Pollution, changement climatique et autres menaces : l’impact des énergies fossiles
Aujourd’hui, les énergies fossiles représentent plus de 60% de la consommation d’énergie finale en France. Ces usages par forme d’énergie fossile sont d’ailleurs majoritairement utilisés pour la production d’électricité, l’industrie et le transport. Une dépendance dont on observe malheureusement les limites chaque jour, avec des conséquences dévastatrices sur notre environnement. Mais pourquoi ces énergies, considérées comme les stars de l’ère industrielle, sont devenues les ennemies numéro un de la transition énergétique ? Décryptage !
Pollution atmosphérique et émissions de GES : les dangers des énergies fossiles
Quand on parle du charbon, du pétrole ou même du gaz naturel, autrement dit des ressources d’énergie primaire, une image nous vient très vite en tête : la pollution. En effet, la combustion de ces combustibles fossiles émet du dioxyde de soufre, de l’oxyde d’azote et des particules fines, des gaz qui ont tous la particularité d’être extrêmement polluants.
En plus de souiller notre atmosphère et d’avoir un impact direct sur la qualité de l’air, ces substances sont aussi capables de nous tuer, car les particules fines sont responsables de l’apparition de nombreuses maladies respiratoires, cardiovasculaires, et même de certains types de cancer : selon un rapport de l’OMS, la pollution de l’air est responsable de plus de 4,2 millions de décès prématurés chaque année. Bonne ambiance.
Toujours d’un point de vue écologique, l’utilisation des énergies est la première source d’émissions de GES, à commencer par le dioxyde de carbone, le méthane ou encore le protoxyde d’azote. Ces gaz, qui viennent piéger la chaleur dans l’atmosphère, vont peu à peu augmenter la température de l’air : c’est le fameux effet de serre. Principales responsables du réchauffement climatique mondial, ces substances vont entraîner des situations très sympathiques que l’on connaît tous, comme des catastrophes naturelles exceptionnelles, la montée des eaux ou encore des températures extrêmes.
Les énergies fossiles : les grandes responsables de la destruction des écosystèmes
Outre les problèmes liés à la pollution de l’air et aux émissions de GES, l’extraction de ces hydrocarbures engendre d’importantes transformations dans la matière des écosystèmes terrestres et aquatiques. Très souvent situés dans des régions sensibles comme les zones humides, les forêts tropicales ou encore les habitats marins, les gisements de pétrole sont le théâtre de changements industriels massifs, entraînant la destruction massive d’habitats naturels.
Les grands projets d’extraction, comme l’exploitation des sables bitumineux au Canada, libèrent trois à cinq fois plus de gaz à effet de serre que le pétrole conventionnel, dévastant des régions entières et entraînant la destruction de la faune et de la flore locales. Même combat avec les marées noires dues au déversement de produits pétroliers dans les océans, qui sont le reflet tragique des conséquences terribles de l’industrie pétrolière sur les écosystèmes aquatiques.
En plus de dégrader la planète, l’exploitation des énergies fossiles menace également l’épuisement des ressources naturelles : la réserve d’énergie primaire comme le pétrole, le gaz et le charbon est limitée et s’épuise dans le temps, devenant des produits très précieux au fil des années, et dont le coût d’extraction devient de plus en plus élevé.
L’énergie renouvelable : un horizon lumineux pour remplacer les hydrocarbures
Mais il existe une lueur d’espoir, une alternative prometteuse déjà connue et utilisée par tous : les énergies renouvelables. Contrairement aux hydrocarbures, ces sources d’énergie telles que le solaire, l’éolien, l’hydraulique et la géothermie produisent très peu de gaz à effet de serre, que ce soit lors de leur production ou leur utilisation. De plus, elles sont inépuisables à l’échelle humaine, et ne nécessitent pas une transformation chimique complexe, préservant ainsi la qualité de l’eau et du sol.
Et ça, la planète l’a bien compris puisque selon l’Agence internationale de l’énergie, 2023 est la première année où les dépenses d’investissements dans les ENR à l’échelle mondiale dépassent celles du secteur pétrolier, avec 1700 milliards de dollars investis. De plus en plus de pays misent massivement dans les énergies renouvelables, afin de diversifier leur mix énergétique et réduire drastiquement leur dépendance aux hydrocarbures.
Transition énergétique : assumer sa part de responsabilités pour mieux avancer
Difficile de nier : notre mode de vie actuel repose en grande partie sur les énergies fossiles, mais leurs effets néfastes sur l’environnement sont bien trop visibles et présents pour qu’on puisse encore fermer les yeux sur la réalité.
En effet, une part non négligeable de notre consommation d’énergie finale dans le monde provient du charbon, du pétrole et du gaz, et ces usages par forme d’énergie fossile ont laissé de vilaines cicatrices sur notre planète.
Face à cette réalité inquiétante, il devient urgent que nous réussissions notre transition au profit d’énergies plus propres, inépuisables et plus respectueuses de l’environnement. Pour ça, il faudra un engagement d’ordre mondial, avec des politiques toujours plus ambitieuses et une volonté collective de protéger notre environnement pour les générations futures. Mais, sommes-nous prêts à agir pour de bon ? Rien n’est sûr car forts sont les pressions et les lobbyistes pro-énergies fossiles.
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