Tout savoir sur l’isolation des murs
Une maison saine, agréable à vivre et confortable, c’est avant tout une maison correctement isolée. Et oui, si vous souhaitez éviter les déperditions de chaleur, mais aussi les factures XXL, mieux vaut commencer dès maintenant à vous intéresser davantage à l’isolation des murs de votre logement. Mais avant de vous lancer, faites tout de même le tour de la question !
Isoler ses murs, en quoi ça consiste exactement ?
Dans la famille des « travaux de rénovation énergétique », on demande : l’isolation thermique des murs. Ce processus consiste à recouvrir les murs d’un logement (par l’intérieur ou l’extérieur) d’un matériau dit isolant. Une manœuvre qui permet de limiter la vulnérabilité au froid de l’ensemble des murs de la maison, mais également les déperditions de chaleur.
En passant : un mur froid aura tendance à aspirer la chaleur du corps. Par exemple, une paroi à 14°C et un air ambiant à 19°C entraînent une température ressentie de 16,5°C. Autrement dit, si l’on souhaite profiter au mieux de tous les avantages du chauffage à domicile sans en perdre une miette, il est indispensable d’éviter autant que faire se peut les murs gelés en hiver.
💡 À savoir : En jargon technique, les zones de déperdition de chaleur sont aussi appelées des « ponts thermiques structurels ».
Isolation des murs : quels avantages ?
L’isolation des murs d’un logement présente une belle panoplie d’avantages, elle permet notamment de :
💰 Réaliser des économies d’énergie : d’après Effy, le spécialiste de la rénovation énergétique, sans isolation thermique, les murs seraient responsables de pas moins de 25 % des pertes de chaleur d’une maison. Une déperdition qui a un coût. Surtout compte tenu des récentes augmentations du prix de l’électricité et du gaz. Toujours d’après le spécialiste, en faisant isoler ses murs par l’extérieur, il est possible de réaliser jusqu’à 520 € d’économies par an.
🛋️ Améliorer son confort : comme évoqué un peu plus avant, des murs mal isolés auront tendance à se refroidir davantage et à être à l’origine d’une sensation de froid constante, même lorsque vos radiateurs sont allumés. C’est sans compter l’humidité supplémentaire générée par ce manque d’isolation. Pour se sentir bien, le taux d’humidité doit être compris entre 40 et 60 %. Or, lorsque les murs sont trop vétustes, ce taux d’hygrométrie est bien souvent supérieur.
🔧 Limiter l’entretien de son logement : une mauvaise isolation alliée à une ventilation défectueuse accroît le risque de générer de la condensation et diverses dégradations du bâti. Le logement aura alors tendance à se dégrader plus rapidement et à nécessiter une multitude de travaux d’entretien supplémentaires.
📈 Valoriser son bien : quels que soient les travaux de rénovation énergétique entrepris, ceux-ci permettent au logement concerné de bénéficier d’un meilleur classement sur l’étiquette énergie du diagnostic de performance énergétique (DPE). Alors si vous souhaitez à terme vendre votre bien, n’oubliez pas de passer par la case « isolation des murs ».
🌎 Faire un geste pour la planète : sur les 29 millions de logements existants en France, en 2022, il y avait environ 5,2 millions de passoires thermiques, soit 17 % du parc immobilier national. En cause notamment ? Une mauvaise isolation des habitations. Or, d’après le rapport de France Stratégie, les passoires thermiques seraient responsables d’environ 12 MtCO2e. Isoler les murs de son logement participe donc grandement à la réduction de ces émissions de gaz à effet de serre.
Isolation intérieure ou isolation extérieure : quelle différence ?
L’Isolation Thermique des murs par l’Intérieur, également appelée « ITI », consiste à placer un matériau isolant du côté intérieur du bâti, comme son nom l’indique. Cette technique traditionnelle est la plus proposée en France, puisqu’elle s’avère relativement simple à mettre en œuvre. Elle est réalisée à l’abri des intempéries et concerne tous les postes d’isolation (murs, combles, plafonds…).
L’isolation des murs par l’extérieur, dite « ITE », consiste quant à elle à placer l’isolant à l’extérieur du bâti, ce qui a pour conséquence de modifier l’apparence de celui-ci. Si cette technique est moins sollicitée que la première, elle présente toutefois de sacrés avantages puisqu’elle n’empiète pas sur la surface habitable et traite davantage de ponts thermiques que l’isolation intérieure. Avant de se lancer, il faudra cependant consulter les règles d’urbanisme de sa commune !
Pour quel type d’isolant opter ?
La bonne nouvelle, c’est qu’en matière d’isolation, il existe pléthore de matériaux 100 % écologiques. Contrairement aux isolants minéraux non recyclables (laine de verre et laine de roche), dont la fabrication à haute température produit de la pollution, ces éléments ne génèrent quant à eux que peu de polluants, voire, pas du tout, et leur fabrication ne nécessite pas de production de chaleur excessive. Il existe deux grandes familles d’isolants écologiques :
🧶 Les isolants écologiques recyclés.
🧶 Les isolants écologiques biosourcés.
Laine ou fibre de bois, chanvre naturel, ouate de cellulose, laine de coton, liège naturel, laine de lin, fibre de coco, etc. Autant de matériaux naturels ou recyclés possibles pour isoler au mieux vos murs. Pour savoir quel isolant choisir en fonction de vos besoins, n’hésitez pas à faire le point avec un professionnel.
Existe-t-il des aides pour l’isolation des murs ?
MaPrimeRénov’
MaPrimeRénov’ est une aide de l’État distribuée par l’Agence Nationale de l’Habitat (Anah) aux propriétaires bailleurs et occupants. Elle s’applique uniquement sur les 100 premiers m2 de façade à isoler. Au-delà, l’aide s’arrête. Le montant de cette subvention varie en fonction des revenus du foyer concerné :
💸 75 € / m² pour les ménages aux revenus très modestes ;
💸 60 € / m² pour les ménages aux revenus modestes ;
💸 40 € / m² pour les ménages aux revenus intermédiaires ;
💸 0 € / m² pour les ménages aux revenus supérieurs.
L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ)
L’éco-prêt à taux zéro est un prêt accordé par les banques ayant signé une convention avec l’État. Il est sans intérêt, ni condition de ressources et permet divers travaux de rénovation réalisés par un professionnel Reconnu Garant de l’Environnement (RGE). Il peut aller :
💸 Jusqu’à 30 000 €, si vous réalisez trois types de travaux ;
💸 Jusqu’à 15 000 €, pour l’isolation des murs seule.
La demande d’éco-PTZ peut être formulée auprès d’une banque signataire du dispositif. Après l’étude du dossier, c’est l’établissement bancaire qui décide d’accorder ou non cet emprunt. Les bénéficiaires ont ensuite jusqu’à 20 ans pour le rembourser.
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La TVA à taux réduit
La TVA à taux réduit s’applique à de nombreux travaux de transformation, d’amélioration, d’entretien ou encore d’aménagement du logement. Les travaux d’isolation thermique des murs y sont d’ailleurs éligibles. Dans ce cas, la TVA est réduite à 5,5 %, au lieu des 20 % habituels. Cette réduction est appliquée automatiquement sur la facture des travaux d’isolation. C’est à l’artisan que revient la charge d’indiquer cet avantage fiscal.
Confort, économies, écologie : l’isolation des murs présente de nombreux avantages. Pourquoi prendre le risque de passer à côté ? 😉
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