz
Gaz naturel, biogaz, gaz propane ou encore gaz butane… On vous l’accorde, il y a de quoi s’emmêler les pinceaux. S’il y a fort à parier que vous ayez déjà entendu parler de l’un de ces combustibles, il est toutefois possible que ne vous soyez pas au point en ce qui concerne leurs différences et caractéristiques. Alors pour pallier d’éventuelles lacunes, n’hésitez pas à faire ou à refaire le point sur les différents types de gaz !
Quid des différents types de gaz à usage domestique
Parmi la grande famille des gaz, dont vous connaissez peut-être déjà certains membres, quelques-uns se distinguent par leur usage domestique. Ces gaz, aussi appelés combustibles, présentent la particularité de générer de l’énergie lors de leur combustion, comme leur nom l’indique. Parmi ceux-ci, on compte notamment :
👉 Le gaz naturel
👉 Les biogaz
👉 Le gaz propane
👉 Le gaz butane
Ces sources d’énergie, qui ont pour principale caractéristique d’alimenter votre foyer, vos appareils électriques ou même votre véhicule, peuvent par ailleurs être d’origine :
⚡ Fossile : le gaz naturel, le butane et le propane
⚡ Renouvelable : les biogaz, tels que le biométhane et le biopropane
Les énergies fossiles, comme le charbon, le pétrole et le gaz naturel, sont issues de la transformation de matières organiques enfouies dans le sol depuis des millions d’années. Ces ressources sont, de fait, présentes sur terre en quantité limitée, à l’inverse des énergies renouvelables. Les biogaz appartiennent par exemple à cette seconde catégorie.
Le gaz naturel
Le gaz naturel : la star des combustibles français
Le gaz naturel est l’une des sources d’énergie les plus prisées des consommateurs hexagonaux, juste derrière l’énergie nucléaire et le pétrole.
D’après les chiffres du ministère de la transition écologique, en 2021, ce sont pas moins de 472 térawattheures (TWh) de gaz naturel qui ont été consommés sur le territoire. À titre de comparaison, les énergies renouvelables – toutes confondues – n’ont quant à elles représenté que 378 TWh de la consommation globale. Ce chiffre inclut par ailleurs aussi bien les biogaz que l’énergie solaire ou encore l’éolien, etc.
Ce qui fait de cette énergie fossile l’une des plus sollicitées par les consommateurs français, c’est avant tout sa praticité. En effet, le gaz naturel ne requiert aucune recharge et est fourni directement à domicile grâce à des infrastructures bien huilées, pour faire fonctionner vos chauffages au gaz, chaudières et autres appareils de cuisson. Le réseau de gaz de GRDF mesure pas moins de 200 715 kilomètres1, soit l’équivalent de… Cinq tours du monde !
Enfin, le gaz naturel s’avère être une solution économique pour de nombreux consommateurs. Il est à noter toutefois que, bien qu’il émette moins de gaz à effet de serre que le charbon ou le pétrole, le gaz naturel présente un impact considérable sur l’environnement.
Gaz de ville et gaz naturel, quelle différence ?
Une confusion commune porte sur la différence entre le gaz naturel et le gaz de ville. Si le premier hérite souvent de l’appellation “gaz de ville”, pour peu que celui-ci soit consommé… En ville, il ne s’agit pas moins de deux types d’énergie bien distincts, à commencer par leur composition. La gaz de ville, dont la fabrication a pris fin en 1971, et qui servait essentiellement à alimenter les réseaux urbains, était composé d’hydrogène et de monoxyde de carbone, particulièrement toxique. Le gaz naturel est quant à lui essentiellement constitué d’hydrocarbures gazeux composés de méthane, éthane, propane et butane.
Le biogaz ou gaz renouvelable
Biométhane et biogaz : quelle différence ?
Le biogaz est un gaz essentiellement issu de la fermentation de matières organiques (déchets agricoles ou même boues de stations d’épuration…) sous l’action de micro-organismes, au cœur d’un environnement anoxique. Ce procédé est appelé méthanisation. Un processus si naturel, qu’il arrive même qu’il se produise sans intervention extérieure : dans des rizières, des marécages ou même… Des décharges ! Dans ces conditions, c’est donc sans surprise que le biogaz se classe sans difficultés au rang d’énergie renouvelable.
Une fois épuré de certains de ses composants, le biogaz est appelé biométhane. En effet, si le biogaz peut être utilisé tel quel dans la production d’électricité par exemple, il doit impérativement être épuré et odorisé avant d’être injecté dans le réseau public de gaz naturel.
Le saviez-vous ? L’odeur de gaz n’est pas naturelle, elle est ajoutée artificiellement afin que celui-ci puisse être détecté dans l’air ambiant en cas de fuite ! |
En 2022, le biométhane a représenté environ 1,6 % de la consommation de gaz française, contre seulement 0,50 % en 2020. Un chiffre qui pourrait bien croître dans les années à venir, puisque la Loi de Transition Énergétique pour la Croissance Verte (LTECV) a fixé pour objectif de porter à 10 % la part de gaz renouvelable dans la consommation hexagonale de gaz naturel, à l’horizon 20302.
Le biopropane : kézako ?
Si le biopropane mérite bel et bien son titre de gaz vert, il ne partage pas avec le biogaz le même processus de fabrication. Exit donc la fermentation de matières organiques et bienvenue aux huiles végétales et autres huiles et graisses recyclées. Ce gaz vert est produit grâce à une technologie appelée Hydrotreated Vegetable Oil, ou HVO, pour les moins anglophones d’entre nous. Ce processus de raffinage se décompose en deux étapes distinctes :
1. L’hydrogénation : un processus qui consiste à faire réagir des huiles végétales et des déchets organiques avec du gaz d’hydrogène sous haute pression et température, afin de les transformer en hydrocarbures ;
2. La purification et la distillation : les hydrocarbures ainsi produits sont ensuite purifiés, puis distillés. Une seconde étape qui donne naissance au biopropane.
Le biopropane est donc un gaz vert sous forme liquide, qui peut être utilisé pour la cuisine, ou le chauffage. Il est essentiellement distribué en bouteilles ou en citernes.
Gaz butane et gaz propane : un point sur les GPL
Le gaz propane et le gaz butane ont tous deux en commun d’être des énergies dérivées du pétrole, ou gaz de pétrole liquéfié (GPL), et peuvent par ailleurs être utilisés comme carburants pour les véhicules. Ces deux gaz sont disponibles en bouteilles, ou en citernes.
Ils sont couramment sollicités dans divers domaines, notamment pour la cuisson, les petits travaux domestiques, le bricolage, le chauffage, et même le jardinage. Il existe cependant des différences significatives entre le propane et le butane.
Le gaz propane est adapté aux applications extérieures en raison de sa capacité à monter rapidement en pression et de sa résistance aux températures très froides. En effet, il peut être utilisé à des températures pouvant aller jusqu’à -44 °C ! C’est pourquoi il est fréquemment employé pour les parasols chauffants en extérieur, ou encore pour le camping-caravaning.
De son côté, le gaz butane est plus friand de chaleur que de températures négatives et convient davantage à une utilisation en intérieur. Nombre d’ustensiles sont néanmoins alimentés au butane et au propane : barbecues, planchas, etc.
1Source : GRDF, Le réseau de gaz, patrimoine des collectivités
2 Téréga – Quelles perspectives pour le biométhane en France en 2023 ?
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