Quelles sont les conséquences de l’activité humaine sur la surface terrestre ?

Par Anaïs Hollard , le 6 novembre 2023 - 7 minutes de lecture
Une forêt

© Mourad Allili

La Terre, notre unique planète habitable, abrite une grande diversité de paysages, de climats et d’écosystèmes. La surface terrestre, qui englobe continents, océans, et tout ce qui s’y trouve, est le témoin de l’interaction complexe entre la nature et l’activité humaine. En effet, au cours des dernières années, l’être humain a considérablement modifié cette surface terrestre. Retour sur l’impact des activités humaines sur la surface du globe qui entraîne notamment le réchauffement climatique.

Qu’est-ce que la surface terrestre ?

La surface terrestre, aussi appelée lithosphère, est la couche solide qui recouvre notre planète et dont la partie supérieure correspond à la croûte terrestre. Elle englobe les continents, les îles, les océans, les montagnes, les déserts, les forêts, et bien plus encore. La lithosphère est en perpétuelle évolution, façonnée par des processus géologiques tels que l’érosion, la tectonique des plaques, et les phénomènes climatiques. Elle abrite également une grande variété de formes de vie, de la faune à la flore, qui dépendent de ces paysages pour leur survie.

La lithosphère est divisée en plaques tectoniques qui se déplacent lentement à la surface de la Terre. Ces mouvements créent des frontières géologiques, telles que les chaînes de montagnes, les fosses océaniques ou encore les volcans. Les paysages terrestres varient considérablement, allant des vastes étendues désertiques aux forêts luxuriantes, des glaciers imposants aux plages de sable fin. Chaque région a ses propres caractéristiques géographiques et climatiques, ce qui contribue à la richesse de la biodiversité de la planète.

Quelle place occupent les pays sur la surface terrestre ?

Si l’ensemble des pays assurent un rôle central dans la gestion et l’exploitation des ressources naturelles, ainsi que dans la prise de décisions en matière d’utilisation de l’espace terrestre, ils n’occupent pourtant qu’une mince place sur l’ensemble de la surface de la Terre. À titre d’exemple, « le pays le plus vaste, la Russie, ne représente que 3,34 % des 510 millions de km2 de la surface du globe. Tandis que le pays le plus peuplé au monde, la Chine, en occupe seulement 1,88 % »1.

La répartition des pays sur la surface terrestre s’avère donc particulièrement inégale, avec des densités de population et des niveaux de développement économique très variables. En effet, certains pays, comme la Russie et le Canada, couvrent de vastes étendues de terres, mais leur population est relativement faible par rapport à leur superficie. D’autres pays, comme le Bangladesh et le Japon, sont plus petits en termes de superficie, mais densément peuplés. Cette disparité géographique a des implications majeures pour la gestion des ressources, la répartition des terres agricoles et les défis environnementaux auxquels sont confrontés ces pays.

Les différents pays sont également responsables de la mise en œuvre de politiques environnementales et de la protection de leurs écosystèmes. Certains d’entre eux sont parvenus à mettre en place des mesures de préservation efficaces, tandis que d’autres luttent contre la déforestation, la pollution de l’eau et de l’air, et la perte de biodiversité. La coopération internationale est devenue cruciale pour aborder les problèmes environnementaux mondiaux, car les actions d’un pays peuvent avoir des répercussions sur la surface terrestre de l’ensemble de la planète.

1Source : Courrier International – Quelle place occupent les pays sur la Terre ?

Comment la surface terrestre a-t-elle été modifiée par l’Homme ?

L’impact humain sur la Terre

L’activité humaine a profondément modifié la surface terrestre au fil du temps. L’agriculture, l’urbanisation, l’exploitation minière, la déforestation et d’autres pratiques ont altéré les paysages naturels. L’une des conséquences les plus visibles de ces activités est la conversion des terres naturelles en terres agricoles et urbaines. Cette transformation a des effets importants sur la biodiversité, l’érosion des sols, et la qualité de l’air et de l’eau.

L’agriculture a été un facteur clé de la transformation des terres. La demande croissante en produits alimentaires a entraîné la déforestation pour créer des terres agricoles, ce qui a réduit les habitats naturels et a eu un impact négatif sur la faune et la flore. L’utilisation intensive d’engrais et de pesticides dans l’agriculture a également des conséquences sur la qualité des sols et des eaux souterraines.

L’urbanisation rapide dans de nombreuses régions a entraîné la disparition de terres agricoles et la fragmentation des habitats naturels. Les infrastructures urbaines, telles que les routes, les bâtiments et les zones industrielles, ont un impact significatif sur l’environnement. Elles contribuent à l’augmentation de la pollution de l’air et de l’eau, à la perte de terres arables et à la création de « cités chaudes » où la température de surface est plus élevée, en raison de l’effet des îlots de chaleur urbains.

Une hausse des émissions de CO2 sur la surface terrestre

Selon une étude publiée dans la revue Nature Communications, entre 1960 et 2019, une perte nette globale de 0,8 million de km² de superficie forestière a été constatée, tandis que les terres cultivées et les pâturages ont quant à eux augmenté de 1 et 0,9 million de km². Ce changement d’affectation des terres n’est pas sans conséquences. Pour l’autrice de l’étude, celui-ci jouerait un rôle fondamental dans la lutte contre le changement climatique et la perte de biodiversité. D’ailleurs, il serait même le deuxième plus grand contributeur d’émissions de gaz à effet de serre, notamment à cause de la libération du carbone stocké dans le sol2

Autre point crucial concernant les multiples changements d’affectation à la surface de la Terre : la décroissance forestière. En effet, les forêts absorbent en moyenne entre 25 et 30 % des gaz à effet de serre émis par l’être humain. Or, leur déclin est à l’origine d’une baisse considérable de cette absorption, à l’image de la forêt amazonienne. Selon l’Institut français de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae), entre 2010 et 2019, ses émissions de carbone ont été environ 18 % supérieures aux absorptions

Les émissions de CO2 résultent également de l’importante utilisation des combustibles fossiles, tels que le charbon, le pétrole et le gaz naturel, pour la production d’énergie, le transport, l’industrie, etc. Ces émissions contribuent de manière significative au changement climatique, avec des répercussions directes sur la surface terrestre.

Le CO2 est un gaz à effet de serre qui emprisonne la chaleur dans l’atmosphère terrestre, entraînant une augmentation de la température de surface. Cette hausse des températures a des conséquences dramatiques sur les écosystèmes terrestres : la fonte des glaciers, l’élévation du niveau des mers et des océans, les vagues de chaleur, la sécheresse, les phénomènes météorologiques extrêmes, etc. En outre, l’acidification des océans, résultant de l’absorption accrue de CO2 par les eaux marines, a des conséquences graves pour la vie marine, y compris les récifs coralliens, les poissons et les autres organismes marins.

En moins d’un siècle, l’activité humaine a eu des conséquences profondes sur la surface terrestre, de la transformation des paysages naturels à la perte de biodiversité en passant par le changement climatique. Cependant, il existe des solutions à ces problèmes, et il est de notre devoir de préserver la diversité de la surface terrestre pour les générations futures. Cela nécessite une action collective à l’échelle mondiale, une sensibilisation accrue et des changements de comportement pour favoriser un avenir plus durable pour notre planète.

2Source : Nature Communications – Global land use changes are four times greater than previously estimated

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Anaïs Hollard

Captivée par les sujets liés à l’énergie, Anaïs a longtemps collaboré avec de grands acteurs du secteur, avant de choisir la voie de l’indépendance, en tant que journaliste web. Aujourd’hui, elle continue de délivrer son expertise en matière d’énergie et de transition écologique. Ses passions : la lecture, l’écriture (forcément) et les DIY créatifs !

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