David Foenkinos sur l’avenir de la planète : « J’ai envie d’être optimiste. On va trouver des solutions »
Écrivain à succès, David Foenkinos fait partie de cette génération qui n’était pas concernée par l’écologie durant son enfance, mais qui a pris une réelle conscience des risques liés à la surconsommation. Il a banni plusieurs gestes du quotidien et s’en porte bien mieux. Des gestes simples, mais indispensables pour notre avenir.
Êtes-vous éco-anxieux ?
Non. Je suis attentif.
Êtes-vous dans la culpabilité en tant que consommateur ?
Oui cela m’arrive, surtout quand je prends l’avion.
Quels sont vos gestes simples mais efficaces en matière d’environnement ?
J’ai arrêté de prendre des bains. Je coupe l’eau au maximum pendant les douches tout comme l’eau pendant la vaisselle. J’éteins les lumières, trie les déchets. Bref, des petits gestes du quotidien.
Qu’est-ce qui vous a donné le deklic green ?
Je lis beaucoup la presse, les rapports du GIEC. Je suis et j’admire beaucoup les combats d’Hugo Clément. Depuis que j’ai lu ses livres, je mange moins de viande. Aussi, je m’inquiète beaucoup pour l’avenir de nos enfants.
Qu’est ce qui n’est pas écologique chez vous ?
Beaucoup de choses, malheureusement. Il y a l’avion bien sûr, mais je reconnais aussi ne pas assez regarder d’où viennent les produits que je consomme. Je pense que toutes les industries doivent accompagner les consommateurs dans la transition.
Quel est LE mot écologique du moment et pourquoi ?
Climat. Car nous voyons concrètement les conséquences du réchauffement climatique sur le climat.
Comment vous déplacez-vous ?
À Paris, à pied ou en métro. Et je privilégie bien sûr le train. Mais je prends régulièrement l’avion pour des déplacements à l’étranger.
Calculez-vous votre empreinte/bilan carbone ?
Non, je ne vais pas jusqu’à faire le calcul !
C’est quoi pour vous être écolo ?
Être écolo, c’est s’inquiéter pour la planète, et par conséquent pour l’avenir de l’humanité. C’est aussi une lutte contre la consommation outrancière.
Quelles sont les premières étapes pour faire bouger chaque citoyen ?
Il faudrait réduire la consommation en général, et surtout la consommation d’eau et d’électricité.
Comment expliquez-vous qu’encore autant d’êtres humains ne se sentent pas concernés par l’avenir de notre planète ?
Pour que l’humain soit concerné, il doit subir concrètement les conséquences. Quand on aura des pénuries d’eau par exemple, il réagira.
Quels sont les écologistes ou personnalités qui vous ont inspiré ?
Hugo Clément, ses livres et son émission « Sur le front ».
Enfant, vous sentiez vous déjà concerné par l’avenir de notre planète ?
Non pas du tout. Ce sentiment est bien plus récent.
Selon vous, où en serons-nous dans 50 ans ?
J’ai envie d’être optimiste. On va trouver des solutions. Je suis fasciné par exemple par les recherches sur la transformation de l’eau de mer en eau potable. Ou les avions électriques.
En 1974, René Dumont (mort en 2001) premier candidat écologiste à l’élection présidentielle et chercheur ingénieur agronome est passé pour un hurluberlu lorsqu‘il a déclaré à la télévision que la planète manquerait d’eau potable dans les 40 prochaines années. Qu’aimeriez-vous pouvoir lui dire ?
On n’écoute que rarement les lanceurs d’alerte. Cela me fait penser au film « Don’t Look up » dont les activistes ne sont pas pris au sérieux, avant le drame inévitable.
Comment éduquez-vous vos enfants pour qu’ils soient éco-responsables ?
Des choses basiques, mais ils sont bien plus concernés que ma génération. Ils sont déjà au courant de beaucoup de choses.
Pourriez-vous vivre dans un écolieu ?
Oui. Je réponds à certains critères dans un lieu écolo en Bretagne, où il y a des économiseurs d’eau par exemple et ou la voiture est interdite.
Comment faire pour que votre métier soit plus écolo ?
Je ne sais pas. Il faut du papier pour les livres. Et de l’énergie pour les tablettes.
Qui ferait, selon vous, un bon ministre de la Transition écologique ?
Hugo Clément.
Pour aller plus loin :
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