Vers la suppression des chaudières fossiles pour 2040

Par Anaïs Hollard , le 13 décembre 2023 - 3 minutes de lecture
Chaudiere collective Gasoil a Nice

© SYSPEO/SIPA

Les chaudières fossiles vivent leurs dernières décennies. C’est la conclusion de l’accord provisoire passé entre le Conseil de l’UE et le Parlement européen la semaine dernière, qui acte également la réduction des subventions à destination de ces dispositifs à partir de 2025. Dans un même temps, un consensus a été trouvé concernant l’accueil des panneaux photovoltaïques sur les bâtiments neufs. 

Clap de fin pour les chaudières fossiles

Jeudi dernier, un accord a été trouvé entre les co-législateurs, dans le cadre de la révision de la directive sur la performance énergétique des bâtiments (EPBD) de l’Union européenne. Une révision qui porte essentiellement sur la transformation du parc immobilier européen. Conformément à l’objectif de l’UE d’atteindre le « zéro émission nette » d’ici 2050, les chaudières à combustibles fossiles (gaz, fioul) devront être complètement éliminées d’ici 2040. « Nous avons accompli quelque chose de remarquable ce soir. Nous avons créé un plan pour la transition vers un parc immobilier à zéro émission », a déclaré l’eurodéputé irlandais Ciarán Cuffe (Verts/ALE), rapporteur principal de la révision de l’EPBD pour le Parlement européen, à la suite de cette avancée. 

Une avancée de taille lorsqu’on sait que les chaudières au gaz et les chaudières au fioul font partie des modes de chauffage les plus carbonés du marché. Selon Carbone4, pour une consommation en chauffage équivalente, une chaudière au gaz émet pas moins de 35 % de plus de gaz à effet de serre qu’un chauffage électrique Joule, et 4,5 fois plus qu’une pompe à chaleur. 

L’avènement des panneaux solaires

Dans un même temps, le Parlement européen et le Conseil de l’UE, qui réunit les ministres des Vingt-Sept, se sont accordés sur l’obligation pour les nouveaux bâtiments d’être équipés de toits solaires à partir de 2030. Une contrainte qui devrait progressivement s’étendre aux bâtiments existants. Tous les nouveaux bâtiments devront par ailleurs être « zéro émission » à partir de 2030, et à partir de 2028 pour les nouveaux bâtiments occupés ou détenus par les autorités publiques.

Pour l’heure, il reste encore aux experts juridiques à examiner ce nouvel accord politique, avant qu’il ne soit renvoyer au Parlement et au Conseil pour approbation formelle. La commission de l’industrie, de la recherche et de l’énergie (ITRE) a prévu un vote pour le 23 janvier 2024.

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Anaïs Hollard

Captivée par les sujets liés à l’énergie, Anaïs a longtemps collaboré avec de grands acteurs du secteur, avant de choisir la voie de l’indépendance, en tant que journaliste web. Aujourd’hui, elle continue de délivrer son expertise en matière d’énergie et de transition écologique. Ses passions : la lecture, l’écriture (forcément) et les DIY créatifs !

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