Chauffage collectif : peut-il être écologique ?

Par Gaëlle Coudert , le 23 octobre 2023 — transition écologique - 4 minutes de lecture
Radiateur chauffage collectif

Crédit photo : e24/Unsplash

On fait le point sur le chauffage collectif, les dates de mise en route et températures à adopter et comment intervenir en tant que locataire ou propriétaire en cas de surchauffe ou si la température est trop basse.

Chauffer son logement à 19°C maximum, voire à 17°C en journée, installer un thermostat pour adapter la température de son logement à son mode de vie et pouvoir moins chauffer son logement lorsque l’on est absent… De nombreux conseils existent pour se chauffer de manière plus écologique. Mais comment faire lorsque l’immeuble dans lequel on vit, que l’on soit locataire ou propriétaire, est chauffé collectivement ? Difficile dans ce cas-là de contrôler son utilisation du chauffage, qu’il s’agisse de la température, de l’adaptation voire de la date de mise en route.

À quelle date démarre le chauffage collectif ?

La date de mise en route du chauffage collectif dans un immeuble n’est pas fixe. Aucune loi ne précise quelle est la période à laquelle il doit fonctionner. Il n’y a aucune obligation légale précise. C’est donc chaque copropriété qui va fixer ces dates. Cela peut être indiqué dans le règlement de copropriété ou être décidé en assemblée générale par les copropriétaires (cette deuxième possibilité permet plus de flexibilité). L’usage veut en général que l’immeuble soit chauffé entre le 15 octobre et le 15 avril. Mais selon les régions, voire d’un immeuble à l’autre, ces dates peuvent varier.

Locataires ou propriétaires peuvent demander à la copropriété que le chauffage soit allumé plus tôt que la date prévue ou bien plus tard. C’est alors la copropriété ou le gestionnaire de l’immeuble qui décidera de la suite à donner à cette demande.

Chauffage collectif : quelle température doit être retenue ?

Selon l’article R171-11 du code de la construction et de l’habitat qui concerne les immeubles construits à compter de 2001, les équipements de chauffage d’un logement doivent permettre de maintenir une température de 18°C au centre des pièces de ce logement. Pour les logements plus anciens, le propriétaire étant tenu de mettre à disposition un logement « décent », cela implique également des conditions de température permettant se chauffer correctement.

Quel recours si la température parait trop basse ou trop élevée ? Cela dépend du statut de la personne concernée, locataire ou propriétaire. Sur la base du texte cité ci-dessus, le locataire doit informer le propriétaire ou l’agence gestionnaire de l’immeuble de la sous-chauffe ou surchauffe, et lui demander de faire le nécessaire. Si rien n’est fait, il peut le mettre en demeure d’agir. Si les choses restent en l’état à la suite de cette mise en demeure, le locataire pourra saisir le tribunal.

Côté propriétaire, en cas de chauffage insuffisant ou trop élevé, il pourra mettre en demeure le syndic de copropriété, puis en cas d’absence d’intervention, saisir le tribunal compétent pour que la température soit réglée correctement. À noter qu’il n’est pas possible de demander que le logement soit chauffé à plus de 18 ou 19 degrés. Ça tombe bien, c’est ce qui est préconisé pour éviter de gaspiller de l’énergie !

Quelques gestes à adopter pour bien se chauffer

Même si vous ne pouvez pas agir directement sur la température de votre logement, certains gestes simples peuvent permettre de mieux conserver la chaleur sans avoir à augmenter la température d’un radiateur. Il est ainsi conseillé notamment de bien fermer les rideaux et volets pour éviter les pertes de chaleur, et si nécessaire de placer des joints d’étanchéité au niveau des portes et fenêtres pour éviter que l’eau ne s’infiltre. N’hésitez pas non plus à aérer quotidiennement votre logement à raison d’une dizaine de minutes par jour pour purifier l’air et chasser l’humidité, qui est souvent source d’inconfort dans la mesure où elle peut jouer sur la température ressentie.

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Gaëlle Coudert

Ancienne avocate parisienne reconvertie en journaliste basée dans les Pyrénées-Atlantiques, Gaëlle s’est spécialisée sur les sujets liés à l'écologie. Elle a cofondé le magazine basque Horizon(s), a été rédactrice en chef d'ID, l’Info Durable et rédige aujourd’hui des articles pour divers médias engagés dont Deklic. Ses passions : le sport (surf, yoga, randonnée) et la musique (guitariste et chanteuse du groupe Txango)

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