Composteur de cuisine : comment ça fonctionne ?

Par Anaïs Hollard , le 23 octobre 2023 - 6 minutes de lecture
Composteur de cuisine

© Chameleons Eye/REX

Exit la poubelle et bienvenue au bac à compost à domicile. Écologique et économique, cette solution simple peut vous permettre de recycler vos déchets alimentaires, pour réaliser facilement un engrais 100 % biologique en direct de votre cuisine, afin d’en faire profiter vos plantes intérieures ou extérieures. Découvrez tout ce qu’il faut savoir à propos de l’incontournable composteur de cuisine…

Le composteur de cuisine : comment ça marche ?

Il existe une large gamme de composteurs de cuisines, à des prix et des dimensions variées. Toutefois, quel que soit le modèle sélectionné, celui-ci devra toujours comporter quelques indispensables : 

🗑️ Un couvercle ;
🗑️ Un filtre ; 
🗑️ Des aérations ; 
🗑️ Un système de prélèvement, pour récupérer le liquide produit.

Le composteur de cuisine permet de se débarrasser de l’ensemble de ses déchets organiques, à quelques exceptions près, comme les crustacés, les graisses, les produits laitiers, etc. En effet, en plus de dégager certaines odeurs nauséabondes, leur décomposition peut prendre davantage de temps, et avoir pour conséquence de ralentir le processus de compostage. Et les odeurs, parlons-en ! À la différence des poubelles classiques, le bac de compost de cuisine présente l’avantage d’être 100 % ​​hermétique, afin qu’aucun relent désagréable ne s’en échappe durant toute la phase de décomposition. Car c’est bel et bien là que réside tout l’attrait de ce dispositif. Une fois déposées dans le composteur de cuisine, les matières organiques vont alors se décomposer lentement, sous l’action des bactéries, de l’oxygène, de l’humidité et autres micro-organismes pour enfin obtenir deux produits utiles

Il est possible de trouver des composteurs de cuisine dès 20 € et ce dans différentes couleurs, tailles et matériaux, allant du plastique recyclé à l’acier inoxydable, en passant par le bois.

🇯🇵 Le compostage Bokashi, tout droit importé du Japon
En matière de compost, comme dans nombre de disciplines, il existe différentes méthodes. Le compostage Bokashi est l’une d’entre elles et se distingue notamment par l’usage d’un produit appelé « activateur de Bokashi », composé entre autres de son de blé fermenté. Le Bokashi anaérobie (sans oxygène) présente l’avantage d’être produit plus rapidement et de contenir davantage de micro-organismes utiles. Les composteurs Bokashi sont donc différents des composteurs classiques.

Comment obtenir de l’engrais grâce à son composteur de cuisine ?

Côté utilisation, rien d’insurmontable. Le composteur de cuisine est un dispositif simple et accessible à tous, qui ne nécessite aucun diplôme en ingénierie 😉. Pour fabriquer son propre compost, il convient dans un premier temps de jeter ses déchets organiques dans le bac conçu à cet effet. Idéalement, ceux-ci doivent être réduits en petits morceaux, afin de faciliter leur mélange. Nombre de déchets de cuisine sont fort heureusement compostables, comme : 

✅ Les épluchures et déchets de fruits et légumes ;
✅ Le pain rassis (humidifié et en quantité raisonnable) ;
✅ Les fleurs fanées ;
✅ Les coquilles d’œufs broyées ;
✅ Le marc de café avec le filtre en papier ;
✅ Les végétaux frais (feuilles, plantes de jardin, etc.) ;
✅ Les résidus de récolte du potager (trognons, fanes, pieds fanés, éclaircies…), etc.

À l’inverse, certains déchets ne sont pas recommandés pour qui souhaite obtenir un engrais de qualité :

❌ Les os ;
❌ Les restes de viande ;
❌ Les huiles et graisses animales ;
❌ Les huiles végétales ;
❌ Les laitages ;
❌ L’ail, etc.

Une fois les déchets déposés dans le composteur de cuisine, il est possible d’y ajouter un éventuel activateur de fermentation. Ce mélange de micro-organismes a vocation à favoriser une décomposition rapide, tout en améliorant la qualité du compost obtenu. Il n’est toutefois pas impératif de mettre la main au porte-monnaie pour s’enquérir de cet activateur. En effet, la nature dispose de son lot de ressources pour booster n’importe quel compost. Aussi, n’hésitez pas à ajouter à vos mélanges quelques orties et fougères, ou même une poignée de terre.

N’hésitez pas à mélanger votre compost régulièrement durant le processus de décomposition afin que celui-ci reste aéré correctement et veillez à ce qu’il conserve toujours un bon niveau d’humidité

Enfin, le composteur de cuisine ne nécessite pas d’entretien spécifique. Après usage, il ne demande qu’à être rincé, voire lavé à l’aide d’un savon neutre. Les filtres devront toutefois être surveillés de près et changés régulièrement, afin de limiter le risque de mauvaises odeurs.

Comment utiliser son compost ?

Réaliser son propre compost à domicile présente bien des avantages, à commencer par la production d’engrais 100 % naturels et recyclés. Environ 30 % de nos ordures ménagères seraient d’ailleurs compostables, ce qui représente en moyenne plus de 100 kg de déchets par an et par habitant1.

L’engrais produit de façon simple et naturelle grâce à un composteur de cuisine peut être mobilisé à de nombreuses fins, et ce, que vous disposiez ou non d’un jardin. L’eau récupérée, également appelée « thé de compost » peut être utilisée pour arroser l’ensemble des plantes d’intérieur ou d’extérieur, et ainsi leur permettre de bénéficier d’une importante concentration de bonnes bactéries. Ce thé aura pour effet de nourrir les plantes et d’améliorer leur croissance et leur vigueur, mais aussi d’enrichir les sols en micro-organismes.

Le compost solide peut quant à lui être ajouté aux mélanges terreux de plantation. Utiliser un compost fabriqué de manière artisanale permet de limiter voire d’éviter l’usage de produits dangereux et polluants, mais aussi et surtout d’améliorer la fertilité des sols.

Si un composteur de cuisine ne représente pas un investissement colossal, il permet toutefois de profiter de multiples avantages, à commencer par un formidable allié dans l’entretien de vos plantes décoratives et potagères.

1Source : Pays de Ribauvillé – Guide du compostage à domicile

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Anaïs Hollard

Captivée par les sujets liés à l’énergie, Anaïs a longtemps collaboré avec de grands acteurs du secteur, avant de choisir la voie de l’indépendance, en tant que journaliste web. Aujourd’hui, elle continue de délivrer son expertise en matière d’énergie et de transition écologique. Ses passions : la lecture, l’écriture (forcément) et les DIY créatifs !

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