Tout comprendre à la Green IT

Par Sarah Nedjar , le 15 juillet 2024 — engagement écologique - 5 minutes de lecture

employés autour d’une table avec des ordinateurs

Chaque recherche sur Google émet l’équivalent de 7 grammes de dioxyde de carbone (CO2) d’après Alex Wissner-Gross, chercheur à Harvard. Imaginez ce que cela peut représenter à l’échelle d’une entreprise et de ses salariés qui utilisent ce type d’outil tous les jours ! C’est face à ce constat qu’est née la Green IT : il s’agit de bonnes pratiques destinées à réduire les effets indésirables du numérique sur l’environnement. Deklic vous en dit plus dans cet article !

Que signifie Green IT ? 

Green IT ou “green information technologies” peut être traduit littéralement par “technologies de l’information vertes”. Toutefois, on utilise plutôt les termes d”informatique durable”, de “numérique responsable” ou encore d’”éco digitalisation” pour désigner la Green IT en France. 

Qui a inventé la Green IT ? 

D’après le site officiel de la Green IT (greenit.fr) qui a été lancé en 2004, les premières traces d’informatique durable remontent aux années 1990. Plus particulièrement en 1992, la certification TCO voit le jour : elle définit des standards pour les émissions d’ondes électromagnétiques des écrans d’ordinateurs de bureau.

A quoi sert la Green IT ? 

Le numérique responsable joue un rôle crucial dans la préservation de notre belle planète. Il permet de réduire l’empreinte carbone des entreprises comme Facebook ou Ubereats qui s’engagent dans cette démarche.

Réduire les émissions de gaz à effet de serre du numérique

Le digital est fortement émetteur de gaz à effet de serre. Ainsi, d’après l’association WWF, sur une année, un utilisateur du numérique consomme en moyenne 5 740 kWh d’énergie primaire et émet 800 kg de gaz à effet de serre. L’organisme a également calculé qu’un salarié consomme autant d’énergie que deux radiateurs de 600 W allumés pendant 8 heures lorsqu’il travaille seulement une journée au bureau. 

En mettant en place des bonnes pratiques Green IT, les entreprises participent donc à la décarbonation de leurs activités et à la réduction de l’impact de sa consommation digitale.

Verdir son image de marque

Les salariés prêtent de plus en plus d’attention aux entreprises vertueuses. En communiquant sur leurs pratiques issues de la Green IT, les entreprises peuvent attirer de meilleurs talents, en phase avec leurs valeurs

Par ailleurs, disposer d’un site web bas carbone peut achever de convaincre un prospect sensible à l’écologie de passer à l’achat. Il s’agit donc dans certains cas d’un accélérateur de ventes.

Enfin, les entreprises sont de plus en plus soumises à des réglementations en matière de réduction de leurs émissions carbone. Le digital responsable permet donc de répondre à ces obligations.

Comment mettre en place de la Green IT ? 

La Green IT peut être appliquée à de nombreux postes en entreprise : 

  1. les achats : appels d’offres plus responsables ;
  2. la fin de vie des équipements : réemploi, recyclage  ;
  3. la gouvernance : stratégie, KPI, suivi de la stratégie Green IT ;
  4. le poste de travail : ne changer le poste de travail (desktop et laptop et / ou écran) que lorsqu’il tombe en panne ;
  5. la téléphonie : d’utiliser le smartphone de l’entreprise pour son usage personnel pour limiter l’empreinte carbone des smartphones ;
  6. l’impression : réduction des volumes d’impression grâce à des solutions alternatives ;
  7. les outils et usages au poste de travail : formation et sensibilisation à l’utilisation responsable et gestes clés ;
  8. les logiciels : limitation de l’utilisation du cloud au profit de logiciels moins gourmands en énergie ;
  9. les services numériques et applications métier : écoconception des services numériques de l’entreprise ;
  10. les centres informatiques. 

Plus particulièrement, WWF recommande sa mise en place sur les trois phases de la chaîne de valeur : 

  • conception : concevoir des produits numériques plus performants, avec une meilleure durée de vie ou acheter des équipements faciles à réparer ou à faire évoluer ; 
  • utilisation : sensibiliser les salariés à une utilisation raisonnable du numérique, ne pas mettre systématiquement à jour les logiciels installés, ne pas laisser les appareils allumés en permanence, les paramétrer en mode économie d’énergie ; 
  • fin de vie : valoriser les équipements sortants ou nouer des partenariats avec des reconditionneurs afin de favoriser l’upgrade des parcs informatiques.

Green IT : greenwashing ? 

La Green IT seule est un bon début, mais elle est insuffisante. WWF recommande une approche plus complémentaire qui comprendrait en plus : 

  • une démarche IT for Green afin d’orienter le digital de façon à le mettre au service de l’environnement (et non l’inverse) ; 
  • la conception de services numériques plus responsables et performants écologiquement parlant.

Afin que la Green IT ne soit pas réduite à un simple outil marketing, les entreprises doivent commencer par faire réaliser un bilan carbone de leurs activités. De cette étude découlent les stratégies à mettre en place pour réduire durablement les émissions de CO2.

sources :

https://www.wwf.fr/sites/default/files/doc-2018-10/20181003_etude_wegreenit_d%C3%A9marche_green_it_entreprises_francaises_WWF-min.pdf

Sarah Nedjar

Sarah est Content Manager SEO. Elle rédige du contenu sur l'environnement et l'énergie depuis 2021. Passionnée par l'écriture et le SEO, elle prête sa plume à Deklic dans l'espoir d'éveiller les consciences !

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