Comprendre : qu’est-ce que l’éco-score ?
L’éco-score est un système initialement créé par un collectif d’acteurs de l’alimentation durable pour noter les aliments. Un éco-score officiel devrait être mis en place à compter de 2024, dans les secteurs de l’alimentation et du textile.
Le secteur de l’alimentation représente 28 % des émissions de gaz à effet de serre. Un pourcentage alarmant qui donne clairement envie de faire attention à ce que l’on met dans notre assiette ! Pas facile cependant de s’y retrouver et de savoir exactement quel est l’impact écologique de ce que l’on décide de manger. Pour aider les consommateurs à faire un choix éclairé, un collectif d’acteurs de l’alimentation durable a mis en place le système de l’éco-score en 2021. On y retrouve notamment Yuka, La Fourche, Etiquettable ou encore Open Food Facts. Pour les aider à construire l’éco-score, ils ont été épaulés par plusieurs organismes dont l’Ademe, Citeo ou Zero Waste France. La marque « éco-score » avait alors été déposée par l’Ademe afin de la protéger. L’agence précise que s’il concerne à ce jour l’alimentation, l’éco-score a vocation à s’étendre à d’autres types de produits.
A, le bon élève
L’éco-score est donc un dispositif de notation des produits en fonction de leurs caractéristiques écologiques. Selon l’éco-score, les produits peuvent être notés de A à E, A (en vert) étant la meilleure note, E (en rouge), la plus mauvaise. En ce sens, l’éco-score ressemble au Nutri-Score, un dispositif similaire qui concerne aussi le domaine alimentaire, mais classe les aliments selon leurs qualités nutritionnelles. Aujourd’hui, pour accéder à cet éco-score (qui n’est pas affiché sur le produit), il faut télécharger l’application Open Food Facts et scanner ce que l’on envisage d’acheter. Pour classer les produits de A à E selon leur impact environnemental, différents critères sont pris en compte. Ainsi 16 indicateurs permettent de connaitre l’analyse du cycle de vie de chaque produit (ACV). On y trouve notamment l’impact sur le réchauffement climatique (les émissions de gaz à effet de serre), le rejet de particules fines, l’épuisement de ressources en eau, l’utilisation des terres, la perte de biodiversité ou encore la pollution de l’eau douce. Puis, on ajoute à l’analyse du cycle de vie d’autres critères qui permettent d’intégrer un bonus ou un malus, tels que les labels sur les conditions de production, l’origine des ingrédients ou l’emballage.
Vers un affichage environnemental obligatoire
La loi Climat et résilience de 2021 prévoit un système d’affichage environnemental des produits qui sera déployé progressivement à compter de 2024. Début 2023, Bérangère Couillard, la secrétaire d’État chargée de l’Écologie, a confirmé qu’un « éco-score », affichage environnemental, sera mis en place et obligatoire à compter de janvier 2024 dans les secteurs de l’alimentation et du textile. Un simulateur de calcul est en ligne (il reprend également 16 indicateurs et le système bonus/malus), en attendant la validation définitive de la méthode, d’ici la fin de l’année.
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