Quels travaux de rénovation énergétique entreprendre ?
Bonne nouvelle : grâce à la politique de rénovation énergétique mise en place par le gouvernement, les émissions de CO2 du parc immobilier auraient baissé de pas moins de 2,1 MtCO2eq. Alors si vous souhaitez contribuer à cette nette diminution, sachez que de nombreuses initiatives peuvent être mises en place. En plus de ça, ces gestes en faveur de l’environnement sont éligibles à différentes aides du gouvernement. Faites le point sur les travaux de rénovation que vous pouvez entreprendre chez vous !
Changer son système de chauffage
D’après l’enquête Tremi (travaux de rénovation énergétique des maisons individuelles), réalisée en 2020 par l’Ademe (Agence de la transition écologique) et le SDES (Service des données et études statistiques), les postes de rénovation qui génèrent les plus fortes réductions de gaz à effet de serre sont « les changements de systèmes de chauffage (mise en place d‘un appareil de chauffage vertueux tel qu’une pompe à chaleur ou un système solaire) et la transition d’une énergie fossile telle que le fioul à un système électrique ou au bois »1. Il faut dire qu’en plus d’améliorer le confort global d’un logement, le passage à un équipement de chauffage plus performant permet de réaliser d’importantes économies d’énergie (et d’argent !). Quand on sait que le chauffage représente pas moins de 67 % des consommations énergétiques des ménages français, il apparaît essentiel d’opter pour la formule la plus efficace possible. En la matière, les offres ne manquent pas et il est ainsi possible de troquer sa vieille chaudière au gaz naturel contre :
- Une chaudière au bois : chaudière à granulés ou à bûches, ces appareils offrent un excellent rendement et mobilisent uniquement la biomasse pour assurer leur fonctionnement.
- Une chaudière hybride solaire : ou système solaire combiné. Ce dispositif permet de valoriser la chaleur du soleil lorsque et de couvrir l’ensemble des besoins de chauffage et d’eau chaude sanitaire d’un foyer.
- Une pompe à chaleur : également appelé « PAC », ce dispositif permet de transférer de l’énergie thermique d’un milieu à basse température vers un milieu à haute température. La PAC capte ainsi la chaleur extérieure de l’air, du sol ou de l’eau puis transfère cette énergie pour obtenir une température suffisamment élevée pour chauffer un logement.
Opter pour une nouvelle ventilation
Faire changer ou améliorer son système de ventilation intérieure offre de nombreux avantages, aussi bien en matière de qualité de l’air que sur le plan financier. En effet, la bonne ventilation d’un intérieur permet non seulement de préserver la santé de toute la famille, mais aussi de réaliser d’importantes économies d’énergie. Une ventilation performante participe à :
🌀 Réduire considérablement l’humidité dans l’habitat ;
🌀 Renouveler l’air intérieur en permanence et expulser les polluants ;
🌀 Améliorer le confort thermique intérieur et limiter les sensations de froid ;
🌀 Réduire les risques sanitaires et les maladies respiratoires.
Sachez par exemple qu’une VMC double-flux permet notamment de préchauffer l’air insufflé et de réaliser près de 20 % d’économies sur votre facture de chauffage.
L’isolation de son logement
Grâce à l’isolation de sa maison et plus particulièrement de sa toiture, il est possible de contribuer à réduire significativement ses consommations d’énergie et plus particulièrement, d’énergies fossiles. En effet, une maison correctement isolée est une maison qui ne présente que peu (ou pas) de « ponts thermiques », c’est-à-dire de zones de déperdition de chaleur. Il existe plusieurs méthodes pour isoler correctement un logement :
🏠 L’isolation par le toit ;
🏠 L’isolation par les murs (murs intérieurs ou extérieurs) ;
🏠 L’isolation par le sol.
On estime qu’entre 25 % et 30 % de la chaleur perdue est souvent le fait d’une toiture mal isolée. Imaginez donc toutes les économies d’énergie qu’il est possible de réaliser en protégeant son domicile de ces pertes de températures !
Le passage à l’autoconsommation
L’autoconsommation désigne le fait de consommer sa propre production d’électricité et est donc associée à la notion d’autoproduction : le fait de produire sa propre consommation. En matière d’autoconsommation, de nombreuses options s’offrent aux particuliers. Si on compte évidemment la plus connue (l’énergie solaire à domicile, avec les panneaux solaires photovoltaïques), d’autres installations peuvent voir le jour directement chez vous :
✔️ Les éoliennes domestiques ;
✔️ Les pico-centrales hydroélectriques ;
✔️ Les pompes à chaleur géothermiques ;
✔️ Les chaudières biomasse, etc.
L’autoconsommation présente de réels bénéfices, à commencer par celui de maîtriser l’origine d’une partie de sa consommation d’électricité, ainsi que de réduire et de sécuriser sa facture d’énergie. D’ailleurs, les consommateurs ne s’y trompent pas, puisqu’ils sont de plus en plus nombreux à opter pour ce type de rénovation énergétique. Au 4ᵉ trimestre 2023, on comptait par exemple pas moins de 440 045 installations d’autoconsommation solaire sur le territoire2.
Comment financer ses travaux de rénovation énergétique ?
De nombreuses options, donc, mais un coût chaque fois considérable. En effet, opter pour la rénovation peut s’avérer être un pari financier gagnant à terme, mais encore faut-il être en mesure d’avancer la mise de départ. Conscient de la nécessité d’encourager ces différentes rénovations énergétiques pour remplir ses ambitieux objectifs environnementaux, le gouvernement a retroussé ses manches, afin de participer aux différentes initiatives des particuliers en matière de travaux intérieurs (et extérieurs). C’est pourquoi, de nombreuses aides à la rénovation énergétique existent. On compte notamment :
MaPrimeRénov’ : il s’agit d’une aide de l’État à destination des propriétaires qui souhaitent réaliser des travaux de rénovation énergétique au sein de leur logement. Depuis 2020, date de sa création, ce dispositif a soutenu pas moins de 2 millions de foyers français dans le financement de leurs travaux de rénovation énergétique (dont 210 235 rénovations globales).
L’Éco Prêt à Taux zéro (Eco-PTZ) : ce dispositif mis en place par l’État en 2009 pour encourager la rénovation énergétique des logements. Il s’agit d’un crédit travaux destiné aux particuliers désireux d’améliorer la performance énergétique de leur foyer. Il est sans intérêts et peut s’élever à 50 000 € !
Les aides d’Action Logement : pour soutenir les Français aux revenus modestes et les aider à améliorer la performance énergétique de leurs logements, Action Logement propose le « prêt travaux amélioration de la performance énergétique ». Celui-ci présente un taux d’intérêt avantageux et un montant pouvant aller jusqu’à 10 000 euros maximum.
Le taux de TVA réduit à 5,5 % : la TVA à taux réduit à 5,5 % s’applique aux prestations de rénovation énergétique, qu’il s’agisse de dépenses ayant pour objet d’économiser l’énergie, d’améliorer l’isolation thermique ou encore de recourir à de l’énergie produite à partir de sources renouvelables.
Les aides locales : certaines localités offrent à leurs administrés des aides à la rénovation énergétique. D’une commune à l’autre, celles-ci peuvent varier. Avant d’entreprendre des travaux, n’hésitez donc pas à vous renseigner auprès de votre mairie. Il se pourrait que vous ayez une bonne surprise 😉
1Source : Ministère de la Transition Écologique – Émissions nationales de gaz à effet de serre
2Source : Observatoire Français de la transition écologique – Produire et Consommer localement
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